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La clé de voûte de la sortie de la crise algérienne est le « consensus » mais...
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 29 - 08 - 2019

Aujourd'hui, en dépit des réticences de plusieurs partis inclus dans la coalition des forces de l'alternative démocratique et des syndicats qui ont tenu leur assise le samedi dernier pour rapprocher les points de vue et étudier les nouvelles propositions pour probablement un assouplissement de leur position qui concrétisera ce changement tant réclamé par le Hirak pour l'édification de cette deuxième république de droit et citoyenne, il faut reconnaître que l'option dialogue gagne du terrain de jour en jour.
Pourquoi ? Des partis, des associations et surtout des organisations de la société civile, voire même des personnalités, ne cessent d'adhérer à cette option qui vise une «transition présidentielle» moyennant un réaménagement technique de la loi électorale et surtout la mise en place d'une autorité indépendante qui aura pour tâche à part la confirmation de cette indépendance de fixer la date de la présidentielle dans les plus brefs délais et de garantir les conditions nécessaires pour la tenue d'une élection régulière et transparente, en sus de l'installation d'une instance nationale indépendante pour la surveillance de cette élection, depuis le début des préparatifs jusqu'à l'annonce des résultats définitifs. Pour le réaménagement du code électoral, il s'agit de le mettre en conformité avec la nouvelle donne politique et d'une manière consensuelle. Seulement, tous et sans exception posent des conditions préalables pour que le processus du dialogue réussisse. Partis, organisations, associations et personnalités appellent à la création d'un environnement apaisé à travers des mesures de confiance et d'apaisement, le départ du gouvernement en place, «devenu un facteur important dans l'impasse actuelle » tel que préconisé par le parti de Benflis et Jil Jadid suivra après le parti de Bengrina et certainement bien d'autres. Plusieurs analystes politiques pensent que la déclaration du vice-ministre de la Défense et chef d'état-major des armées sur les préalables et notamment la libération des détenus dits d'opinion, était de trop puisqu'elle constitue aujourd'hui le principal obstacle qui obligera tôt ou tard les pôles au pouvoir à unifier leur position sur le sujet pour lâcher du lest sur cette question, mais pas que...
1- Le chef de l'Etat n'a pas pris ses responsabilités
Au départ, ils étaient 13 membres proposés par le Forum de la société civile pour le changement que préside Abderrahmane Arar, seulement six ont répondu à l'invitation du chef de l'Etat qui, si l'on croit Smail Lalmas, démissionnaire, les a inclus dans sa feuille de route pour les mandater pour entamer ce processus mais il s'est engagé fermement après être convaincu de répondre favorablement à leurs préalables immédiatement sur les mesures d'apaisement mais qu'il verra plus tard celui du départ du gouvernement Bedoui. Bensalah évoquera, selon Lalmas, les limites de ses prérogatives constitutionnelles alors qu'il met et démet chaque fois des ministres des walis et des ambassadeurs. Cette fuite de ses responsabilités, selon cet économiste activiste, montre bien une fissure dans la vision de la sortie de crise des différentes ailes au pouvoir actuellement. Après le discours de Ahmed Gaïd Salah sur le « niet » des préalables qu'il avait considéré comme un « diktat », le panel devait enregistrer deux démissions sans compter celle de Karim Younes qui est revenu sur la sienne sur intervention de ces collègues membres a savoir : Bendjelloul, Lazhari, Fatiha Benabou qui, selon des indiscrétions ont placé les intérêts de l'Algérie au-dessus des egos des uns et des autres.
