Toutes les polices du monde sont à la recherche de Chakib Khelil, de sa femme et de leurs deux enfants. La justice algérienne, qui a avancé dans l'instruction de l'affaire Sonatrach 2, a fini par saisir Interpol pour lui livrer l'homme par qui le scandale Sonatrach est arrivé. La demande ainsi faite à Interpol est intervenue, comme l'a expliqué lundi le procureur général près la cour d'Alger, après le refus de Chakib Khelil de répondre à une convocation du juge instructeur à charge du dossier. La question qu'il y a lieu de se poser à présent que le mandat d'arrêt international est lancé, c'est de savoir si la livraison de Khalil, une fois interpellé, ne va souffrir de couacs procéduriers. Cela dépendra du pays où il sera appréhendé et de l'existence ou pas d'accord d'extradition signé avec l'Algérie. On sait que l'Algérie et les USA, pays de résidence de Chakib Khelil, ne sont pas liés par un accord d'extradition. L'extradition sera encore plus difficile si l'ancien ministre de l'énergie et des mines et sa famille disposent de la nationalité américaine. On connait toute la difficulté éprouvée à faire extrader Abdelmouméne Khalifa du Royaume Uni depuis près de 10ans. Le procès de l'affaire Sonatrach 2 risque de connaitre les mêmes allures que le premier procès de Khalifa Bank qui a eu lieu en 2007 sans la présence du principal accusé.