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Reconnaissance de génocides : Allemagne 1 - France 0
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 05 - 06 - 2021

Une reconnaissance historique. L'Allemagne a admis, pour la première fois, vendredi 28 mai, avoir commis «un génocide» contre les populations des Héréros et Namas en Namibie durant l'ère coloniale. «A la lumière de la responsabilité historique et morale de l'Allemagne, nous allons demander pardon à la Namibie et aux descendants des victimes pour les «atrocités» commises, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Heiko Maas. Il a également salué la conclusion d'un «accord» avec la Namibie après plus de cinq ans de négociations.
Sur ce territoire africain colonisé par l'Allemagne entre 1884 et 1915, les colons allemands avaient tué 60.000 Héréros et 10.000 Namas, dans des massacres considérés par de nombreux historiens comme le premier génocide du XXe siècle (sic! Ils avaient oublié les méfaits coloniaux en Algérie). A noter que Anouar Abdelmalek traite du sujet dans son roman «Shéol» (Casbah Editions, Alger 2015).
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, qui a parlé d'un «geste de reconnaissance des immenses souffrances infligées aux victimes», a également annoncé que l'Allemagne allait soutenir la «reconstruction et le développement» en Namibie grâce à un programme financier de 1,1 milliard d'euros qui doit profiter aux descendants des Héréros et des Namas. Une enveloppe qui n'ouvre la voie, malgré la reconnaissance de ce génocide, à aucune «demande légale d'indemnisation».
La Namibie, un pays magnifique qui s'est longtemps sacrifié (luttant aussi contre les forces d'apartheid sud-africaines voisines qui lui avaient imposé un protectorat) pour obtenir son indépendance (21 mars 1990). Le mouvement national de libération (mené par la Swapo avec Sam Nujoma) a longtemps trouvé refuge et aide en Algérie. Un pays que j'ai eu le bonheur de visiter mais, hélas, pour très peu de temps, le temps de découvrir un pays certes semi-désertique (avec le Namib et le Kalahari, parmi les plus grands déserts du monde) mais très ouvert au tourisme international, grâce à ses réserves naturelles, et (du moins la capitale) avec des populations noire et européenne d'origine allemande vivant en totale harmonie. Une transition réussie! Allemagne: 1!
De son côté, presque au même moment, le président français en visite au Rwanda, «reconnaît» les responsabilités de la France dans le génocide du Rwanda tout en affirmant que la France n'avait « pas été complice » du génocide ayant fait plus de 800.000 morts en 1994 au Rwanda.
Emmanuel Macron n'a donc pas présenté d'«excuses», et encore moins de «pardon» comme le réclamaient certains responsables rwandais et français. Tout au plus, a-t-il déclaré espérer que ceux qui «ont traversé la nuit» du génocide des Tutsis puissent «nous faire le don (re-sic!), de nous pardonner». En 2010, Nicolas Sarkozy, avait déjà reconnu de «graves erreurs» et «une forme d'aveuglement» des autorités françaises ayant eu des conséquences «absolument dramatiques».
Pour Emmanuel Macron, la France n'a cependant «pas été complice» des génocidaires, ce qu'avait également conclu le rapport d'historiens dirigé par Vincent Duclert remis en mars. «En voulant faire obstacle à un conflit régional ou une guerre civile, elle restait de fait aux côtés d'un régime génocidaire. Bref, pour beaucoup, c'était une sorte de témoin passif (bien armé, in situ), qui aurait pu changer le cours des événements. En ignorant les alertes des plus lucides observateurs, la France endossait une responsabilité accablante dans un engrenage qui a abouti au pire, alors même qu'elle cherchait précisément à l'éviter», selon V. Duclert.
La question du rôle de la France avant, pendant et après le génocide des Tutsis du Rwanda, qui a fait plus de 800.000 morts entre avril et juillet 1994, selon l'Onu, a été un sujet brûlant pendant des années, conduisant même à une rupture des relations diplomatiques entre Paris et Kigali entre 2006 et 2009.
Le fossé s'est cependant comblé depuis le début du quinquennat avec une série d'initiatives françaises pour sortir de l'impasse. Dont le rapport Duclert, qui a conclu aux « responsabilités lourdes et accablantes,» de la France et à l'« aveuglement» du président socialiste de l'époque François Mitterrand et de son entourage face à la dérive raciste et génocidaire du gouvernement Hutu que soutenait alors Paris. France: 0 ! Un zéro pointé si l'on y ajoute l'Algérie, occupé de 1830 à 1962, une occupation qui a entraîné plusieurs millions de «massacrés».
Décidément, être colonisé par la France n'a pas été «rentable» pour la plupart des pays africains. Les Italiens, les Allemands et les Portugais et même les Belges étant, après leur départ, et en fin de compte, moins rancuniers (re-sic!). Il est vrai que le souvenir de la défaite de son armée, une des plus puissantes de l'Otan, et ce après celle de Dien Bien Phu non encore digérée, et être obligée de plier bagages en catastrophe, après tant de rodomontades (dont celles mitterrandiennes en 54, et après) rend la rancune encore plus tenace et persistante. Et, quand les desseins électoralistes s'en mêlent, la peur de déplaire à la masse ultra-droitière et revancharde (même Marine Le Pen et les «anciens» ne s'y retrouvent plus) ne fait que l'accentuer. Donc, pour l'instant, c'est une fuite en avant historique, en France, les plus ouverts sur l'avenir évoquant dans leurs oeuvres (cinéma, littérature..) la guerre d'Algérie d'une manière biaisée. On la reconnaît, bien sûr, sans pour autant remettre en cause ce qu'était le colonialisme français et ses crimes en Algérie (qui n'a rien avoir avec la France de Voltaire et des Lumières et des grands principes de la Révolution de 1789). Pour avoir enfin la «mémoire apaisée, reconnue» (Président A. Tebboune), même en dehors de toute indemnisation (car «nous ne sommes pas un peuple mendiant» dixit récemment le Président Tebboune), combien faudra-t-il donc attendre ? Que tous les pieds-noirs et leurs descendants (au moins deux générations) ainsi que tous leurs complices qui ont commis des crimes alors qu'ils étaient sous l'uniforme (dont des harkis) ou en tenue civile disparaissent ? Probable ! Il faut, en effet, savoir, que près de huit décennies après l'occupation nazie de la France, les Français n'ont pas totalement blanchi leur conscience collaborationniste. On voit même apparaître une certaine surenchère révisionniste, plus droitière que la droite traditionnelle: raciste même, avec ses nouveaux «monstres» : Eric , Justin , Léon, Moise Zemmour dont la famille est originaire de Blida et de Constantine, Jean Messiha, le Cairote et autres Robert Menard, le Blidéen, et bien d'autres, mélangeant souverainisme, populisme, nationalisme, racisme, sionisme, islamophobisme, arabophobisme. Il est vrai que la pandémie de la Covid 19 a fait «sauter bien des plombs».


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