Des habitants de la localité de St Germain se sont rapprochés du Quotidien d'Oran' et ce, pour exprimer leur opposition catégorique contre ce qu'ils ont qualifié de «spoliation» d'un stade de football de proximité, devant permettre la réalisation d'un parking à étages au lieu-dit Beau Séjour'. Nos interlocuteurs ont déclaré qu'ils ont l'intention de saisir le wali d'Oran pour lui demander d'intercéder en leur faveur à travers une requête paraphée par le comité de quartier et des habitants mécontents (document en notre possession). Il importe de signaler que ce stade de proximité de football figure parmi les premiers ouvrages réalisés dans la wilaya d'Oran vers la fin des années 1990. Un apport financier d'un montant de 400 millions de centimes a été nécessaire pour la réalisation de ce petit projet d'utilité publique qui a suscité, à l'époque la joie de jeunes et moins des férus de la balle ronde. Notons également que ce petit terrain de football a abrité la demi-finale et la finale d'un tournoi des plages qui a opposé des équipes des quartiers de la municipalité d'Aïn El Turck au milieu des années 2000. «Nous nous opposons, vivement, au détournement de ce terrain de football. C'est scandaleux de nous priver tous d'un lieu qui nous permettait de nous défouler l'espace de quelques heures», se sont insurgés nos interlocuteurs, avec une pointe de dépit non-dissimulée avant de renchérir «ce n'est même pas une assiette adéquate pour la réalisation d'un parking. Il existe bien d'autres endroits pour ce projet». Notons encore que les habitants mécontents ont rédigé une pétition à ce sujet qu'ils escomptent adressé aux responsables locaux. Connues pour leur attrait naturel, les communes côtières de la daïra d'Ain El Turck sont confrontées, depuis plusieurs années, à une urbanisation anarchique et incontrôlée, ayant engendré un manque latent d'espaces verts ou d'aires de jeux. Presque dans toute la grande baie de cette commune, les parties hautes des plages telles Trouville, Bouisseville, Paradis, Claire fontaine, Cap Falcon se bousculent des constructions hautes de un à trois étages et de grands complexes hôteliers. Les quelques rares espaceS vertS ont fini par être «happés» par le béton. Les quelques rares aires de jeux pour enfants se trouvent dans un état délabré en raison de l'absence de réhabilitation régulière. Sur des sites censées abriter des aires de détente ou de loisirs pour les enfants ou les familles, d'importantes structures en béton ont été érigées déformant carrément l'aspect touristique de cette contrée. Dans la majeure partie des localités de Ain El Turck, les espaces verts ont laissé place à des villas ou autres résidences, obligeant les familles à chercher ailleurs, d'autres lieux de détente, notamment du côté de Boutlelis ou Madagh.
