En choisissant de regrouper ce jeudi à Tlemcen les syndicalistes de l'administration des impôts des douze wilayas de l'Ouest du pays, pour débattre lors d'une rencontre régionale, de plusieurs questions relatives à l'exercice syndical dans le contexte des nouveaux textes, à la Loi de finances 2023, au passage au numérique, et à la fraude fiscale ainsi que les défis multiples à relever dans ce cadre, le syndicat autonome des fonctionnaires des impôts (SAFI), entend souligner « l'importance d'une révision globale et radicale du système fiscal conformément aux orientations du Président de la République Abdelmadjid Tebboune lors des assises d'août 2020 sur la relance économique où il a ordonné d'aller vers une équité fiscale ». Fort du caractère régalien de sa mission, le SAFI accorde, selon un membre du bureau national de ce syndicat, une attention particulière à la réforme du système fiscal dans le fond, qu'il veut progressive et pragmatique et à l'amélioration de la relation entre l'administration fiscale et les contribuables, la facilitation des procédures et la circulation de l'information, qui reste indispensable, tant pour l'administration fiscale que pour les assujettis à l'impôt. Cette rencontre régionale organisée au centre des études andalouses de Tlemcen qui verra la participation du secrétaire général du bureau national Abdelhamid Boualag, des membres de ce bureau national et de plusieurs cadres de l'administration fiscale revêt une importance particulière selon les organisateurs de cette journée d'études qui se veut à la fois scientifique et pratique. «L'objectif de ce regroupement est de débattre des sujets relatifs aux conditions et à l'organisation du travail des fonctionnaires, qui peuvent se pourvoir devant les juridictions compétentes contre les actes réglementaires concernant le statut du personnel et contre les décisions individuelles portant atteinte aux intérêts collectifs des fonctionnaires. L'organisation syndicale autonome de fonctionnaires a qualité pour conduire au niveau national avec le gouvernement des négociations préalables à la détermination de l'évolution des rémunérations et pour débattre avec les autorités chargées de la gestion, aux différents niveaux. Elle veille aussi sur l'application des directives du Président de la République en matière du droit syndical et des fréquentes réformes législatives. Il s'agit également de se pencher sur la priorité qui s'impose aujourd'hui pour le passage au numérique, un des principaux leviers censés concourir à l'efficience de la politique fiscale, notamment par la simplification des procédures et la réduction de la complexité déclarative à la charge des contribuables, l'amélioration du civisme fiscal et la collecte de recettes suffisantes qui sont indispensables pour financer les biens et services publics. C'est pourquoi l'administration des impôts doit entreprendre sa transformation numérique et l'automatisation de ses systèmes. La technologie peut en effet favoriser des réformes réussies et durables, garantir une taxation correcte de l'économie numérique et réduire les obstacles au respect des obligations fiscales. La numérisation facilite le travail des autorités en allégeant les charges administratives, ce qui laisse aux agents de l'Etat plus de temps pour se consacrer à des activités à plus forte valeur ajoutée », a expliqué un adhérent du SAFI. Outre la mue numérique à laquelle aspirent ces syndicalistes, pour enfin espérer une modification très forte du visage de la fiscalité, les intervenants, les spécialistes du droit fiscal et des représentants des directions des impôts évoqueront plusieurs thèmes liés aux obstacles rencontrés par les agents des impôts sur le terrain en termes de traitement des cas d'évasion et de fraude fiscales, à la sécurité juridique et le contribuable, l'amélioration des relations des services fiscaux avec les contribuables, la modernisation des procédures, opérations et outils de recouvrement de créances et le respect des obligations fiscales, ainsi que la Loi de finances 2023 et ses nouvelles dispositions.