Premier ministre : les institutions financières multilatérales appelées à mobiliser davantage de ressources pour financer les projets    Industrie pharmaceutique: Saidal signe deux mémorandums d'entente avec deux laboratoires privés pour la production de traitements innovants    Souk Ahras : ouverture de la 11 ème édition du Festival national de la musique andalouse    Hidaoui appelle les étudiants à faire preuve de la conscience nécessaire pour faire face aux attaques visant l'Algérie    Décès du journaliste Abdallah Amraoui: le ministre de la Communication présente ses condoléances    Magramane reçoit le sous-directeur général de la FAO    Attaf s'entretient à Bruxelles avec son homologue sahraoui    Le Premier ministre préside la cérémonie d'ouverture officielle des réunions de la BID    Ouargla: Cherfa donne le coup d'envoi de la campagne moisson-battage à Gassi-Touil    L'université, un partenaire stratégique dans l'ancrage de la culture citoyenne et de la participation    Attaques marocaines de drones au Sahara occidental: une ONG condamne fermement des crimes de guerre et contre l'humanité    Sport : les 1ers Jeux scolaires africains seront gratuits pour l'ensemble des pays participants    Sadi salue le parcours de la championne olympique Kaylia Nemour et l'encourage à poursuivre ses efforts    Mascara : ouverture d'une exposition d'anciens manuscrits rares    Merad entame une visite de travail dans la wilaya de Jijel    Goal-ball (Mondial des clubs): Les clubs algériens de goal-ball à la conquête de la Coupe du Monde des clubs    OMS : adoption d'un accord international sur la prévention et la lutte contre les pandémies    L'US Biskra et l'ES Mostaganem tout près de la trappe    La ténacité des joueurs, l'une des clés de l'accession historique du MB Rouissat    Ghrieb examine avec une délégation omanaise le lancement de l'usine Hyundai en Algérie dans les plus brefs délais    219 journalistes et travailleurs des médias tués pendant la guerre d'extermination israélienne    Le président de la République reçoit le président du Groupe de la BAD    De la cocaïne, du kif traité saisis et deux arrestations    Les hadjis algériens continuent d'affluer vers l'aéroport de Djeddah    «Aucun changement n'est prévu par rapport aux années précédentes»    « Novembre ma référence, l'intérêt de l'Algérie ma priorité et le service du peuple ma finalité »    Tirer les leçons de la crise de 1929 et celle de 2008    « Islamistes » et « berbéristes » prennent l'Algérie en tenaille    « J'ai réclamé la restitution des biens volés par la France, en particulier ceux de l'Emir Abdelkader… »    Fin des travaux de l'atelier sur la préservation et la promotion des musées et des collections muséales    La JSK stoppée sur son terrain, en attendant les matchs de ce lundi    Un nettoyage ethnique à ciel ouvert    «L'Université est au cœur de la transformation économique»    « Islamistes » et « berbéristes » prennent l'Algérie en tenaille    Le journaliste Quentin Müller refuse de plier... et claque la porte    Retailleau réactive ses flagorneurs de pacotille    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Coupures d'Internet durant le Bac: Une épreuve dans l'épreuve
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 23 - 06 - 2021

Voilà plusieurs années que ça dure, loin de toute logique encore moins d'explications officielles sur le «mode opératoire» retenu. Les coupures de l'Internet, pendant l'examen du Baccalauréat, montrent le niveau des incompétences et du manque de responsabilité aussi bien au ministère de l'Education nationale qu'au sein des services techniques chargés de mettre en œuvre ces coupures, globale et/ou celle des réseaux sociaux. Qui ordonne quoi ? Qui fait quoi ? Il n'est même pas utile de chercher l'information auprès des officiels. Ils n'en savant probablement rien.
