Poursuivant son cycle de tournées à travers les huit daïras que compte la wilaya, Mme Ouinez Labiba, wali d'Aïn Témouchent, se trouvait récemment à El Amria distante d'une trentaine de kilomètres du chef-lieu. A l'issue de cette visite, et comme à l'accoutumée depuis son arrivée à la tête de la wilaya, elle a tenu sur place un mini conseil exécutif pour faire le point sur la situation des différents programmes de développement inscrits à l'indicatif de cette daïra qui renferme une constellation de douars et dechras. Une série de mesures ont été décidées dans le cadre de l'accélération des chantiers en souffrance et de l'amélioration des conditions de vie des populations rurales. C'est ainsi que 04 entreprises de bâtiment chargées essentiellement de la réalisation de logements sociaux se sont vues écartées et «blacklistées» en raison de leur incapacité à respecter le cahier de charges. Constatant que certaines agglomérations plus ou moins enclavées n'ont toujours pas d'éclairage public, Mme Ouinez a instruit les élus et les responsables concernés afin de s'inspirer de l'expérience de la commune de Chentouf qui a introduit l'énergie solaire en s'équipant de panneaux photovoltaïques. Par ailleurs, elle a exhorté les édiles locaux à faire preuve de sévérité face aux constructions illicites et de veiller à la stricte application des règles d'urbanisme en vigueur. Abordant le volet de la préparation estivale, le wali a tenu à rappeler que les communes du littoral sont responsables de la salubrité des plages et que tout doit être mis en œuvre pour que la prochaine saison estivale se déroule dans de bonnes conditions. A ce titre, l'instauration du concours national du meilleur site côtier constitue une motivation supplémentaire pour rééditer la performance de la plage de Sassel qui a par le passé honoré la wilaya en remportant ce prix. L'autre problématique soulevée au cours de ce passage à El Amria a trait à l'investissement et à la nécessité pour les APC de trouver de nouvelles sources de financement. Il est clair que les changements attendus des élus s'intègrent dans le processus de retrait progressif de l'Etat-providence donnant au compter sur soi toute sa signification car seule la création de richesses est à même de booster les économies locales chacune selon ses spécificités. El Amria, à l'instar du reste des communes à vocation agricole, peine à faire face aux difficultés en matière d'emploi, d'amélioration du cadre de vie, de logements, etc., même si au cours des trois plans quinquennaux la daïra a bénéficié de 6 655 logements dont 2 664 pour le social et la résorption de l'habitat précaire. Le défi, aujourd'hui, consiste à exploiter l'ensemble du potentiel économique de la localité dans le but de renforcer les budgets communaux et élargir, ce faisant, les possibilités de soutenir les actions de développement.