2- Depuis, tout porte à croire que Karim Younes ne contrôle plus rien
Selon nos sources, l'icône Islam Benatia qui émerge directement de la base hirakienne, a quitté le panel des 13 parce qu'il refusait de discuter avec Bensalah et préfère un dialogue direct avec l'institution militaire détentrice du pouvoir (01), d'autres comme Salhi, Djabi l'ont suivis pour des raisons d'approche. Depuis la première réunion qui était réservée à l'organisation et à l'élaboration d'un règlement intérieur, il y a eu un noyautage du panel que même les anciens membres ne contrôlent plus et ne comprennent ni le pourquoi encore moins l'objectif de ces membres de l'ancien système qui ont noyauté leur démarche. A la question de cette infiltration de ce panel qu'il coordonne par des profils, des partisans actifs de l'ancien président démissionnaire, Karim Younes répondra que c'est eux qui le sollicitent et qu'il n'osait pas leur demander leur CV pour une simple contribution volontaire. Mais une fois que le mélange a totalement germé, il promet de faire « le ménage ». Une opération qui va retarder quelque temps le déclenchement du processus. Comment peut-il ignorer trois anciens ministres, un président du Conseil constitutionnel, Tounsi Bensahia du RND ancien vice-président du Conseil de la nation, Omar Aït Mokhtar ami personnel de Saïd Bouteflika qui s'est préparé pour mener la campagne électorale en France pour le 5e mandat, Abderrahmane Dahmane qui ne s'est pas présenté mais sa venue a été annoncée. Selon les rumeurs qui circulent tout ce bon monde a été choisi sous l'influence d'Amar Belhimer, Bekkat Berkani et Said Mekkadem en tant que membres de la commission politique sans l'aval de leurs collègues apparemment mis à l'écart. Ce fait accompli est considéré pour ces derniers comme « une OPA sur le panel par les cachristes en les isolant pour perpétuer les pratiques du système Bouteflika ». Ce climat exécrable d'abord mettrait le coordinateur dans une situation de clashs permanents avec les anciens membres pour contester leur isolement politique car versés dans des dossiers techniques. Une fissure est apparue dans la cohésion du panel qui va certainement accélérer son échec. Dans ce climat peu collégial, le président de la commission politique Amar Belhimer par qui vient ce noyautage, explique que ce sont des personnalités qui ont été marginalisées par Bouteflika et ajoute : «Nous ne sommes pas une instance de reproduction du système et nous ne le représentons pas». Oublie-t-il qu'être en divergence avec la politique de Bouteflika ne veut pas dire nécessairement qu'on est contre ledit système ? C'est certainement sur cette confusion de concepts qu'il sera difficile pour ce panel de renverser la vapeur mais faudrait-il l'espérer quand même.
3-La contre révolution viendrait des partis de l'ex allégeance
La situation de l'Algérie depuis l'indépendance a favorisé un mélange de doute, de méfiance dans un climat très centrifuge dans lequel baignent les citoyens et leurs dirigeants. Ce concept d'inclusivité a été la dernière invention du Bouteflikisme pour reproduire l'ordre établi, depuis tout le monde notamment les medias l'ont imposée dans toutes les initiatives de sortie de crise. Dans le fond Bouteflika, a voulu faire de ce dialogue ce qu'a fait son père spirituel le feu Houari, Boumediene après de longue années de gestion de l'Algérie par un conseil de la révolution formés par les officier de l'ALN, devenue ANP. En effet, à la veille de son élection, il a appelé à un dialogue qui inclus ceux qui sont pour et contre lui. Ce n'est donc pas une réunion de toutes les sensibilités à inclure dans un tout ainsi que le résultat de cette action comme le définit ce concept politique à travers le monde « du dialogue politique inclusif ». La problématique de l'Algérie est toute autre. Le peuple qui est le détendeur du pouvoir vise primordialement, éminemment et indiscutablement les ramifications de ce « système » qui a osé l'humilier en tentant de lui imposer un président malade sur une chaise roulante après avoir permis à des forces extra- constitutionnelles de conduire le pays tout un mandat en vidant ses caisses par le processus de corruption, devenu depuis un phénomène de société. Il se trouve que le pouvoir actuel, incontestablement détenu par l'armée ne l'entend pas de cet oreille.
