Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid a affirmé, hier samedi, que la situation épidémiologique, liée à la pandémie de Covid-19, était « stable », excluant un retour à un confinement sanitaire à domicile. Pour Abderrahmane Benbouzid, la « situation en Algérie ne prête pas à inquiétude au vu du nombre d'habitants et de contaminations enregistrés quotidiennement qui ne dépasse guère les 200 cas/jour», a-t-il déclaré à la Radio nationale. « Le retour à un confinement sanitaire à domicile n'est pas à l'ordre du jour pour le moment, surtout que nous sommes tous mobilisés pour éviter une situation dangereuse comme cela s'est produit par le passé, a-t-il insisté. « Nous avons ouvert les frontières, les salles de fêtes et autorisé la reprise de beaucoup d'activités, j'espère bien que nous n'arriverons pas à les fermer à nouveau bien que nous sommes parés à toute éventualité », a-t-il encore indiqué. Le ministre de la Santé a également réitéré son appel à la population pour se faire vacciner, et éviter ainsi la survenue probable d'une quatrième vague. Benbouzid a surtout déploré que «l'on ne puisse pas profiter de cette accalmie pour accélérer la cadence de la vaccination, sachant que nous avons atteint jusqu'à de 260.000 personnes vaccinées chaque jour lors du pic épidémique de l'été dernier, ce qui nous aurait permis d'arriver jusqu'à 70% de la population prémunie contre le virus tueur », a-t-il rappelé. Le ministre de la Santé a fait état d'un stock disponible de 13 millions de doses de vaccin anti-Covid. «Une quantité importante que nous risquons de perdre à cause de l'approche de la date de péremption », a-t-il souligné. « Le pire des scénarios que nous risquons de vivre est celui de l'augmentation des cas de contaminations au moment où les citoyens rechignent toujours à se faire vacciner », a-t-il mis en garde, exprimant son espoir de voir les Algériens « prendre conscience du risque encouru sur leur santé, pas seulement chez nous mais dans le monde entier », a-t-il relevé. Vendredi, Benbouzid avait déclaré « qu'aucun cas de décès ni de contamination par le nouveau variant Omicron n'a été enregistré en Algérie », appelant les citoyens à se faire vacciner pour renforcer la prévention et la protection collective. Le ministre a affirmé que «les analyses effectuées par l'institut Pasteur en coordination avec les experts ont démontré qu'aucun décès ou infection par le nouveau variant n'a été enregistré», estimant qu'il n'y a pas lieu de craindre ce nouveau variant, car moins dangereux que le Delta, selon les experts. Le premier responsable du secteur de la santé a également annoncé, le lancement, cette semaine, d'une campagne de vaccination de grande envergure, et ce, en coordination avec le ministère de l'Education nationale et d'autres secteurs concernés au profit des employés et des enseignants des établissements éducatifs du cycle primaire. Le ministre a par ailleurs indiqué que «quelques cas d'infections au Coronavirus ont été enregistrés dans les établissements éducatifs», appelant à l'intensification des efforts et au respect du protocole sanitaire pour faire face à la pandémie. Concernant la possibilité de recourir à la vaccination des enfants, le ministre a précisé que le principal objectif est de vacciner le plus grand nombre possible de citoyens adultes, relevant que «le comité scientifique avait étudié cette question jeudi avec des experts, et aucune décision n'a été prise, en attendant la décision de l'Organisation mondiale de la santé».
