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Rapport sur le développement humain 2020: Les mises en garde du PNUD
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 19 - 12 - 2020

«La pandémie de Covid-19 est la crise la plus récente à laquelle le monde est confronté, mais à moins que les êtres humains ne relâchent leur emprise sur la nature, ce ne sera pas la dernière».
C'est sur la base de cette sentence que le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) a construit son rapport 2020 qu'il rendra public au début de la prochaine année. Sentence qu'il l'a obligé à noter qu'«un indice mondial expérimental propose un nouveau critère d'évaluation du progrès humain qui illustre à quel point, il sera difficile de lutter contre la pauvreté et les inégalités, tout en réduisant les pressions qui s'exercent sur la planète». Sous le titre «les sociétés fracturées mènent les peuples et la planète vers une collision», le PNUD fait savoir en préambule à son rapport que «cette année marque le 30ème anniversaire du premier rapport sur le développement humain et de l'introduction de (l') Indice de développement humain (IDH)». L'IDH, rappelle-t-il, a été publié «pour orienter les discussions sur les progrès du développement vers une mesure qui «compte» véritablement pour la vie des gens». Il explique ainsi qu'«introduit par le Bureau du rapport sur le développement humain (HDRO), il y a trente ans, pour fournir une mesure simple du progrès humain construit autour de la liberté des individus de vivre la vie qu'ils veulent, l'IDH a gagné en popularité grâce à sa formule simple mais complète qui évalue la longévité moyenne d'une population, éducation et revenu. Au fil des ans, cependant, il y a eu un intérêt croissant pour fournir un ensemble complet de mesures qui saisissent d'autres dimensions critiques du développement humain». Pour répondre à cet appel, dit-il «de nouvelles mesures des aspects du développement humain ont été introduites pour compléter l'IDH et saisir certaines des «dimensions manquantes» du développement telles que la pauvreté, les inégalités et Ecarts entre les sexes». Au delà de ses informations sur les principaux indices composant le développement humain «l'IDH, le facteur humain ajusté aux inégalités Indice de développement (IHDI), l'indice de développement de genre (GDI), l'indice d'inégalité de genre (GII), et l'indice de pauvreté multidimensionnelle (IPM)», le PNUD a, pour cette fois fourni des informations «décrivant l'état du développement humain avant la pandémie Covid-19 sur la base des données disponibles pour 2019 et les années précédentes». De là, il affirme que «la prochaine frontière sera «le développement humain et la note d'information anthropocène pour les pays».
Le COVID-19 ne sera pas la dernière pandémie
Le communiqué de presse transmis par le Bureau PNUD Algérie qui reprend du rapport que «la pandémie de Covid-19 est la crise la plus récente à laquelle le monde est confronté, mais à moins que les êtres humains ne relâchent leur emprise sur la nature, ce ne sera pas la dernière», note que «le nouvel indice expérimental du progrès humain tient compte des émissions de dioxyde de carbone et de l'empreinte matérielle des pays». La difficile équation mise en avant est que «le rapport présente un choix difficile pour les dirigeants mondiaux : prendre des mesures audacieuses pour réduire l'immense pression exercée sur l'environnement et le monde naturel, faute de quoi les progrès de l'humanité seront ralentis». Il souligne ainsi que «les êtres humains exercent sur la planète un pouvoir qui n'a jamais été aussi écrasant». Pour pointer du doigt ce danger, le rapport reprend les déclarations de ses experts, en la matière. «Face à la Covid-19, des températures record et des inégalités croissantes, il est temps d'utiliser ce pouvoir pour redéfinir ce que nous entendons par progrès, maintenant que nos empreintes carbone et de consommation sont connues», dit Achim Steiner, Administrateur du PNUD. «Comme le montre ce rapport, aucun pays au monde n'a encore atteint un très haut niveau de développement humain, sans avoir exercé une pression énorme sur la planète. Mais nous pourrions être la première génération à corriger cette situation. C'est la prochaine étape critique du développement humain», a-t-il encore déclaré. Le rapport soutient, lit-on, «qu'au moment où les peuples et la planète entrent dans une toute nouvelle époque géologique nommée l'Anthropocène, ou l'ère des êtres humains, il est temps, pour tous les pays, de repenser leur chemin vers le progrès en tenant pleinement compte des pressions dangereuses que les êtres humains exercent sur la planète tout en éliminant les déséquilibres flagrants de pouvoir et d'opportunités qui empêchent le changement».