Il veut comme l'a fait Bouteflika et son système maintenir coûte que coûte cet ordre établi en allant le plus vite à une transition présidentielle. Le président ainsi élu en toute liberté et transparence, se chargera de recueillir dans son programme les reformes consensuelles qui agréeront la majorité dans un cadre consensuel. Le mouvement de dissidence populaire, doute de cette voie qui en voit un subterfuge pour reconduire le système qu'assureront ses clients à travers le circuit assez complexe de l'administration Algérienne. Pour ce mouvement, les symboles de ce système existent encore et tenteront de dévier les revendications populaire à leur avantage pour revenir à la situation initiale, peut être sous une autre forme. C'est de là où débute un dialogue de sourds qui non seulement semble arranger tout le monde mais affecte sérieusement les indicateurs économiques et sociaux pour conduire un pays vers un danger éminent.
4-Serait-il réellement possible d'exclure les partis de l'ex allégeance de ce dialogue ?
Il est clair et tout le monde l'aurait compris que par la revendication du Hirak d'exclure les symboles de l'ancien régime, comme les « 4B », cela ne veut pas dire pour autant que le « système « disparaitra » d'un revers de la main. En effet, les symboles ne sont en fait que des atomes sociaux autour desquels gravite une forte clientèle dispersée dans l'espace et c'est ce tout qui forme un ordre établi où chacun trouve son compte. La majorité des élus locaux et des fonctionnaires de l'administration sont issus de ces partis comme le FLN, RND, MPA, TAJ et leurs satellites. Quelque soit la vigilance citoyenne, il est pratiquement impossible de prendre le contrôle des urnes si les conditions actuelles ne changeront pas. En même temps, le RND et le FLN préparent déjà leurs élites pour participer à ce dialogue «inclusif » en envoyant des signaux forts au détendeur du pouvoir en montrant leur disponibilité inconditionnelle de suivre à la lettre sa feuille de route, celle d'aller vers une présidentielle dans les plus brefs délais. L'armée qui défend corps et âme les institutions de l'Etat admettra t- elle qu'on exclut les partis traditionnels de ce dialogue ? C'est peut être la question centrale qui complexifierait toutes les initiatives de sortie de crise, de plus en plus nombreuses, mais toutes unanimes sur la non participation des symboles de l'ancien régime au dialogue inclusif.
5- Tous les panels qui appellent au dialogue inclusif semblent infiltrés
Cette inclusivité ouvre la voie à toutes les dérives pour orienter le débat vers une seule et unique solution : celle que voudrait l'establishment. O a assisté aux péripéties qu'a subit la plateforme de Ain Benian sous la coordination de l'ancien diplomate et ministre Abdelaziz Rehabi pour finir en queue de poisson. Un des initiateurs d'un « remake » d'Ain Benian s'est tenue le samedi 17aout avait déclaré publiquement que le Forum civil pour le changement présidé par Abderrahmane Arar sera exclu de cet événement parce qu'ils n'ont pas apprécié son initiative de création de cette liste de 13 personnalités sans les consulter. Dans leurs réunions quotidiennes, le dialogue national conduit par l'ancien ministre et président de l'assemblée nationale peine à unifier sa stratégie de communication pour recueillir dans le calme et la sérénité les propositions des associations et des personnalités qu'il écoute lors de leur réception pour préparer une synthèse à la conférence nationale inclusive qui se tiendra à l'issue de round de consultations. Les contradictions des membres dans leur déclaration à la presse en sont des preuves irréfutables. Enfin la rencontre de la concertation entre les dynamiques de la société civile, les partis de l'alternative démocratique et les participants du dialogue du 06 juillet dernier hormis Talaie El Houriet de Benflis réunis le samedi dernier au palais des expositions des Pins Maritimes (Safex) pour dit-on entamer une réflexions pour trouver une approche commune bute sur l'essentiel : le départ incontestable impérative de Bensalah et l'ensemble du symbole de l'ancien régime. Cette option du départ des « B » et d'une période de transition semble tranchée par le détenteur du pouvoir qui ira jusqu' à « barrer la route » à ses partisans.
* Consultant, économiste pétrolier
Renvoi
(01) https://www.facebook.com/slimane.hadjmed.7/videos/2376414852447523/UzpfSTEwMDAwNDM0MTAxMzkxNT


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