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SOCI�T� CIVILE EN ALG�RIE
L�indispensable organisation d�mocratique
Publié dans Le Soir d'Algérie le 15 - 06 - 2011


Par Hamid Oussedik
�La vie politique nationale ne peut �tre l�affaire d�un roi, d�une dynastie, d�une tribu ou de chefs coopt�s par des �lites autoproclam�es, mais l�affaire de tous.�
M. Harbi
Une d�finition complexe
En Alg�rie comme dans le reste du monde, il convient de pr�ciser qu�il est difficile de donner une d�finition stricte de la soci�t� civile, tant ses fronti�res sont mouvantes et incertaines. L�Unesco entend par soci�t� civile �l'auto-organisation de la soci�t� en dehors du cadre �tatique ou du cadre commercial, c'est-�-dire un ensemble d'organisations ou de groupes constitu�s de fa�on plus ou moins formelle et qui n'appartiennent ni � la sph�re gouvernementale ni � la sph�re commerciale�.
Elle est �le domaine de la vie sociale civile organis�e qui est volontaire, largement autosuffisant et autonome de l'�tat�. C'est le corps social, par opposition � la classe politique. De fa�on g�n�rale, la soci�t� civile est un ensemble du corps social qui s�inscrit principalement dans la d�mocratie participative et influe, en marge des �tats, sur les d�cisions politiques et �conomiques. Elle agit, principalement, comme une sorte de contre-pouvoir et regroupe un ensemble h�t�rog�ne d�entit�s : autorit�s locales, organisations syndicales et patronales, ONG, associations professionnelles, instituts de recherche, universit�s, groupements communautaires, communaut�s religieuses, organisations caritatives, et fondations priv�es. La soci�t� civile est devenue, � l�exception des Etats autoritaires, une composante incontournable du dialogue politique, �conomique, social et culturel. Son influence, tant sur les �tats que sur l�opinion publique, est perceptible � tous les niveaux. Affranchies des codes traditionnellement reconnus, ces nouvelles formes de d�mocratie participative, m�me si elles ont �t� �labor�es au-del� du cadre �tatique national et international, ne sont pas un obstacle, mais plut�t la promesse d�un fructueux partenariat. � partir des ann�es 1980-1990. Les ONG se professionnalisent et affinent leur expertise dans nombre de domaines. Leurs actions s�inscrivent davantage dans la recherche de durabilit� et dans une volont� de travailler plus en harmonie avec les gouvernements et les organisations intergouvernementales. Elles deviennent ainsi des interlocuteurs qualifi�s dont l�expertise compte v�ritablement au moment de la prise de d�cision politique. Cette tendance se confirme et se d�veloppe jusqu�� aujourd�hui. Pour le professeur George Contogeorgis : �La cause fondamentale du probl�me actuel r�side dans le fait que le syst�me politique de la modernit� n'est ni d�mocratique ni repr�sentatif. Le personnel politique poss�de en indivis la qualit� � la fois de mandant et de mandataire, tandis que la soci�t� des citoyens est confin�e dans la sph�re priv�e. V�hicul�es par ce syst�me politique et par son in�vitable d�g�n�rescence en partitocratie dynastique, les forces qui d�finissent l'ordre mondial ont r�ussi � contr�ler l'�tat et � imposer leur domination politique sur la soci�t� des citoyens.�
Mondialisation et soci�t� civile
�La soci�t� civile est d�sormais d�une importance si vitale pour l�ONU que l�associer � ses travaux n�est plus simplement un choix mais une n�cessit�.� Rapport Cardoso. En cr�ant un groupe de haut niveau (pr�sid� par l�ancien pr�sident du Br�sil Fernando Henrique Cardoso) charg� d��valuer la coop�ration entre les Nations unies et la soci�t� civile, le secr�taire g�n�ral de l�ONU a donn�, en f�vrier 2003, un nouvel �lan � la mise en place d�un partenariat mondial avec la soci�t� civile, un des objectifs du mill�naire pour le d�veloppement. Le ph�nom�ne de mondialisation, avec ses enjeux sociaux, ses r�percussions dans les domaines de l��conomie, du commerce, de la s�curit�, de la culture et de l�environnement consacre de plus en plus une gouvernance mondiale qui n�est plus du seul ressort des gouvernements. Les �tats se sont vu dessaisis d�un grand nombre de leurs privil�ges au profit des organisations supranationales ou d�instances r�gionales aussi diverses que le Fonds mon�taire international (FMI), l�Organisation mondiale du commerce (OMC), ou l�Union europ�enne. Dans un monde aux fronti�res perm�ables et aux modes de communication facilit�s par l��volution rapide des technologies de