La JS Kabylie, version Chérif Mellal, a connu en l'espace d'une année, des hauts et des bas mais aussi beaucoup de changements qui lui ont permis de retrouver la prestigieuse compétition continentale après une longue absence. Pour l'actuel exercice, la JSK devait confirmer son excellent parcours réalisé la saison précédente qui lui a permis de s'accaparer de la deuxième place. D'une manière générale, les résultats enregistrés jusque-là n'ont pas répondu à l'attente des supporters des Canaris. Entre opposition, incertitudes et défi de revenir au-devant de la scène, la formation kabyle aurait pu prétendre à mieux que cette quatrième place surtout si l'on tient compte des sept points perdus à domicile (défaite face au CRB et nuls devant la JSS et le PAC) après en avoir ramené huit de l'extérieur. La JSK a également payé cash son irrégularité et sa vulnérabilité en dehors de ses bases, ce qui a débouché sur le départ du coach Hubert Velud, remplacé par le Tunisien Yamen Zelfani. Plusieurs raisons expliquent cette situation. Il y a d'abord des joueurs qui n'ont pas justifié leur statut de nouvelles recrues. Ensuite, la polémique et les déclarations sans retenue de Chérif Mellal qui a, en quelque sorte, mis tout le monde contre lui et ce, même s'il n'a fait que défendre les intérêts de son club. Aussi, les conséquences de l'envahissement, en septembre dernier, du terrain par des supporters de la JSK face au CRB. En Coupe d'Algérie, les « Vert et Jaune » ont déçu plus d'un après leur sortie prématurée, au premier tour national, par l'AS Aïn M'lila. En Ligue des champions d'Afrique, la JSK a montré ses limites et a prouvé, à l'instar des autres équipes de l'élite d'ailleurs, qu'il lui reste du chemin à parcourir pour se mettre au même diapason de l'ES Tunis et le Raja de Casablanca. Aujourd'hui, à huit encablures de la fin du championnat, ce sera très difficile à la JSK de rivaliser avec le CRB pour le titre de champion d'Algérie. Ce qu'il faut néanmoins souligner, c'est que la deuxième place est jouable pour les Canaris qui auront l'avantage d'accueillir leurs principaux concurrents, le CSC (23e journée) et le MCA (25e journée), alors qu'ils disposent d'un meilleur goal-average particulier par rapport à l'ESS (victoire à Tizi-Ouzou par 1 à 0 et nul à Sétif). Cependant, les camarades de Banouh auront quatre sorties périlleuses chez l'ASAM, la JSS, le MCO et le NCM. Pour y parvenir, la direction actuelle aura du pain sur la planche pour mettre l'équipe dans les meilleures conditions possibles. Selon notre source, les joueurs sont dans l'expectative dans la mesure où ils n'ont pas perçu de salaires depuis plusieurs mois. Ce manque de motivation risque de déboucher sur de fâcheuses conséquences quant à l'état d'esprit des joueurs à la reprise. Pour les objectifs assignés, les responsables de la JSK ont exigé de l'entraîneur tunisien la première ou la deuxième place pour assurer une participation à la Ligue des champions d'Afrique. A propos de l'effectif, la direction envisage de prolonger les contrats de certains joueurs susceptibles d'être retenus pour la saison prochaine, à l'image de Benbot, Benchaïra et Souyad, ce dernier ayant été convoité par des clubs saoudiens. Cependant, c'est le flou total en attendant l'amélioration de la situation sanitaire du pays pour reprendre le travail et la compétition, ce que tout le monde espère bien évidemment.
