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Rompre vite avec nos vieux démons
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 28 - 02 - 2021

Le démenti cinglant apporté aux informations relatives à une prétendue rupture soudaine, par un processus qualifié de réengagement, de la doctrine algérienne de non intervention militaire à l'extérieur de son territoire et de respect absolu de l'intangibilité des frontières de ses voisins, rend plus que jamais nécessaire, voire vital pour l'Algérie, d'éviter toute forme de tutelle qui lorsqu'elle a l'opportunité de se mettre en place, a le plus souvent pour conséquences d'entraver l'émancipation de ce pays et de l'affaiblir.
Ce pays veut légitimement déployer son ambition de puissance régionale incontestable qui ne doit compter que sur ses moyens exclusifs et qui, le cas échéant, sur d'anciennes et puissantes alliances stratégiques qu'il peut, à tout moment et si besoin est, solliciter.
Nul ne peut inciter l'Algérie à intervenir dans des territoires qui lui sont voisins mais pas étrangers et avec lesquels elle partage une communauté de destins scellée non seulement par une religion commune mais aussi par des échanges transfrontaliers très anciens. Et dans ce contexte précis, l'Algérie s'est seulement réservée le droit légitime d'anticiper, de riposter et même de poursuivre, en dehors de ses frontières, et elle en a la puissance de feu nécessaire, toute entité voisine ou pas, seule ou soutenue et inspirée par des parties et des puissances étrangères, qui s'aventurerait à tenter de l'agresser et de porter atteinte à sa sécurité nationale.
Le Sahel tout comme l'était le Vietnam devient un véritable bourbier pour ceux qui s'y engouffrent avec armes et bagages et qui empêchent les vertus du dialogue et de la négociation, seules clés véritables à la stabilisation d'une région qui, ne l'oublions-pas, souffre plutôt du délitement de ses élites et de l'effritement de ses états-nations, de se mettre en place.
Le grand Sahara algérien qui regorge de ressources naturelles et de métaux précieux, encore inexploitées, a vocation, selon de nombreux observateurs y compris internationaux, à devenir le nouvel eldorado de l'Algérie. Cette situation d'extrême richesse potentielle pour l'Algérie et pour son peuple suscite envies et jalousies et constitue peut-être le véritable objectif de prédation de ceux qui prétendent vouloir pacifier le Sahel en y déployant des forces armées. Le désengagement est donc plutôt beaucoup plus dans l'air du temps que le réengagement.
La vigilance de l'Algérie doit donc être permanente et une armée qui se professionnalise et monte en puissance, tout en ne révélant pas encore sa véritable envergure, est incontournable dans tout ce qui concerne la gestion des turbulences qui entourent ce pays continent. Et face à cette ambition, le front interne qui a besoin, lui, d'apaisement et de consolidation ne semble pas percevoir encore les signaux nécessaires, notamment ceux émanant des politiques mises en place, qui induisent l'espoir.
Et qui va supporter, encore une fois, et combler les insuffisances politiques internes qui sclérosent et consument les ambitions de ce peuple qui espère plutôt plus de ruptures y compris en termes de gouvernance que de décisions qui ont certes le mérite d'exister mais qui pourraient, peut-être, s'avérer insuffisantes ? La question mérite, en tous les cas, d'être posée.
Les premières ruptures attendues pourraient ainsi concerner la manifestation véritable que le rajeunissement, sous toutes ses déclinaisons, est une réalité tangible, l'accès équitable aux responsabilités, la consécration de la compétence et du mérite au détriment de la cooptation plus que des vœux pieux et l'ouverture à la diversité des medias lourds publics plus qu'un slogan. D'autres initiatives encore pourraient également s'avérer fécondes.
La société civile existe, bel et bien, dans ce pays et est une réalité. Politisée, aimant sa patrie et très consciente des enjeux géopolitiques et géostratégiques qui caractérisent l'espace régional qui entoure ce pays, elle saura toujours empêcher toute manipulation qui tenterait de pervertir ses ambitions et d'en extraire la matrice éminemment patriotique. Bien qu'elle ait été souvent réduite au silence sous l'effet conjugué de la répression et de l'appauvrissement, elle peut vite réincarner son rôle historique inspiré uniquement des valeurs de Novembre 1954. La réémergence de ce socle qui, dans tous les états qui sont de droit ou qui aspirent à le devenir, sert toujours d'amortisseur à toutes les turbulences auxquelles il donne du sens en empêchant toute mésaventure, ne peut être l'œuvre de procédures décrétées mais le fruit de la mise en place de véritables mécanismes de dialogue, de concertation, d'écoute et de relais de communication avec toutes celles et tous ceux qui, dans ce pays, ont quelque chose d'utile à dire et/ou à proposer. La révocation, même en douceur, de ce bouillonnement sociétal qui pourrait se compliquer en devenant social, produirait l'effet contraire de celui escompté et ne serait aucunement porteuse de plus-value.
Le temps nous est compté. Il faut faire vite et le challenge qu'il faut gagner est plutôt de faire preuve d'imagination et de patriotisme pour trouver les réponses adéquates qui permettent de consacrer le seul cap qui mérite de l'être, l'émergence politique et économique de ce pays que rien ne doit plus freiner ni empêcher.


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