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La contrefaçon étend son spectre sur la région Ouest
Même les articles parapharmaceutiques ne sont pas épargnés !
Publié dans La Voix de l'Oranie le 03 - 11 - 2009

Le phénomène de la contrefaçon des produits de beauté ne se limite pas aux articles cosmétiques, car il s'étend également aux produits parapharmaceutiques, à tel point que certaines pharmacies nous offrent le choix entre un produit d'origine avérée, fabriqué par un vrai laboratoire et un autre conditionné dans un emballage identique, portant le même nom et la même référence, mais… contrefait.
Cette pratique scandaleuse a été constatée dans bon nombre de pharmacies de la région Ouest, comme la zone d'Oran-Est, plus précisément au quartier populeux de l'USTO, où certaines officines n'hésitent pas à proposer des produits parapharmaceutiques contrefaits. Pour les clients non avertis, le produit est comme tous les autres, avec en prime un prix abordable. Pour d'autres, moins naïfs, les prix trop bas sont un indice probant sur la qualité douteuse du produit proposé, sur sa provenance et flairent ainsi l'arnaque. Dans l'une de ces officines «permissives», est exposé un écran prétendument «total» et arborant la marque d'un grand laboratoire pharmaceutique, spécialisé dans les traitements dermatologiques et les produits à base d'eau thermale, Laroche Rosay, pour ne pas le nommer, et ce, pour le prix, somme toute raisonnable de 450 dinars. Or, la même officine propose le même produit, authentique celui-là, à… 1.200 dinars. Et dire que par le passé, les clients en mal de fiabilité préféraient s'adresser aux pharmacies, parce que contrôlées par les laboratoires eux-mêmes, pour éviter les risques d'imitations. Ils ont bonne mine, maintenant que la contrefaçon a investi ces mêmes officines. H. Samia, enseignante, qui nous a signalé le fait, estime: «Cette pratique est tout à fait indigne de cette corporation, elle qui devrait faire la chasse aux brebis galeuses dont le seul souci est le profit». Non loin de cette pharmacie, on nous propose deux produits nettoyants du visage, portant la même marque et… la même référence pharmaceutique, Neutrogena en l'occurrence, le premier étant proposé à 200Da, alors que l'autre affiche les 890Da.
La différence de prix qui saute aux yeux de prime abord, laisse transparaître le produit douteux. Même constat pour la gamme «Avène», où l'on a à choisir dans un panel de prix très large, des produits de qualité aux antipodes les uns des autres.
La question est, pour le moment, laissée à l'éthique, à la morale et au degré de conscience des pharmaciens
Cette situation appelle à s'interroger sur la mission dévolue aux distributeurs agréés par les laboratoires installés dans notre pays. Devant de telles dérives, d'aucuns s'interrogent sur les mesures envisagées par le Conseil de Déontologie des Pharmaciens. Interrogé à propos du phénomène de la contrefaçon qui investit les officines, un ancien pharmacien qui a préféré garder l'anonymat, confirmera le fait, mais tiendra à préciser: «Les produits contrefaits vendus dans certaines officines pharmaceutiques sont écoulés sous le label «parapharmaceutique»». Et d'ajouter: «l'Algérie ne dispose malheureusement d'aucune réglementation régissant la fabrication et la commercialisation de ce genre de produits». Autrement dit, il y a vide juridique dans ce domaine et «la question est, pour le moment, laissée à l'éthique, à la morale et au degré de conscience des pharmaciens», estime notre interlocuteur.
A la question de savoir quelles sanctions encourent les pharmaciens qui, sachant le danger que peut présenter l'utilisation de produits contrefaits, les commercialise quand même, et quels sont les canaux juridiques permettant à un client, victime de l'utilisation d'un produit contrefait, de poursuivre le pharmacien explique que «dans la mesure où il n'existe encore pas de textes régissant le parapharmaceutique, le client n'a aucun moyen juridique de faire valoir ses droits, d'autant plus qu'il ne peut même pas prouver l'achat du produit dans telle ou telle officine, ces produits étant vendus sans ordonnance et ne portant pas de vignette».