l�information, la gouvernance mondiale a progressivement pris un nouveau visage. Les ONG sont devenues des partenaires essentiels des communaut�s locales, des gouvernements, et des organisations intergouvernementales. A titre d�exemple, au Br�sil, on compte plus de 60 000 organismes de la soci�t� civile, rien qu�� Sao Paulo et Rio de Janeiro. On estime qu�il y a en Inde plus de 2 millions d�associations de citoyens. Il semble �vident que les d�fis auxquels le monde est confront� ne peuvent plus �tre r�solus par les seuls acteurs �tatiques. Il importe de cr�er une synergie avec les nouveaux acteurs de la soci�t� civile, de mettre � profit leurs contributions, connaissances et expertises. Cette tendance est li�e au ph�nom�ne de la mondialisation, � la volont� des citoyens de participer � la direction des affaires du monde ainsi qu�� une reconnaissance de plus en plus importante de la n�cessit� d�impliquer les ONG, de la part des agences et programmes onusiens. Embl�me de ces mouvements, le Forum social mondial, qui s�est r�uni sous diff�rentes formes depuis 2001, a permis de susciter une r�flexion concernant la relation entre d�mocratie repr�sentative et d�mocratie participative, et de s�interroger sur la place des acteurs de la soci�t� civile dans la gouvernance mondiale. Selon la Banque mondiale, 12% de l'aide a �t� distribu�e par le biais des ONG en 1994, le montant s'�levant � 7 milliards de dollars en 1996. Actuellement, les ONG en Afrique g�rent pr�s de 3,5 milliards de dollars de l'aide, alors qu'en 1990, elles en g�raient moins de 1 milliard. On y rencontre des individus avides d�argent ou d�fendant des int�r�ts particuliers, des politiques soucieux de b�n�ficier des avantages du statut d�ONG. Certaines organisations caritatives jouent un r�le essentiel dans la diffusion du radicalisme religieux : ONG am�ricaines au pros�lytisme agressif, ONG islamistes servant de relais et de couverture � des r�seaux terroristes se partagent aujourd�hui le continent africain. Certaines multinationales voient dans les ONG un outil de communication efficace et tissent avec elles des liens de sponsoring. Les Etats eux-m�mes manipulent souvent leurs ONG nationales qu�ils consid�rent comme des outils diplomatiques, d�autant qu�ils les financent, souvent, sur la base de choix politiques. Certaines ONG, connues dans le monde, ont d�ailleurs choisi la collaboration officielle avec leurs gouvernements pour lesquels elles travaillent, entre autres, dans le renseignement. Entre les int�r�ts politiques, g�opolitiques et commerciaux, la solidarit� devient de plus en plus s�lective. Les crit�res financiers sont prioritaires sur les n�cessit�s humanitaires et les subventions se portent vers les crises m�diatis�es plus que sur les crises dramatiques mais m�connues du public. Dans ce foisonnement, force est de relever que coexistent le meilleur et le pire. Au niveau du monde arabe, Mohamed Harbi signale que �l�existence de nouveaux moyens de communication qui ont atteint les zones les plus recul�es ont �veill� une conscience grandissante que la vie politique nationale ne peut �tre l�affaire d�un roi, d�une dynastie, d�une tribu ou de chefs coopt�s par des �lites autoproclam�es, mais l�affaire de tous. Le nombre de candidats � la citoyennet�, de personnes d�sireuses de participer au processus d��laboration des d�cidions nationales s��largit de plus en plus, notamment dans les g�n�rations qui n�ont eu � affronter que l�arbitraire de leurs compatriotes. Ces g�n�rations retrouvent les �lans des d�fenseurs de la libert� b�illonn�s et embastill�s. Elles se soul�vent pour le pain, pour la dignit�, l��galit� des droits et des devoirs, l�alternance au pouvoir, le pluralisme politique et pr�parent le terrain � la r�volution sociale. Pour elle, le clich� de la d�mocratie import�e d�Occident est en voie de d�p�rissement. Elles ont compris que dans le droit fil de l�esprit colonial, les nouvelles classes dominantes s�arrogent le droit de d�finir la mani�re dont les peuples doivent se voir et interpr�ter le monde, gouverner en faisant de la religion, de la x�nophobie et de la pr�bende, des ressources politiques. La situation cr��e par la r�volution tunisienne, et ses prolongements au Maghreb et au Moyen-Orient, �rode les pr�jug�s cultiv�s � l��gard de la d�mocratie. Le mythe nationaliste, utilis� � tort et � travers, n�op�re plus.� Voir Utopie critique n� 53�2011, le Monde arabe est entre les mains nues dans son avenir.
