Le ministre de l'Education nationale, A. Belabed, avait indiqué, il y a quelques mois, que l'examen de fin de cycle primaire «cinquième» serait remplacé par un autre examen qui n'aura pas un caractère national. Et ce, après l'annulation officielle de l'examen de fin de cycle primaire, à partir de l'année scolaire 2021/2022. Mais vu les contraintes de temps, les responsables du ministère de l'Education vont, apparemment, programmer «cet examen formel de substitution» pour la prochaine année scolaire. Telles sont les informations rapportées par nos confrères d'Echourouk. Une commission de travail a été déjà installée au ministère pour la préparation des mécanismes d'évaluation des élèves du primaire, et ce, sur la base d'une «fiche de synthèse de l'élève au primaire». Une évaluation qui sera faite soit au cours de la cinquième année primaire seulement ou bien durant les trois dernières années du primaire. Cette dernière permettra à l'administration et au groupe pédagogique de connaître le niveau réel des élèves notamment dans les trois matières essentielles (mathématiques, arabe et français). Cette fiche de synthèse compensera, selon les initiateurs de cette idée, l'examen de fin de cycle primaire annulé par une décision officielle, le 18 novembre. Elle sera donc comme un document ou une «feuille de route», contenant un ensemble de données, au service des enseignants dans le palier supérieur, pour identifier les points forts et les points faibles de leurs élèves. Ceci pourrait permettre de recourir à un traitement pédagogique tout au long de l'année selon les faiblesses des élèves. Apparemment, rien n'est encore ficelé mais il y a une discussion avancée sur l'évaluation de l'élève durant son cursus scolaire au primaire. Ce qui est sûr, c'est que les élèves ayant obtenu une moyenne générale annuelle supérieure ou égale à 5 sur 10, sont admis en 1re année de l'enseignement moyen. Des syndicats du secteur se disent favorables à ces mesures d'évaluation. Le porte-parole du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'Education (CNAPESTE), Messaoud Boudiba, affirme que son syndicat ainsi que d'autres formations syndicales ont proposé, depuis déjà plusieurs années, l'annulation de l'examen national de fin de cycle primaire et le recours à la fiche de synthèse ou à l'évaluation continue. Ce qui permettra à l'enseignant et à l'administration de connaître le niveau des élèves, dans toutes les étapes de la scolarité. M. Boudiba a affirmé qu'avoir une «banque de données sur les points forts et les points faibles de l'élève», permettra de trouver des solutions pédagogiques pour certains élèves qui éprouvent des difficultés. Le chargé de la communication du Syndicat national des travailleurs de l'Education (SNTE), Djahid Hireche, abonde dans le même sens, du moment, dit-il, que l'examen de cinquième année n'avait plus de «crédibilité» avec un passage quasi automatique des élèves, au niveau supérieur. Il dira que son syndicat avait déjà proposé de remplacer cet examen par le recours à la fiche de synthèse et à l'évaluation continue en classe. «Ce qui va permettre à l'élève de mieux travailler durant l'année et ce qui permettra aux enseignants d'évaluer leurs élèves tout au long de l'année scolaire, d'un trimestre à un autre», explique-t-il. Abdelouahab Lamri Zegar, porte-parole de l'UNPEF, affirme qu'il n'y a pas d'autres solutions après l'annulation de l'examen de la cinquième. Et de préciser que le recours à la fiche de synthèse est une bonne chose car elle va permettre d'identifier les points faibles pédagogiques de l'élève afin de trouver un traitement rapide à ses faiblesses.
