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Le temps du pouvoir et le pouvoir du temps en Algérie
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 04 - 08 - 2021


29ème partie
A quoi sert l'indéniable progrès, que l'on ne saurait occulter, intervenu dans les domaines scientifiques et matériels si au plan de l'ordre moral, de celui de l'esprit et de la tolérance il y a seulement beaucoup d'intentions, de beaux discours et si peu d'actes.
En tout état de cause tous les acquis positifs nous concernaient si peu, mais dans le négatif nous avions les plus grosses parts.
Le 19ème siècle a été bénéfique seulement pour l'Occident.
Le 20ème siècle a été globalement désastreux pour nous plus encore. Dans les 8 millions de morts de la France en 1914-1918,il y'avait beaucoup d'Algériens qui le furent sous des déluges d'acier tout comme dans la deuxième guerre mondiale. Ils se comptaient par centaines de milliers.
Nous voulions la démocratie politique, la France et l'Occident nous congratulèrent par la vulgarisation de la guerre à laquelle ont goûté abondamment toutes nos victimes civiles et militaires.
A nos espérances, à nos attentes, à nos légitimes revendications répondaient l'injustice, l'exploitation, la misère l'inhumanité, la brutalité, la vraie barbarie.
En 1918, disaient fièrement certains, la France produisait 200.000 obus par jour. Mais à quel prix pour nous d'abord ?
La guerre, cette vaste entreprise qui mobilisait tous les génies imposait aux algériens des conditions de vie intolérables alors qu'au même moment la production des engins de mort toutes variétés confondues atteignait des seuils impressionnants.
Mais alors les forces du mal sont elles attractives à ce point ?
Pourquoi le sens du bien, sans rêver, en restant très réaliste, ne peut générer autant de fougue et d'énergies que celui du mal ?
Les nécessités de l'industrie de guerre ouvrirent les portes du marché du travail aux femmes pendant que les hommes se battaient.
Quand à nous,nous subissions la faim, la misère, la maladie, le chômage, contre lesquels l'Etat français devait lutter.
Le paradoxe c'est que nous participions malgré nous a l'effort de guerre en payant le plus lourd tribut par l'impôt du sang,187.521 algériens combattaient pour la France durant la 1ère guerre mondiale. Qu'importaient les conséquences humaines, économiques et sociales, les dirigeants français successifs ne se souciaient guère des algériens et de leur sort, éternelle chair a canon.
Les avances et tout ce qui était positif étaient pour eux et eux seuls.
Mais dans les reculs et les conséquences négatives nous avions toujours la plus grosse part.
Le manque de réflexion et de prévision d'hommes politiques imperméables aux leçons de l'histoire, trop préoccupés par leurs maintien car le court terme les rendaient aveugles, insensibles a la maturation des conflits, des crises, des antagonismes qui évoluaient a ciel ouvert, sous leurs yeux. Selon le rapport du sénateur HARVEY rédigé en 1921 ,il y'a eu 80.000 tués et 150.000 blessés algériens, chiffres confirmés par l'Emir Khaled, petit fils de l'Emir Abdelkader.
Les explosions et les conflagrations répétées et violentes sur le très court terme ne les ont jamais incité ni a la réflexion ni a la prévention pour éviter leurs répétitions.
Prévenir les crises n'était pas leur préoccupation majeure. Une fois l'explosion intervenue, ils tentaient de gérer à la hâte dans l'improvisation , la précipitation
la crise qu'il était fréquemment possible d'éviter.
Le désastre pour les nations et pour l'humanité c'est d'avoir eu aux rouages tant d'hommes aveugles et de plus imperméables, insensibles, inintelligents.
La politique et l'improvisation constituaient un couple précaire ou le divorce et ses conséquences apparaissaient très vite.
C'est toujours le peuple qui paye, supporte et répare les dégâts.
La trame de nos structures sociales largement entamée par le fait colonial se déchirait encore plus sous l'effet des deux guerres mondiales engendrant misère, chômage et sevrage démocratique sévère aux quels nous restions soumis .
L'ordre colonial refusait de comprendre et bloquait toute évolution.
La situation évidente et réelle loin d'être simple lui apparaissait aveuglement cohérente dans sa logique réductrice et caricaturiste au point ou il s'installait de plus en plus dans un confort fait de certitudes trompeuses comme le montrent les fêtes célébrées en 1930 pour le centenaire de la conquête.
Il ne voyait pas que les ingrédients les plus explosifs pour son effondrement maturaient de plus en plus, de mieux en mieux, voire même qu'il en était le meilleur accélérateur par son arrogance stupide.
Qu'il serait bientôt la cause majeure, de son effondrement, d'incertitudes, de chaos et qu'il faisait couler le sang a profusion en générant encore la guerre pour apporter sa grosse part à ce qui fera de ce 20ème siècle le plus meurtrier de l'histoire et qui s'est achevé dans la confusion et l'angoisse des nations.
L'ignorance totale de, nos légitimes espoirs, notre quête ardente de liberté et de justice n'allait pas durer éternellement, nos fortes demandes ne constituaient pas des vœux pieux.
L'Occident conquérant, contrairement à ses convictions n'a jamais été le centre de l'humanité.
L'évolution du monde et la contestation non violente mais décisive de Gandhi et les légitimes revendications de tous les peuples colonisés, chaque fois rejetées et tant d'événements, ne provoquaient pas chez lui les réactions salutaires pour le bien commun de l'humanité donc celui de tous les peuples.
L'exigence de liberté et de modernité était devenue incontournable et la décolonisation généralisée inévitable notamment après la deuxième guerre mondiale.
La lucidité humaine est incompatible et inenvisageable aux côtés de l'ordre impérial.
Il est prouvé que la force, la puissance enfantent des régimes arrogants au point ou ils sont aveugles et sourds aux quelques rares appels, analyses, prospectives d'intellectuels lucides et engagés tels Jean Paul Sartre.
Le bain de sang, la mort, la dilapidation de ressources importantes, l'incendie, le traumatisme sont ils hélas des passages obligés, un prix fort a payer pour la liberté ?
L'ère coloniale qui s'imposait avec tout son implacable mépris s'est crue indétrônable alors que sa décomposition avait pourtant commencé dés la fin de la première pour s'accélérer à l'issue de la deuxième guerre mondiale.
A nos revendications légitimes et rationnelles on opposait la force, l'aveuglement et une politique hasardeuse de domination.
Le monde des pauvres ne sera jamais celui des éternels soumis a l'impitoyable tyrannie politique et économique.
Le monde des riches reste figé, il continue a creuser l'écart, le fossé.
A suivre


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