La soci�t� civile en Alg�rie
En Alg�rie, il convient, avant toute chose, de rendre un grand hommage au travail admirable qu�accomplissent un certain nombre d�associations de la soci�t� civile, malgr� le nombre de contraintes et difficult�s. Le politologue Rachid Grim souligne que �l�Etat alg�rien, � l�instar de la grande majorit� des Etats des pays du Sud, a pris th�oriquement conscience de l�indispensable d�veloppement des organisations de la soci�t� civile. Tout au long des d�cennies post-ind�pendance, le pouvoir a �dict� les ordonnances, lois et r�glements n�cessaires � la cr�ation et au fonctionnement des associations de la soci�t� civile. Mais � aucun moment le pouvoir n�a accept� d�avoir en face de lui une soci�t� civile forte, ind�pendante de lui, constituant un contre-pouvoir puissant et cr�dible et, en fin de compte, pouvant remettre en cause sa l�gitimit� (historique ou autre)�. A l'instar des autres soci�t�s civiles africaines la soci�t� civile alg�rienne devient plus combative et s'inscrit au c�ur des d�bats des politiques publiques � travers la multiplication de revendications de toute nature et le d�veloppement d'une conscience citoyenne plus aigu�. Dans sa r�cente lettre ouverte � M. Bensalah, ma�tre Benouniche soul�ve, en ce qui le concerne, la probl�matique fondamentale des valeurs qui doivent fonder le lien social et le d�sir de vivre en commun des Alg�riennes et Alg�riens :�R�publique et lien social, citoyennet� et int�r�t g�n�ral, bien public et solidarit�, respect et Etat de droit�, c�est cela que r�clament avec force les �indign�s� d�Alg�rie qui, tr�s certainement, se posent la question de savoir s�il y a plus de raisons de rester ensemble que de se quitter ; question simple et terrible � la fois qui interroge le vivre-ensemble et le projet commun sans lequel aucune construction commune n�est possible, aucun avenir commun concevable.� La bonne gouvernance, le respect des droits de l�homme, le pluralisme et la d�mocratie, le n�cessaire partenariat avec la soci�t� civile sont, en effet, autant de questions fondamentales et incontournables pour l�avenir. Faut-il encore renoncer aux anciens reflexes et bannir la pens�e unique et la scl�rose. L�Alg�rie de 2011 n�est plus celle de 1963. De 10 millions d�habitants, elle est pass�e � plus de 37 millions aujourd�hui. De mille �tudiants � l��poque, l�universit� compte plus 1 200 000 en 2011. 20 000 sont �galement inscrits en France. 63% des nouveaux bacheliers sont des filles, 186 000 seront dipl�m�s � l�issue de l�ann�e 2011 (conf�rence de presse MES, juillet 2010). Ces chiffres montrent toute l�importance des changements op�r�s et l�impossibilit� de continuer � diriger le pays avec les m�mes recettes. L�absence d�un v�ritable leadership des parlementaires dans le d�veloppement et le renforcement du r�le de la soci�t� civile en Alg�rie se pose s�rieusement en Alg�rie. Les parlementaires sont cens�s repr�senter la base du pouvoir politique l�gitime et garantir les principes d�mocratiques au niveau national : des �lections libres et justes, la libert� de la presse, le respect du droit et de la citoyennet� sans discrimination et, enfin, l�existence d�une soci�t� civile forte. A ce titre, ils devraient normalement agir en tant que lien d�mocratique entre la soci�t� civile et les organes du pouvoir, en interm�diaires entre le pouvoir ex�cutif et la soci�t� civile. Difficile d�imaginer un tel sc�nario avec l�actuelle Assembl�e nationale dont la l�gitimit� et la cr�dibilit� sont fortement remises en cause. Pourtant, le Parlement alg�rien et le Pnud ont organis� en partenariat, les 6 et 7 novembre 2006 � Alger, au si�ge du Conseil de la nation, deux journ�es d��tude portant sur le Parlement alg�rien et la soci�t� civile. Les objectifs de ces journ�es �taient de contribuer � mieux d�finir la notion et le r�le de la soci�t� civile dans la dynamique sociale et son impact sur le processus et la qualit� du travail l�gislatif. Le second objectif �tait d�analyser la relation entre le Parlement et la soci�t� civile et les perspectives de d�veloppement de cette relation