Les membres de l'AG de la FAF se réuniront aujourd'hui pour l'élection du 22e président de la Fédération algérienne de football (FAF). En l'absence de Mohammed Raouraoua, qui a préféré ne pas se présenter, seuls deux candidats, Djahid Zefizef et Abdelhakim Serrar, seront en course pour le poste suprême de l'instance fédérale après que les commissions de candidature et de recours aient validé leurs dossiers. Les deux postulants ont entamé leur campagne en allant à la rencontre des membres de l'AG. Ils seront une soixantaine dont les voix seront déterminantes pour choisir le futur lauréat qui présidera aux destinées de la FAF lors des trois prochaines années. Selon notre enquête, Zefizef, soutenu par des responsables influents du football algérien, semble en pole position, même si Serrar reste confiant quant à l'issue de ces élections. L'ex-manager de l'EN, qui bénéficie du soutien de ses proches collaborateurs, ne semble pas effrayer Serrar dont on connait l'influence dans le jeu des coulisses. Tout peut basculer à la dernière minute. La responsabilité des membres de l'AG est entièrement engagée pour le choix d'un président de la FAF capable de rendre au football algérien sa crédibilité à l'échelle internationale car il faut en convenir que depuis des années l'Algérie a beaucoup perdu de sa réputation à l'échelle continentale. A l'échelle nationale, le nouveau responsable aura la lourde mission de restructurer l'instance fédérale et mettre en place une feuille de route, basée sur le développement du football. Là, les deux candidats ont-ils préparé leur programme ? On n'en sait rien. A présent, les rumeurs vont bon train créant une confusion chez les membres de l'AG. Ce qui pousse à dire que la course vers Dely Ibrahim s'annonce très serrée. A cet effet, Zefizef et Serrar se sont renforcés par ce qu'on appelle «les spécialistes du jeu de coulisses» qui ont cette manie de déjouer les pronostics comme l'a toujours prouvé la tradition. En somme, et contrairement aux précédentes années, cette AGE se tiendra avec deux postulants loin de l'ambiance et des réflexes des élections passées avec un candidat unique. Voilà un tournant pour le football algérien à la veille des prochaines échéances internationales et que ceux qui auront l'honneur d'élire le futur président de la FAF le fassent avec conscience et loin de tout intérêt personnel. «On peut déléguer des tâches, mais pas les responsabilités», dit un proverbe, qui sied bien à la situation actuelle de notre football et à la veille d'un moment important et capital dans la réorganisation de tout ce qui touche le sport roi algérien.
