Le directeur général de la Sûreté nationale et président d'Afripol, le général major Abdelghani Hamel, a plaidé, jeudi dernier, pour l'élaboration d'une stratégie commune de lutte contre la cybercriminalité entre les services de police africains, du Moyen-Orient et les institutions sécuritaires régionales et internationales. Le patron de la DGSN a insisté, à l'issue de la clôture des travaux de la 11ème réunion des chefs d'unités de lutte contre la cybercriminalité des pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord (MENA), sur la nécessité de situer et définir les solutions techniques adéquates concernant l'échange d'expériences entre les chefs des unités de lutte contre la cybercriminalité dans la région. Les intervenants ont débattu plusieurs questions lors de cette 11ème réunion de deux jours qui a eu lieu à Alger. Entre autres, la ratification et l'adoption des lois sécuritaires visant la lutte contre la cybercriminalité. Et de s'inspirer de la stratégie de lutte contre la cybercriminalité d'Interpol. Les chefs d'unités des pays participants ont mis l'accent sur la nécessité de renforcer la coopération, d'échanger les expériences et de conjuguer les efforts afin de mettre en place des stratégies efficaces. Le DG de la police Abdelghani Hamel a recommandé une stratégie commune, et ce pour garantir un espace électronique «ouvert et sécurisé pour tous». Le général major Hamel avait affirmé lors de l'ouverture de la réunion que « l'utilisation massive des technologies de l'information et de la communication a engendré une hausse du taux de la criminalité sous toutes ses formes, notamment la cybercriminalité de portée internationale, le piratage des données et systèmes informatiques et les opérations criminelles dans ce monde obscur ainsi que la circulation des monnaies virtuelles ». Il a également indiqué que l'espace électronique était « devenu un refuge pour les organisations terroristes et tous les réseaux criminels, de par son rôle dans le recrutement de nouveaux combattants, l'établissement de liens entre ces réseaux et la garantie de sources de financement hors contrôle». M. Hamel a fait remarquer l'enregistrement, ces dernières années, d'une activité perceptible et accélérée des crimes inscrits au titre de la cybercriminalité, lesquels ne se limitent pas uniquement à l'atteinte aux vies privées des individus et aux données personnelles, mais qui s'étendent également aux cyberattaques contre les systèmes informatiques sensibles et à l'escroquerie en ligne. Ainsi que les atteintes aux mineurs et le e-commerce des drogues et biens prohibés, outre la propagation d'idées destructrices incompatibles avec les constantes et valeurs de la nation. D'où la nécessité d'adopter une stratégie commune au niveau régional et international pour y faire face. Le directeur général de la Sûreté nationale a mis en exergue le rôle que peut jouer Afripol dans la lutte contre différentes formes de criminalité y compris la cybercriminalité.