dans le contexte alg�rien. Quid des r�sultats et du suivi ? La soci�t� civile peut �tre concr�tement d�un r�el apport en participant � la r�flexion sur les r�ponses aux nombreuses questions que se pose actuellement la maison Alg�rie : - ainsi, en ce qui concerne le tissu urbain, l�efficience de la gestion urbaine et le d�veloppement durable sont des questions critiques pour le XXIe si�cle. Les villes sont un extraordinaire r�servoir d�exp�riences et de comp�tences individuelles, et se retrouvent bien souvent d�pass�es par la multiplicit� des d�fis qu�elles doivent affronter. Pour la plupart des citoyens, les autorit�s locales sont celles qui ont le plus d�impact sur leur vie. C�est pourquoi le gouvernement devrait multiplier les espaces de dialogue et s�efforcer de mettre en place un partenariat avec l�ensemble des collectivit�s locales et la soci�t� civile pour assurer les conditions d�un d�veloppement urbain responsable ;
- l��cole constitue, au niveau local, un vecteur de changement. Les communes peuvent jouer un r�le important dans les solutions aptes � favoriser une �ducation de qualit�. Dans tous les pays d�velopp�s ou en d�veloppement, l��ducation et la valorisation du potentiel humain conditionnent la capacit� des pays � s�engager avec succ�s sur la voie du progr�s. L��ducation permet de combattre, notamment, la pauvret�, la consommation effr�n�e, la d�gradation de l�environnement, la d�t�rioration des villes, la croissance d�mographique, l�in�galit� des sexes, les probl�mes de sant�, ou encore les conflits et les violations des droits de l�homme. Autant de points qui nous font mesurer le gouffre dont lequel s�enfonce le syst�me �ducatif national et les graves difficult�s qui menacent l�Alg�rie � ce niveau. Il existe dans ce domaine, pour la soci�t� civile, un vaste champ d�actions possibles. Faut-il encore consid�rer que l��re des r�formes sans concertation est r�volue et que toute r�forme, faite pour la soci�t�, doit entendre et mobiliser, de mani�re organis�e, tous les pans int�ress�s de cette soci�t� et en premier lieu ceux qui en seront ses principaux acteurs ;
- les progr�s rapides survenus dans les nouvelles technologies de l�information et de la communication ainsi que dans les m�dias alimentent dans les pays en d�veloppement la crainte d��tre des laiss�s-pour-compte. Le passage de la notion d��information� � celle de �savoir� est une dimension essentielle des formes de soci�t� qui se font jour actuellement. Les soci�t�s du savoir doivent �tre model�es et mues non seulement par des forces techniques, mais aussi par des choix de soci�t�. Il faut en outre que ces choix soient �clair�s par un d�bat d�mocratique au sein des Parlements et par la consultation de la soci�t� civile ;
- vouloir aborder, �galement, la situation des jeunes, simplement, sous l'angle de leur avenir serait trompeur. Il s'agit, �galement, et avant tout, de leur pr�sent et de la possibilit� de jouir pleinement de leur �jeunesse� ; ce qui repr�sente certainement le meilleur investissement d'avenir pour chaque jeune et pour la soci�t� elle-m�me (gain de comp�tence, de qualification, de sant�, d'estime de soi). Ses pr�occupations, ses aspirations, ses besoins sont de v�ritables probl�mes de soci�t� qu'il est indispensable d'inscrire au registre des priorit�s nationales afin de redonner � la jeunesse alg�rienne espoir en son avenir et en son pays. La participation des jeunes � la prise de d�cision est unanimement reconnue dans le monde comme une n�cessit� incontournable. D'ailleurs, comment pr�tendre au d�veloppement d'une nation si sa majorit� la plus dynamique est exclue ?
- s�agissant du mouvement sportif national, son importance et son poids ne sont plus � d�montrer en Alg�rie. Les associations sportives repr�sentent en nombre et en pourcentage la part la plus importante du syst�me associatif alg�rien. Il est indispensable que toute la soci�t� civile sportive, sans exclusive ni exclusion, trouve un cadre d�expression ad�quat pour apporter sa contribution � la dynamique de refondation du mouvement olympique et sportif alg�rien.
