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50 ans de bilan de l'économie algérienne 1963/2012 (4ème partie)
Publié dans Réflexion le 07 - 02 - 2012

5.-Quel est la réalité du déficit budgétaire 2011/2012?
Pour un calcul transparent du budget, il serait souhaitable à la fois de préciser les mécanismes de cotation du dinar par rapport notamment au cours du dollar et de l'euro et de supprimer le fonds de régulation afin de calculer le budget selon le cours moyen du marché. En effet, depuis plus d'une année existe une différence entre le cours du dinar sur le marché parallèle (plus de 140 dinars un euro) et la cotation officielle (un euro pour 100 dinars) soit un écart de plus de 40%. Le tarissement de l'épargne de notre émigration ou certains voyages ponctuels vers l'étranger, du fait de l'allocation devises limitées, souvent invoqués ne sont pas les seules explications. On peut établir un coefficient de corrélation entre la cotation du dinar et l'évolution du cours des hydrocarbures pour un taux d'environ 70%, 30% étant dues aux phénomènes spéculatifs et aux sections hors hydrocarbures bien que limitées et que sans hydrocarbures la cotation du dinar s'établirait à entre 300/400 dinars un euro selon l'offre et la demande, l'économie algérienne étant une économie totalement rentière. Ainsi, les recouvrements de la fiscalité ordinaire de l'Algérie ont été de 10,76 mds de dollars au 1er semestre 2011 et celle de la fiscalité pétrolière, hors Fonds de régulation des recettes (FRR) à 20,4 mds USD, (61,24% du budget de l'Etat), données de l'organe officiel l'APS citant la Direction générale des Impôts (DGI).Et tout dérapage rampant du dinar par rapport au dollar , les ventes d‘hydrocarbures étant reconvertis du dollar en dinars, gonfle artificiellement le fonds des recettes et voile l'importance du déficit budgétaire. Si on suppose une appréciation du dinar de 50% rejoignant, en tendance, les cotations des monnaies marocaines et tunisiennes, le déficit budgétaire dépasserait largement 50/60% du produit intérieur brut. Il est à préciser , étant entendu que la technique retenue de la loi de finances est le cours plancher de 37 dinars un dollar le cours des hydrocarbures, la différence étant placée dans le fonds de régulation, une réévaluation du dinar réduirait d'autant ce fonds. Cet artifice d'écritures explique malgré que la cotation du dollar et de l'euro n'évolue pas dans le même sens, souvent la banque d'Algérie dévalue simultanément le dinar à la fois par rapport au dollar et à l'euro, ce dernier renchérissant les importations des produits également écoulés sur le marché national en dinars auquel la valeur finale ,sans compter les couts des circuits de distribution, est amplifié par les taxes douanières calculés sur la valeur import en dinars.
III Bilan socio-économique, taux de chômage, taux d'inflation, investissement productif, sphère informelle fin 2011
1.- Le Produit Intérieur Brut 2009/2011 (PIB) Toujours selon les institutions internationales, le produit inférieur brut l'Algérie arrive est de 158,97 milliards en 2010, 183,4 milliards de dollars en 2011 avec une prévision de 188,6 milliards de dollars en 2012. Or, il ya lieu de souligner la faiblesse de la production et de la productivité du fait que 97/98% des exportations sont le résultat des hydrocarbures à l'état brut et semi brut, les 2.3 % hors hydrocarbures fluctuant depuis plus de 20 années pour un montant dérisoire entre 900 millions de dollars et 1,5 milliards de dollars. Ces 2/3% sont constitués en majorité de produits semi finis issus eux-mêmes des hydrocarbures et déchets ferreux et non ferreux. C'est que plus de 90% du tissu économique est constitué de PMI/PME organisées sur des structures familiales, ne possédant pas de management stratégique, ne pouvant pas faire face à la concurrence internationale. Les importations couvrent 70/75% des besoins des ménages et des entreprises dont le taux d'intégration ne dépasse pas 10/15%. On peut démontrer facilement que le taux de croissance officiel hors hydrocarbures de 5/6% a été permis pour 80% via la dépense publique et qu'il ne reste pour les entreprises véritablement autonomes créatrices de richesses, pouvant évoluer dans un environnement concurrentiel mondial, moins de 20% du produit intérieur brut. Ce qui nous renvoie à la valeur de la monnaie algérienne. Mais fait important, le PIB peut voiler d'importantes disparités et l'indice du développement humain combinant 1/3 du taux de croissance, 1/3 le système éducatif et 1/3 le système de santé élaboré par le PNUD est beaucoup plus fiable. Cela explique les erreurs d'appréciation des indicateurs globaux de la banque mondiale et du FMI vis-à-vis de certains pays arabes qui ont connu le printemps démocratique où ces institutions ont omis d'analyser tant le déséquilibre spatial que la concentration des revenus socio professionnelles au profit d'une minorité ans compter els fuites de capitaux hors des frontières de certains dirigeants. L'organisme onusien le PNUD a essayé d'introduire certains indicateurs omis par le passé dans son rapport du 02 novembre 2011intitulé « durabilité et équité : un meilleur avenir pour tous », résultats des enquêtes sur l'année 2010. C'est ainsi qu'elle classe l'Algérie à la 96 ème place sur 187 pays, soit un recul de 12 places par rapport à 2010. Cependant ce classement rentre dans la catégorie développement humain moyen, l'Algérie étant mieux classé que certains pays dits pays émergent comme la Chine.