C'est devenu une « norme ». On règle un « problème » (la triche au Bac) en procédant à une suspension généralisée de l'Internet. En pleine crise de coronavirus, qui a vu plusieurs secteurs travailler en mode distanciel, notamment l'Enseignement supérieur, cette pratique devient pesante. De la coupure des réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram...) lors des deux premiers jours du baccalauréat 2020-2021, laissant au moins l'accès aux emails et autres sites d'information, on est passé à une coupure générale au troisième jour de l'examen. Jusqu'à 10h40 dans la journée d'hier, soit deux heures après le début des épreuves du Bac, même des sites en « .dz » (hébergés en Algérie), comme ceux de l'agence d'information officielle (APS), celui d'Algérie Télécom (opérateur qui détient le monopole de la bande passante internationale), ou même ceux de la Seaal (pour s'informer sur les coupures d'eau) et d'Algérie Poste, étaient totalement inaccessibles. A quoi répond cette démarche ? Les seules explications possibles, et elles vont de paire, c'est l'incompétence et l'absence de responsabilité. Deux secteurs en cause : l'Education nationale et Algérie Télécom. Le premier est l'ordonnateur de cette coupure, alors que le second en est l'exécutant. L'examen du Bac relève du ministère de l'Education nationale, nous sommes en droit de supposer que c'est ce département qui ordonne ces coupures. D'abord pourquoi ces coupures ? Pour éviter que des sujets d'examens ne soient partagés sur les réseaux sociaux. Mis à part la première fois (Bac 2015-2016) où cela s'est produit (un partage de sujets... la veille de l'examen, sur Facebook), ce qui expliquait la décision prise dans la panique, rien ne justifie que cette « tradition » perdure depuis.
Des coupures à l'aveuglette ?
Si les organisateurs du Bac affirment avoir pris toutes les mesures pour interdire les smartphones (moyen de communication de la fraude) et qu'aucun candidat ne peut sortir avant la moitié du temps imparti à chaque épreuve, il devient risible de penser, un seul instant, que le sujet qui vient de quitter la salle d'examen (au bout de deux heures minimum) pourrait être « solutionné » en un temps record, les réponses partagées sur les réseaux sociaux, pour qu'enfin cela puisse «profiter» à un tricheur. Il n'est même pas utile de s'interroger sur les moyens dont disposent ces «mauvais» candidats pour accéder à ces réponses, tant la faisabilité ne peut relever que des films d'espionnage. Il y a nécessairement incompétence ou laisser-aller au ministère de l'Education qui ne fixe pas officiellement ni la durée de la coupure Internet (à supposer qu'il s'agisse de « la » solution pour empêcher la fraude), ni sa nature (globale ou des réseaux sociaux). L'autre acteur (réel ou supposé) de ces coupures, c'est Algérie Télécom, unique gestionnaire de la bande passante internationale, qui doit assumer lui aussi sa part de responsabilité. Qu'est-ce qui explique que la coupure d'Internet est parfois appliquée aux réseaux sociaux (pendant les deux premiers jours du Bac), alors qu'au troisième jour elle a été généralisée à tous les services (y compris la simple recherche sur Google ou l'accès à des sites hébergés en Algérie) ? L'opérateur historique reçoit-il des directives différentes chaque jour ? Ou bien les applique-t-il mal ? Les techniciens sont-ils en mesure de bloquer chaque service à part (Facebook, Twitter, Google, téléchargement P2P, sites marchands nationaux...) ? Quelle est la durée qui a été fixée à pour la coupure Internet ? Des questions et d'autres qui ne trouveront aucune réponse officielle.
Désigner un «Monsieur Coupures»
A 11h, pile-poil, c'est le retour d'Internet, deux heures et demi après le début des épreuves. Tous les sites sont accessibles, en attendant la seconde coupure au début de l'après-midi. Il reste deux jours avant la fin des épreuves, et sans doute quelques années encore avant que, quelque part, un responsable au sein de l'Etat, prenne sérieusement les choses en main pour soit organiser officiellement ces coupures, soit arrêter définitivement cette mascarade. S'il fallait se résigner à ce que cette pratique (probablement unique au monde) soit reconduite les prochaines années, alors autant désigner, pour un minimum de respect aux usagers (entreprises et abonnés), un « Monsieur Coupures», et qu'on en finisse. Le charger d'appliquer des mesures précises (et officiellement annoncées) et de veiller à ce qu'elles soient scrupuleusement respectées, afin qu'il en assume la responsabilité en cas de non respect du «programme» établi. Car s'il est difficile d'estimer le manque à gagner pour les opérateurs télécoms mobiles et autres grands facturiers comme Seaal, Sonelgaz, Algérie Télécom, et autres compagnies d'assurance (plus de 700 millions DA par mois, selon les chiffres du GIE Monétique sur le paiement Internet en Algérie), il est certain que la coupure de l'Internet pendant cinq jours, aux heures de travail, bloque plusieurs activités économiques et pédagogiques (notamment les cours et les présentations de projets en ligne). Plusieurs Webinaires (séminaires via Internet), prévus durant la semaine du Bac, ont été reportés. «En raison des perturbations de connexion Internet potentielles pendant les examens du baccalauréat de cette semaine, veuillez trouver la date et l'heure mises à jour du webinaire», annonce l'organisateur d'une rencontre virtuelle destinée aux médias algériens pour présenter les «billets en polymère ».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.