Sous-estimées, il y a quelques décennies seulement en raison du manque d'expérience des petits fellahs et de la pauvreté des terres en milieu steppique, les cultures maraîchères renaissent de leurs cendres et occupent une place de choix dans toutes les exploitations agricoles des régions steppiques, semi sahariennes et sahariennes depuis que ces derniers ont pu assimiler les nouvelles techniques de culture et plus particulièrement l'introduction de l'outil mécanique agricole. L'électrification rurale dont ont pu bénéficier des milliers de petits fellahs a donné une nouvelle impulsion à ce secteur, notamment dans le Grand Sud où de grandes entreprises privées se sont implantées et se sont lancées dans la culture de légumes de large consomption sur pas moins de plusieurs milliers d'hectares de terres. Au titre de la campagne 2017 / 2018, la direction des services agricoles de la wilaya a enregistré une production en fin de saison de 840 quintaux de tomate, de 3.420 quintaux d'ail, 34.050 quintaux d'oignon et 39.985 autres en pomme de terre, en sus de 22.315 quintaux de divers autres légumes. Il y a lieu de rappeler que les terres agricoles qui ont été exploitées au titre de cette saison ont été estimées à plus de 2.350 hectares, ce qui explique la double vocation de la région que l'on disait autrefois exceptionnellement pastorale. Et l'exemple de l'exploitation agricole à grande échelle de la plaine de Dhayet El-Bagra, sur plus de 25.000 hectares est très significatif puisque il y est prévu, outre la production céréalière, le maraîchage et la production laitière dans le cadre de la concrétisation du projet mixte algéro-américain «El-Firma Asria». Une première expérience très concluante qui a fait des émules, notamment dans le nord du territoire de la commune de Kheiter et l'on s'attend à ce que d'autres projets similaires voient le jour par le biais de l'investissement privé, nous confie M. Houari Saad, directeur par intérim de la direction des services agricoles de la wilaya d' El-Bayadh, en multipliant les appels du pied dans tous les sens, invitant les investisseurs privés à s'installer sur les riches terres alluvionnaires laissées en jachère à Tismouline, Timendert, Stitten et El-Abiiodh Sid Cheikh.