2.- -Population algérienne, taux de chômage et taux d'inflation
La population était de 35,6 millions d'habitants au 1er janvier 2010 et l'Office des statistiques ((ONS) l'estime à 36,3 millions d'habitants au 1er janvier 2011. Concernant la structure de la population, la répartition par âge fait ressortir que la population âgée de moins de 15 ans constitue 28,2% de la population totale et celle de moins de 5 ans, 10%, ce qui témoigne de l'augmentation récente de la natalité. La population active devrait dépasser les dix ( 10) millions et la demande d'emplois additionnelle varierait entre 300.000 à 400.000 personnes par an, nombre d'ailleurs sous estimé puisque le calcul de l'ONS applique un taux largement inférieur pour les taux d'activité à la population féminine, représentant pourtant la moitié de la population active et dont la scolarisation est en forte hausse. Pourtant le taux de chômage officiel est estimé à 10% entre 2010/2011 contre 11,3% en 2008 mais incluant les sureffectifs des administrations, des entreprises publiques, les emplois dans la sphère informelle et les activités temporaires de moins de six (6) mois, pour partie des emplois improductifs. Or, le taux d'emploi est fonction du taux de croissance et des structures des taux de productivité. Dans son rapport d'octobre 2011, le FMI note que l'Algérie doit faire plus pour diversifier son économie et sortir de sa dépendance vis-à-vis des hydrocarbures, notamment pour dynamiser l'emploi surtout parmi les jeunes dont le taux de chômage atteignait 21% en 2009. Quant au taux d'inflation qui se répercute sur le pouvoir d'achat, pour le gouvernement algérien, le taux d'inflation a été de 1,6 % en 2005, 3% en 2006, à 3,5 % en 2007, 4,5% en 2008, 5,7% en 2009 , moins de 4% en 2010, et plus de 4,5% en 2011. Or, selon un document relatif à une étude sur l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient, du centre de recherche américain, Casey Research en date du 6 mars 2008, le taux d'inflation en Algérie serait 12 % pour l'année 2008, contre une moyenne de 7/8% au niveau de la région Mena. Le taux d'inflation officiel est biaisé, étant comprimé artificiellement par les subventions et reposant sur un indice largement dépassé, alors que le besoin est historiquement daté. Un agrégat global comme le revenu national par tête d'habitant peut voiler d'importantes disparités entre les différentes couches sociales. Une analyse pertinente devrait lier le processus d'accumulation la répartition du revenu et le modèle de consommation par couches sociales. Certes, le SNMG a plus que doublé en passant de 6.000 à 20.000 dinars, (200 euros au cours officiel) la dernière augmentation ayant lieu en septembre 2011, mais devant déflater par le taux d'inflation réel pour déterminer le véritable pouvoir d'achat. Aussi, une interrogation s'impose : comment est-ce qu'un Algérien, qui vit au SNMG, (200 euros par mois, soit 6,6 euros par jour alors que le kilo de viande est de 10 euros) fait face aux dépenses incontournables : alimentation, transport, santé, éducation. La cellule familiale, paradoxalement, la crise du logement (même marmite, même charges) et les transferts sociaux qui atteindront plus de 1.200 milliards DA en 2011, soit 18% du budget général de l'Etat et plus de 10% du PIB (taux identique entre 2009/2010) jouent temporairement comme tampon social.
3. Faiblesse de l'investissement productif Les entreprises algériennes d'une manière générale ne peuvent être compétitives et encore moins innovantes du simple fait qu'elles disposent d'un faible savoir à la fois technologique et managériale. Cela explique selon les données du 7 novembre 2011 du Ministère du travail, 50.000 travailleurs étrangers exerçant en Algérie , répartis dans le BTPH pour 53% et 43% dans l'industrie, représentant 1,05% du nombre de travailleurs salariés dans le secteur économique national ( hormis le travail informel ) la Chine ayant 43%, suivi des Egyptiens 8% . Le dépérissement du tissu industriel représentant moins de 5% dans le PIB trouvent son explication surtout dans les contraintes d'environnement qui touchent tant les entreprises algériennes qu'étrangères souvent mis en relief dans les rapports internationaux de 2008/2011. L'entrave aux affaires en Algérie est due surtout à l'accès aux financements, la bureaucratie d'Etat, la corruption, l'inadéquation de la main-d'œuvre formée, la politique du travail considérée comme restrictive ainsi que le système fiscal et l'environnement dont la qualité de la vie. Combinée à l'instabilité juridique et à cet environnement des affaires contraignant dont la bureaucratie qui freine l'investissement à plu de 50%, renvoyant au mode de gouvernance, il en écoule que le bilan de l'investissement, en dehors des hydrocarbures et le commerce tant local qu'étranger est mitigé surtout pour l'investissement productif. Selon les chiffres communiqués par l'Agence de développement des investissements, ANDI, fin 2010, les déclarations d'investissement local, en termes de projets et non de réalisation, sont passées de 11.000 projets en 2007, à 17.000 en 2008, pour atteindre le chiffre symbolique de 20.000 en 2009 mais avec 1% seulement d'IDE. De ces projets, les chiffres avancés par l'ANDI, indiquent que ce sont les projets locaux qui sont dominants avec 99% des déclarations de projets. Pour ce qui est de la répartition des projets par secteur, c'est celui des transports qui attire le plus d'investissements depuis 2009 avec 60% en majorité des micro- projets, suivi par le secteur du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique (16 %), du secteur de l'industrie (10 %), celui de l'agriculture (2 %). D'une manière générale les investissements directs étrangers significatifs réalisés restent insignifiants en dehors des hydrocarbures, des banques et des télécommunications. A suivre


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