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Restaurer nos «gourbis» !
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 06 - 03 - 2021

Il n'y a pas plus déprimant que de voir souvent montrées à la télévision dans des pratiques d'exhibitionnisme misérabiliste (avec des animateurs pensant bien faire, il est vrai, ce qui rend le dialogue sinon impossible du moins très difficile) des maisons rurales (parfois ayant connu des moments forts historiques) délabrées, non entretenues et/ou totalement abandonnées par leurs propriétaires, publics ou privés ; la plupart du temps dans les montagnes et les campagnes souvent désertées. Avant-hier, durant la guerre de libération nationale, on a subi une “bidonvillisation” effrénée des alentours des villes et villages, à cause des exactions de l'armée coloniale (menant alors une politique de “terre brûlée” et de regroupement des populations pour leur meilleur contrôle). Suivie, à l'indépendance, par une migration interne urbanistique anarchique du pays en raison du départ précipité des “pieds-noirs” (ce qui a donné naissance au terme “rurbain”). Puis, hier, à cause des agissements criminels des terroristes islamistes on a vu une autre “bidonvillisation” et/ou une surcharge des logements existants, atténuée par une “béton-villisation” menée au pas de charge aux dépens de la qualité des produits.
N'ont échappé au “nettoyage incontrôlé par le vide” que quelques poches territoriales, surtout celles situées en haute montagne. N'ont été récupérées que celles très proches de la capitale et de quelques grandes villes. Encore faut-il noter, peut-être à cause du virus “villages socialistes”, du temps de la Révolution agraire, regroupant les hommes de la terre dans des blocs de pierre ayant rapidement perdu leur âme, puis avec son actuel virus variant, les “logements ruraux”, sorte de hameaux plantés en pleine nature, bien souvent profitant à des personnes n'ayant plus rien (ou pas du tout) à voir avec la terre, il y avait de quoi oublier ses racines et les maisons (qualifiées de “gourbis” disaient-ils) .
A l'étranger, en dehors du phénomène d'acquisition de “maisons de campagne”, il y a, en parallèle, celui de la restauration - souvent avec des moyens de bord - des maisons et des hameaux un certain temps abandonnés; des “zones d'ombre” n'ayant presque plus d'habitants. Sans attendre quoi que ce soit de l'Etat, sinon les libertés de vivre et d'entreprendre. Beaucoup de jeunes à la recherche d'une “autre vie”, amoureux de la nature; pas mal de cadres fatigués de la vie des villes, de son stress et des pollutions, recherchant “le bonheur dans le pré”.
Cela passe, bien sûr, non par la construction de bâtisses plus ou moins loufoques, bunkers, dortoirs, garages et épiceries ne disant pas leur nom, comme on en voit partout chez nous, défigurant les paysages et bouffant de la bonne terre agricole, occupés seulement quelques semaines par an, mais par la remise en état des vieilles maisons et des alentours lorsqu'il s'agit d'un village. Le reste, l'économie, le tourisme, la vie ne peut que rapidement reprendre.
Un bel exemple vient d'être donné par trois jeunes femmes, Rafika Mokhtari, architecte spécialisée en patrimoine, Nafissa Lazri, architecte spécialisée en design intérieur et Manel Djoulane, ingénieure en génie civil, lesquelles à travers un projet « Pense ta ville » entendent aider des villages enclavés à sortir de la marge par une revalorisation de leur patrimoine et la dynamisation d'activités touristiques. Une sorte de SOS village d'Algérie. Bien du pain sur la planche puisqu'on compte au moins 500 villages d'Algérie enclavés socialement et économiquement.
Plusieurs volets, dont celui concernant la restauration des vieilles maisons traditionnelles. Ainsi, Manel raconte que des maisons kabyles abandonnées ont tout de même gardé leur squelette. Les étudiants et passionnés de patrimoine qui se joindront à cette activité, découvriront d'une part la particularité de ces maisons et participeront à leur restauration. « Nous allons restaurer la maison comme à l'origine, en lui apportant un confort supplémentaire », détaille Manel Djoulane. Super !
Le premier village à découvrir avec « Fakkar M'dintek » sera la « Kalaa des Beni Abbès », cette vieille citadelle d'Algérie recélant de grandes ressources patrimoniales. Pourvu qu'elles soient aidées et surtout ne pas être « sabotées » par la bureaucratie, par les APC affairistes et par les « bouffeurs » de terre et de pierre !


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