L'effroyable dépendance aux combustibles
La 30ème édition du rapport du PNUD, est-il souligné, «ajuste l'IDH à deux autres éléments, à savoir : les émissions de dioxyde de carbone d'un pays et son empreinte matérielle». Pour les experts, «l'indice montre comment la situation globale du développement mondial pourrait changer si le bien-être des êtres humains et l'allègement des pressions exercées sur la planète étaient, tous deux, au coeur de la définition du progrès de l'humanité». Le communiqué fait savoir que «l'IDH ajusté aux pressions planétaires - ou IDHP -, fait ressortir une nouvelle vision du monde, proposant une évaluation moins optimiste, mais plus claire du progrès humain. Par exemple, plus de 50 pays quittent le groupe à très haut développement humain, en raison de leur dépendance aux combustibles fossiles et de leur empreinte matérielle». Le rapport contient la déclaration de son auteur principal, Pedro Conceição qui affirme que «la façon dont les peuples subissent les pressions planétaires est liée au fonctionnement des sociétés, qui, aujourd'hui fracturées, ces sociétés mènent les peuples et la planète vers une collision».
Le rapport attire l'attention que «la prochaine étape critique du développement humain, exigera que l'on travaille avec et non contre la nature, tout en transformant les normes sociales, les valeurs ainsi que les mesures d'incitation gouvernementales et financières». Il note que «de nouvelles estimations prévoient que d'ici 2100, les pays les plus pauvres du monde pourraient connaître jusqu'à 100 jours supplémentaires par an de conditions météorologiques extrêmes, en raison du changement climatique -un chiffre qui pourrait être réduit de moitié si l'Accord de Paris sur le changement climatique est pleinement mis en œuvre». Et pourtant, ajoute-t-il «les combustibles fossiles sont toujours subventionnés : le coût total des subventions publiques pour les combustibles fossiles - en comptant les coûts indirects - est estimé à plus de 5.000 milliards USD par an, soit 6,5 % du PIB mondial, selon les chiffres du FMI (...)». Il assure que «le reboisement et une meilleure prise en charge des forêts pourraient à eux seuls représenter environ un quart des mesures que nous devons adopter, avant 2030 pour empêcher le réchauffement climatique d'atteindre deux degrés Celsius au-dessus des niveaux préindustriels».
840 millions de personnes exposées au risque des inondations
Le communiqué reprend que «comme l'indique clairement le Rapport sur le développement humain 2020, nous devons transformer notre relation avec la planète pour rendre durable la consommation d'énergie et de matières, et pour garantir que chaque jeune soit éduqué et habilité à apprécier les merveilles qu'un monde sain peut offrir».
Le rapport avertit que «les inégalités au sein des pays et entre les pays qui sont profondément enracinées dans le colonialisme et le racisme, impliquent que les personnes qui possèdent le plus de richesses profitent des avantages de la nature et en exportent les coûts. Cette situation restreint les possibilités des personnes les moins nanties et réduit leurs capacités à réagir contre ce déséquilibre». Il rapporte comme exemple que « les terres gérées par les peuples autochtones en Amazonie absorbent, par personne, la même quantité de dioxyde de carbone que celle émise par les un pour cent (1%) les plus riches de la population mondiale. Cependant, les peuples autochtones continuent d'être confrontés à des difficultés, à des persécutions et à des discriminations et ont du mal à se faire entendre, lors des prises de décision». Et, constate-t-il encore «il arrive souvent que la discrimination fondée sur l'appartenance ethnique touche gravement les communautés et les expose à des risques environnementaux élevés tels que les déchets toxiques ou une pollution excessive. Cette tendance, affirment les auteurs du rapport, se reproduit dans les zones urbaines à travers les continents. Le rapport recommande que «l'allègement des pressions planétaires qui permettra, à tout un chacun, de s'épanouir dans cette nouvelle ère, exige que l'on réduise les déséquilibres flagrants de pouvoir et d'opportunités qui font obstacle à la transformation». Pour le PNUD, «les actions publiques peuvent remédier à ces inégalités, en ayant recours, par exemple, à une fiscalité de plus en plus progressive ou à des investissements et des systèmes d'assurance préventifs destinés aux communautés habitant le long des côtes, mesure qui peut protéger les vies des 840 millions de personnes exposées au risque d'inondations côtières à travers le monde». Mais, prévient-il «il faut un effort concerté pour s'assurer que toutes ces actions n'opposent pas davantage les peuples et la planète. (...)». «La prochaine étape critique du développement humain ne consiste pas à choisir entre les peuples ou les arbres, il s'agit de reconnaître, aujourd'hui, que le progrès humain impulsé par une croissance inégale et à forte intensité de carbone touche à sa fin», a déclaré Pedro Conceicão. «En s'attaquant aux inégalités, en tirant parti des innovations et en travaillant avec la nature, le développement humain pourrait entamer un processus transformationnel destiné à soutenir les sociétés et la planète en même temps», a-t-il ajouté.


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