Les résidents de la cité 100 logements RHP Béni Meida, dans la commune de Tissemsilt continuent de souffrir le martyre à cause des conditions de vie lamentables. Elles sont plus de 100 familles à vivre dans le dénuement total depuis l'année 2003, s'entassant dans des maisons presque de fortune implantées dans un site légalisé par les responsables eux-mêmes. En effet, cela fait plus de dix années qu'une opération de distribution de logements entrant dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire RHP fut exécutée sur le territoire de la commune de Tissemsilt, mais les conséquences extrêmement difficiles que subissent jusqu'à présent les semblants bénéficiaires de la cité des(100) logements RHP démontrent d'abord la précipitation et l'improvisation qui ont caractérisé la façon de travail de certains responsables de l'époque et ensuite le peu d'intérêt que réservent les responsables à leurs concitoyens quant aux traitements de leurs doléances et la prise en charge de leurs problèmes qui semblent les reléguer au rang de citoyens de seconde classe. En effet, de nos jours, on assiste à tout un quartier qui subit les séquelles de l'incompétence de ceux qui avaient décidé du choix du terrain des (100) logements RHP Béni Meida, ce site situé derrière le parc familial est en aval de la ville, l'installation du réseau de l'AEP a toujours été un très grand problème, pratiquement ce quartier est au-dessous du niveau de la ville, ses habitations ne sont plus branchées au réseau d'assainissement, il se trouve qu'en habitant ce quartier, on ne peut déverser ses déchets vu qu'il n y a pas d'assainissement et que là où la conduite est installée, elle est au-dessus du niveau des habitations où par le passé, le recours aux fosses septiques était inévitable, ce grand problème de santé publique que les habitants n'ont pas cessé de revendiquer tout au long de ces dernières années est toujours traité de la façon la plus « septique » on a longtemps laissé ce quartier à son sort, pas d'assainissement, pas de route ni d'accès, pas d'aires de jeu et stade de proximité et pire encore, en plus de la décharge sauvage créée par l'inconscience des citoyens, les responsables communaux ont curieusement « autorisé » le déversement des déchets dans ce quartier, des milliers de mètres cubes de sable, déchets et autres résidus ont complètement déformé le paysage faisant de ce quartier un grand bidonville légalisé. Le malheur de ses habitants ne s'est pas arrêté à ces souffrances, l'ironie du sort a voulu qu'on fasse de ce quartier un champ d'expériences avec l'argent des contribuables. En effet, après avoir constaté qu'il leur était impossible d'évacuer les déchets liquides à cause du problème « d'altitude », les responsables avaient songé il y a quelque années à prolonger le réseau vers la localité de Beni-maida et équiper le quartier d'une pompe qui à son tour absorbera puis refoulera les déchets en direction de la sortie sud-est de la ville, mais encore une fois la misère semble coller à leur quartier, pour ce projet dont le coup reste non révélé et l'efficacité à long terme non prouvé, le réseau de l'assainissement est dans un état de dégradation très avancé et le débordement des eaux usées est devenu monnaie courante dans ce quartier et la niche qui abrite cette pompe est souvent envahie par les ordures, certains habitants disent que l'oubli et l'abandon ont toujours caractérisé ce quartier, alors jusqu'à quand peuvent-ils rester sans assainissement, sans route et sans ramassage des ordures ? Une situation qui ne paraît pas trop inquiéter les responsables mais malheureusement qui ne fait qu'envenimer davantage les jours de ses habitants qui affirment qu'ils ont quitté le précaire il y a plus de dix ans pour se retrouver encore dans la précarité.
