Initialement prévue en juin 2016, la réception du projet de mise en valeur de la plaine de M'leta, dans la daïra de Oued Tlélat, dont les travaux d'aménagement et d'installation des réseaux d'irrigation ont été lancé en 2012, n'a toujours pas été réceptionné. Selon le directeur de la Chambre de l'Agriculture d'Oran, qui s'exprimait, hier, sur les ondes de la radio Bahia', l'irrigation de cette plaine, à partir de la station d'épuration d'El Kerma, n'a toujours pas été lancée. « Cette plaine n'a reçu aucune goutte d'eau, jusqu'à aujourd'hui, malgré le fait que toutes les conduites d'eau ont été installées », assure le même responsable, soulignant que le pire c'est que des quantités importantes d'eau, prévues pour l'irrigation de cette plaine sont rejetées, directement, dans la Sebkha. « Ces eaux causent d'énormes désagréments aux agriculteurs de Misserghine avec la remontées des eaux salées, dans leurs champs» affirme le directeur de la Chambre, dont les propos ont été soutenus par le directeur de wilaya de l'Union des agriculteurs. Il faut signaler, dans ce sens, que les travaux d'aménagement, qui portent sur des équipements d'irrigation pour alimenter le périmètre en eau, à partir de la station d'épuration des eaux usées du groupement d'Oran, ont été achevés. Au total, une superficie de 5.600 ha de terres agricoles devait être irriguée par les eaux traitées par la STEP d'El Kerma. Le projet qui devait, initialement, être réceptionné début 2015, puis en juin 2016 a traîné, en raison de contraintes techniques. D'un coût de 5,4 milliards de DA, le projet a été réalisé en 2 tranches. La 1re a porté sur la dotation d'une superficie de 3.024 ha, en équipements de pompage et de transfert d'eau. La 2ème a concerné une superficie de 2.136 ha. Initié par l'Office national d'irrigation et de drainage (ONID), ce projet devra contribuer à la création de 15.000 emplois. La mise en valeur du périmètre de la plaine de M'leta, destinée, principalement, à la production céréalière, fourragère et oléicole, contribuera à l'amélioration du rendement agricole et à l'économie d'engrais et de ressources hydriques, par l'exploitation des eaux usées traitées. Quelque 2.000 ha seront consacrés aux céréales, 2.000 ha aux cultures fourragères et 1.000 ha pour le développement de l'oléiculture. Il est à rappeler que l'aménagement hydro-agricole de ce projet avait été confié aux entreprises algériennes Cosider-canalisation et le groupement Chiali-Amenhyd et Trans-Canal. Le président de la Chambre de l'Agriculture a souligné que ce projet permettra d'augmenter le rendement agricole, dans cette région, réputée pour l'élevage ovin et bovin, la céréaliculture et l'arboriculture, et qu'avec sa concrétisation, les superficies agricoles irriguées dans la wilaya, devront connaître une augmentation dans les années prochaines, pour atteindre 15.000 ha. A ce titre le même responsable a lancé un appel pressant aux responsables concernés, pour lancer l'irrigation de cette plaine, dans les plus brefs délais.
