Plusieurs personnalités politiques algériennes ont marqué l'actualité de l'année 2017, certains noms de poids politiques par leurs actes qui ont donné une certaine particularité aux évènements de l'année 2017.Le site DIA Algérie a mis en ligne le classement des sept personnalités politiques algériennes qui ont marqué l'année 2017 : Ouyahia ou la renaissance du Phénix Tel un Phénix, Ahmed Ouyahia renait après une traversée du désert qui a failli l'emporter. Contraint à la démission de son parti, le Rassemblement national démocratique (RND), Ouyahia a su comment se faire oublier durant la difficile période qu'il avait traversée avant de refaire surface pour réintégrer la présidence de la République où il a occupé le poste stratégique de ministre d'Etat, directeur de cabinet du président de la République. C'est ainsi qu'il a multiplié ses actions, notamment à travers son parti, en expliquant notamment les raisons de la mise à l'écart du Général Toufik (Mohamed Mediene) et la réorganisation des services secrets en Algérie. A partir de ce moment, Ouyahia a compris que son heure a sonné pour se lancer dans le projet de sa vie. Il avait alors déclaré que «si le Président Bouteflika ne se présente pas à sa propre succession, il présentera sa candidature». A partir de là, on comprend toutes les actions d'Ouyahia, revenu en force au Palais du gouvernement pour occuper le poste de Premier ministre qui le mènerait, espère-t-il, vers sa destination rêvée, sachant que le chemin est semé d'embûches...
Un père Noël nommé Ould Abbes Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Djamel Ould Abbes, est resté égal à lui-même. Il se distingue par ses nombreuses promesses, mais aussi par ses déclarations souvent farfelues. Il est devenu célèbre par ses promesses quand il était ministre de la Solidarité nationale, ce qui lui a valu le sobriquet de «Papa Noël». Cependant, quand il est devenu SG du FLN et du fait de son âge assez avancé (83 ans), Ould Abbes a excellé dans ses déclarations, allant jusqu'à affirmer qu'il a étudié en Allemagne avec la chancelière Angela Merkel. Inévitablement, Ould Abbes ne s'empêche pas de parler de l'élection présidentielle de 2019. Après avoir plaidé pour un 5e mandat du Président Abdelaziz Bouteflika, il a fait savoir que c'est le Comité central qui se prononcera sur le candidat du FLN le mois de mars prochain. Ould Abbes continuera ainsi à souffler le chaud et le froid et à s'attaquer contre tous ceux qui osent prétendre se porter candidat à la présidentielle de 2019, y compris son «ami» Ouyahia.
Saïd Bouteflika casse son propre tabou Diabolisé par des articles de presse et sur les réseaux sociaux, Saïd Bouteflika, s'est distingué en 2017 par sa prise de position en faveur de l'écrivain Rachid Boudjedra, qui était aussi son ancien collègue et compagnon au syndicat des enseignants universitaires. Saïd Bouteflika avait participé à un sit-in organisé par la société civile en soutien à Boudjedra, humilié dans une émission de caméra cachée d'Ennahar TV. Le frère du président s'est aussi distingué par ses sorties à l'occasion des enterrements de certaines personnalités. Du coup, les sorties de Saïd Bouteflika étaient interprétées par certaines parties qui lui attribuaient des intentions de briguer un mandat présidentiel. La réponse du frère et conseiller du Président a été cinglante. Ould Abbes qui est un fidèle du Président Bouteflika, a apporté un démenti pour affirmer que Saïd Bouteflika n'est pas intéressé par la présidence et ne sera pas candidat à succession de son frère en 2019.
Messahel un ministre des AE à part entière Parce qu'on lui prête une expertise avérée sur les questions africaines, Abdelkader Messahel a été longtemps ministre délégué chargé des Affaires africaines et maghrébines. La seule fois où il est sorti de son domaine de prédilection, qui demeure la diplomatie, c'est lorsqu'il a hérité du portefeuille de ministre de la Communication. Après plus de 46 ans d'expérience consacrée en partie au journalisme et à la politique, avec un parcours diplomatique fait d'espoir et d'espérance, consacré aux grandes questions régionales et internationales , à l'Afrique , à la lutte contre le terrorisme et à la de radicalisation, Messahel, qui a failli prendre sa retraite à cause d'une maladie, est revenu en force pour finir par occuper le poste de ministre des Affaires étrangères, sachant que la diplomatie en, Algérie relève exclusivement du président de la République, Abdelaziz Bouteflika.
Ramtane Lamamra récupéré par l'UA et l'ONU Les grands ne meurent jamais ! Cela s'applique à l'ancien chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra. Quelques mois après avoir quitté le ministère des Affaires étrangères, le digne enfant d'Amizour est vite retourné dans son milieu naturel. Il a été nommé par le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies, António Guterres, au sein du Haut comité consultatif onusien en charge de la médiation internationale, composé d'anciens présidents et chefs d'Etat. En même temps, le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, l'a nommé comme son haut représentant pour le silence des armes en Afrique. Lamamra demeure une valeur sûre de la diplomatie mondiale. Un honneur pour l'Algérie.
Tebboune ou le dindon de la farce du Pouvoir Décoré de l'Ordre de mérite national par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a vite gravi les échelons pour passer du poste de ministre de l'Habitat à celui de Premier ministre, succédant à Abdelmalek Sellal qui avait passé cinq ans à ce poste. Cette supposée fidélité au Président de la République lui a permis d'être promu par le chef de l'Etat comme Premier ministre. Mais Tebboune était allé vite en besogne en s'attaquant à ce qu'il avait qualifié de mafia dans le monde des affaires en Algérie. Mais Tebboune a été dégommé moins de trois mois après sa nomination. Ses décisions concernant le grandiose projet de Jamaa El Jazair et l'éviction de certaines entreprises et groupes lui ont aussi coûté sa place de Premier ministre. Abderrazak Mokri, le dernier chef islamiste de la scène politique Après l'échec des législatives et surtout des locales, le MSP et son président Abderrazak Mokri est sans doute le dernier chef politique islamiste sur la scène politique nationale. Après la mort de Nahnah, l'effacement de Abassi Madani, l'exclusion de Aboudjara Soltani, le docteur est sans le seul chef politique islamiste en exercice. Malgré son discours radical, le docteur Abderrazak Mokri qui est âgé de 57 ans est très respecté aussi bien les cercles du pouvoir que par les militaires. Président du Mouvement de la société pour la paix algérien (MSP) depuis le 4 mai 2013 à l'issue de son 5e congrès, il maintien le MSP loin des luttes intestines et échappe au naufrage qu'ont connu les autres partis islamistes comme Ennahada, El Islah ou encore Taj. Mokri a encore du souffle politique pour se présenter probablement à l'élection présidentielle de 2019.