Des dizaines de chauffeurs de taxi de la station des taxis inter-wilayas dans le quartier de l'USTO ont observé, hier, un arrêt de travail pour dénoncer les saisies de leurs véhicules de marque Peugeot 806. Sur les 44 véhicules retirés de la circulation, seulement une vingtaine ont été restitués à leurs propriétaires, a-t-on appris hier auprès de M. Baghdad président du bureau ONTA. Les protestataires desservant dans leur majorité des lignes de long trajet à l'exemple de Relizane et autres wilayas disent avoir acheté leurs véhicules et être en possession de documents délivrés par les services concernés. Ces véhicules ont été introduits par des ressortissants du Sahara occidental et ensuite vendus à des tierces personnes qui finissent à leur tour à les vendre à des chauffeurs de taxi qui selon notre interlocuteur accomplissent toutes les formalités administratives pour l'obtention de la carte et autres pièces. Ce problème a été déjà posé l'année dernière et une rencontre régionale regroupant les syndicats des chauffeurs de taxi a été tenue dans la wilaya de Sidi bel Abbès. Ainsi et après avoir passé en revue les préoccupations de la corporation, les intervenants ont suggéré que le dossier soit transmis à la justice pour trancher de manière définitive dans cette affaire. Souvent, ces véhicules font l'objet d'un avis de recherches délivré par Interpol; ce qui explique ces saisies faites par les services de sécurité lors de barrages routiers, indique-t-on. En attendant donc une décision nationale à cette problématique, les protestataires soulignent à cet effet qu'ils sont livrés à eux-même. «Ces véhicules sont notre gagne-pain et se retrouver du jour au lendemain sans notre outil de travail, c'est un chômage forcé», ajoute-t-on. Le collectif espère que des solutions soient apportées afin de régler ce problème et permettre aux pères de famille d'exercer leur activité.
