Des travailleurs de la commune d'Oran, notamment, des agents des services d'hygiène et de gardiennage, ont organisé un sit-in de protestation devant le siège de l'APC d'Oran, pour revendiquer une hausse de leurs salaires et l'amélioration de leurs conditions de travail. Selon les représentants des travailleurs, le recours à la protestation est dû à la dégradation de leurs conditions de vie, au vu du salaire modeste qu'ils perçoivent et qui, selon leurs dires, ne dépasse pas les 20.000 DA.« Nous n'avions d'autres recours que la protestation pacifique pour faire entendre nos revendications » assurent les protestataires. Ces derniers ont tenu à signaler que leur salaire de base est de 9.000 DA alors, que la loi fixe clairement que les salaires de base des travailleurs sont à 18.000 DA, ce qui pousse les travailleurs à se demander pourquoi les lois de la République sont-elles bafouées ? Avec ces salaires nous ne pouvons même pas aspirer à un logement, dans le cadre des formules proposées par l'Etat, notamment un logement AADL», assurent les travailleurs. Ils affirment qu'ils n'en peuvent plus devant les exigences du quotidien que ne peut satisfaire leur maigre salaire. « On nous a promis une prime de 5000 dinars pour le mouton de l'aïd et on ne l'a même pas perçue », affirment-ils. Exhibant leurs fiches de paie, certains protestataires s'interrogent si c'est normal qu'en 2020 et après plusieurs années d'ancienneté dans le poste, le salaire de base, fixé à 9000 dinars n'évolue pas. «Ce ne sont que les primes qui gonflent, un peu, notre salaire » se plaignent-ils. Ces derniers s'interrogent sur les raisons de la stagnation de leurs salaires et sur l'utilité des œuvres sociales de la commune dont ils ne tirent aucun profit. S'en prenant au maire, les protestataires qui scandaient des slogans hostiles au receveur de la trésorerie communale, se demandent pour quelle raison le maire ne sort pas de son bureau pour écouter leurs doléances. « Nous n'avons pas la gale, ni le coronavirus. Nous ne sommes pas ici pour agresser ou pour manquer de respect à qui que ce soit. Nous sommes ici pour revendiquer nos droits, nous avons besoin d'être écoutés par le maire qui est le premier responsable de la commune».Ni les élus, ni le chef du cabinet ni encore moins les membres du conseil syndical n'ont eu le courage de les affronter mis à part l'actuel Secrétaire général Hadj Benaoumeur Fekkha qui a eu le courage de sortir de son bureau pour éclaircir la situation de ces travailleurs, il a réussi à les calmer en déclarant devant les médias que " les mensualités des 4000 agents se déroulent le plus normalement sans aucun retard et concernant la prime et le salaire du mois de juillet les états de paiement ont été déjà établis et adressés au contrôleur financier pour signature, ils vont être virés avant l'Aid El Kebir, et si il y a d'autres revendications , organisez-vous pour déléguer vos représentants et venez dans mon bureau, et on discutera de l'ensemble de vos préoccupations dans une atmosphère ambiante" .Outre le problème des salaires, certains travailleurs ont soulevé ceux relatifs à la titularisation, la sécurité et l'hygiène et au transport. A ce sujet, le secrétariat général a fait savoir que plus de 1000 agents ont été titularisés cette année, et de souligner que parmi une proportion non négligeable des saisonniers qui ont été titularisés et dont le nombre dépasse les 1000 agents, il y a ce qu'on appelle les «agents polyvalents». Ces derniers qui cumulaient plusieurs tâches à la fois en étant saisonniers selon l'ancien système qui met en avant les priorités du service public, devront, dorénavant, exercer qu'une seule et unique tâche. On sait que les saisonniers titularisés ont, en plus, la possibilité de bénéficier des avantages sociaux même si le salaire demeure inchangé du fait qu'il n'y a pas d'incidence budgétaire. Le problème cependant est soulevé ces derniers mois par les «diplômés» parmi les saisonniers titularisés.