Aujourd'hui, aucune r�ussite ne peut �tre s�rieusement attendue dans le cadre d'une situation qui a conduit le sport national vers le naufrage actuel. L�indispensable organisation d�mocratique. En un mot, organis�e d�mocratiquement et pour peu que ses repr�sentants soient des interlocuteurs l�gitimes et fiables, la soci�t� civile pourrait trouver mati�re � contribuer qualitativement et quantitativement dans grand nombre d�actions. Pour la soci�t� civile, l��tape pr�alable de consultation est fondamentale afin de mener � bien une action efficace, normative comme op�rationnelle. Elle peut ainsi, dans un esprit de symbiose, optimiser son action par rapport au programme gouvernemental en multipliant les consultations et en intensifiant les �changes. Face aux immenses d�fis qui se profilent, on ne peut faire l��conomie d�aucune participation, d�aucune volont�, d�aucune �nergie. L�Etat doit changer ses m�thodes de fonctionnement, de travail et favoriser la mise en place d�une v�ritable culture du partenariat. Il ne pourra atteindre ses objectifs, concr�tiser ses recommandations, sans changer ses m�thodes de travail et de fonctionnement. Les r�centes d�cisions des walis de Tizi-Ouzou et de M�d�a de rechercher des solutions aux probl�mes que connaissent leurs wilayas en mettant en place une d�marche participative � laquelle sont appel�es � s�associer toutes les parties prenantes que sont les autorit�s locales, les �lus et les repr�sentants de la soci�t� civile m�rite d��tre encourag�e et �tendue. La t�che � accomplir exige de toutes les parties la m�me sinc�rit�, la m�me conviction, le m�me engagement et la m�me �nergie. Renouveler le regard sur la soci�t� civile suppose qu�il faut bannir d�finitivement certaines m�thodes, dont la prime � la cooptation, au client�lisme et � la m�diocrit�. Il est temps pour les responsables d�apprendre � accepter un d�bat sans tabous sur l'ensemble des points concernant les citoyens... sans le ramener � la vision mesquine de luttes pour �le fauteuil� ou du �khobzisme�. La pancarte brandie par un manifestant dans les rues de Tunis : �El-karama qabl elkhobz� (�la dignit� avant le pain�) est � ce titre �logieuse. Il ne fait pas de doute que les ONG ont des points faibles. Bon nombre sont dans une situation pr�caire et ont tendance � d�pendre excessivement de l'aide financi�re ext�rieure, ce qui parfois les fragilise ou les expose aux manipulations. Certaines d'entre elles agissent en tant qu'�ONG fant�mes�, ou coquilles vides, ne disposant d'aucun bureau connu et n�apparaissant qu�� des moments particuliers pour chauffer le �bendir� ou s�adonner dans la rue � des gesticulations peu glorieuses et pr�judiciables pour l�Alg�rie. Le pouvoir de la soci�t� civile se mesure � sa capacit� d'argumenter, de proposer, d'exp�rimenter, de d�noncer, d'�tre exemplaire. Sa l�gitimit� n'est jamais acquise une fois pour toutes. Elle est acquise dans l'ar�ne du d�bat public et doit �tre constamment renouvel� et revitalis�. C�est pourquoi le changement attendu ne peut venir de consultations de fa�ade, de l�absence d�une s�rieuse pr�paration, ni sortir de la chape de la cooptation et du client�lisme. Il est temps de remettre le citoyen au centre des pr�occupations des dirigeants politiques, qu�ils soient au pouvoir ou dans l�opposition, pour construire, ensemble, les alternatives adapt�es aux exigences du processus de r�novation de l�Alg�rie. Cette mission exige de toutes les parties la m�me sinc�rit�, la m�me conviction, le m�me engagement et la m�me �nergie. Le citoyen en d�sh�rence sociale peut �tre ramen� vers le chemin de la loi r�publicaine par la p�dagogie de l�exemple et un discours de v�rit�. Il y a du point de vue de la mise en jeu de l'�thique citoyenne, urgence � redonner du sens, � redonner de la coh�sion, urgence � rappeler l'int�r�t et la port�e de la r�gle commune. Pour paraphraser Lacordaire : �Entre le fort et le faible, c'est la libert� qui opprime et la loi qui lib�re � ; faut-il encore rappeler que c'est dans le cadre d'un Etat de droit que l'utilit� de la r�gle et son respect ne sont pas frustratoires mais lib�ratoires.


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