Intenses activités des organisations de la société civile africaine, et autres organisations non gouvernementales (ONG) de vocation internationale, à la veille de la tenue de la COP 27 à Charm El-Cheikh, en Egypte, du 6 au 18 novembre. C'est un rendez-vous très attendu par les militants pour la défense d'un meilleur équilibre entre l'homme et son environnement, ou les militants pour le climat. Mais, l'occasion est saisie aussi par d'autres organisations qui militent pour les droits humains, et qui concentrent leurs revendications sur des thèmes en rapport à des objectifs «hors écolo». Il faut juste voir que leurs efforts et leurs exigences, qui reposent sur les droits humains liés à la liberté d'expression, d'association et de réunion pacifique, sont exclusivement pesants sur l'Egypte pour comprendre que ces organisations sont à mille lieues du débat planétaire sur l'urgence du climat. Un militantisme qui cherche à mettre toute la pression en profitant de l'impact d'un autre sujet. Cela ne risque-t-il pas de jeter un voile sur la préoccupation climatique, comme thème central, quand ces organisations tentent d'orienter le débat vers d'autres sujets limités dans l'espace, mettant la pression sur le gouvernement égyptien à propos de la question de la liberté d'expression et associative ? C'est leur vocation à ces ONG, qui ne seront pas seules sur le terrain. Car, d'autres organisations seront présentes à ce rendez-vous avec la seule et unique préoccupation du climat. La société civile africaine a également saisi cette opportunité pour se faire entendre à la COP27. Une centaine d'organisations de la société civile africaine s'unissent et participent à la Caravane africaine' pour le climat, un mouvement citoyen qui sillonne l'ensemble du continent jusqu'en Egypte, pour mobiliser les populations et les décideurs politiques et appeler à la justice climatique. Ces organisations de la société civile africaine iront à cette rencontre munies de preuves quant à l'existence de nombreux endroits où les impacts des changements climatiques sont déjà visibles à travers l'Afrique. Visant à influencer les positions des cibles stratégiques africaines, en l'occurrence les pays riches responsables du changement climatique, qui seront appelés à assumer leur juste part pour aider le continent à affronter les problèmes climatiques qui frappent l'Afrique, ces organisations sont ouvertes à la participation de tout mouvement africain militant pour une justice climatique.