L'on se demande également si les agents distributeurs des produits fabriqués par ces laboratoires effectuent réellement des contrôles dans ces officines censées commercialiser leurs produits. Quant à la partie utilisatrice de ces produits contrefaits, qui doit-elle incriminer voire poursuivre en justice, en cas de préjudices physiques et moraux? «A mes yeux, dira Ch. Houaria, secrétaire de direction dans une administration, même l'Etat a une part de responsabilité dans ces frasques, alors que la santé publique lui incombe en premier lieu!...»
D'autres dépassements sont signalés dans la wilaya de Mostaganem, au niveau des souks et autres marchés informels ou non, face au silence tonitruant des associations de défense des consommateurs. Il s'agit cette fois de la commercialisation éhontée de produits dits «cosmétiques» et qui sont proposés à la vente sur des étals poussiéreux, exposés aux intempéries, à la chaleur et aux poussières ambiantes, sous des conditionnements qui ne répondent nullement aux normes requises, notamment, par les produits de beauté. Pire encore, leur provenance est douteuse et nul ne peut garantir dans quelles conditions ils ont été élaborés, produits et emballés.
Sur 500 échantillons soumis aux analyses, plus de 280 produits se sont avérés non conformes
La plupart de ces produits porte la label d'origine «Made in Spain», ce qui veut dire qu'ils ont été introduits via l'enclave espagnole de Melilla, par les «mules», surnom collé aux pauvres Marocaines de tous âges, chargées de ramener toutes sortes de produits demandés au Maroc et que les contrebandiers se chargent de ramener en Algérie. Quant aux produits d'origine chinoise, ce sont nos «importateurs» qui s'en chargent et à coups de conteneurs, ce qui ne plaide pas pour leur conformité ni pour leur qualité. D'autres pays sont également «exportateurs» de ces «produits de beauté», telle la Mauritanie, nous dit-on.
De source proche de la DCP de la wilaya de Mostaganem, depuis le début de l'année 2009, sur 500 échantillons soumis aux analyses, plus de 280 produits se sont avérés non conformes à la règlementation en vigueur, quand ils ne sont pas totalement périmés. Par ailleurs, les matières premières entrant dans la contrefaçon des marques connues, sont loin d'être fiables, quand elles ne présentent pas de gros risques. «Il est aujourd'hui de notoriété publique que les produits dits «de beauté» contiennent des molécules chimiques nuisibles pour la santé comme le benzène et l'aluminium, autrement dit des produits hydrocarbures polycycliques», a déjà indiqué à ce sujet le Dr Oulmane, acteur éminent du mouvement associatif et qui estime «qu'il n'est pas impossible que l'Algérie soit le réceptacle tout indiqué de certaines marques étrangères enclines à différencier le marché européen du marché algérien.» Autrement dit, mis à part la boîte de conditionnement, la qualité du produit vendu en Europe ne se retrouve pas forcément chez nous.
Comme dit le proverbe, «dans le doute, abstenons-nous», car contrefait ou pas, le produit cosmétique est à éviter dans certains cas, car il peut être issu de pas mal de composants dangereux. D'après les magazines de santé à audience internationale, qu'ils se présentent en sticks ou en vaporisateurs, les déodorants sont dangereux, car ils contiennent de l'aluminium chlorohydraté, connu pour être cancérigène. Le même aluminium serait en partie à l'origine de la maladie d'Alzheimer et du cancer du sein», avertit un site spécialisé dans la prévention médicale.
On apprend par ailleurs, que la contrefaçon des cosmétiques de marque entre dans 86,21% des articles importés frauduleusement sur un total de 1,5 million de produits. «Nos fournisseurs sont-ils de fieffés contrefacteurs ou sont-ils de naïfs acteurs de diffusion de produits contrefaits ailleurs?...», s'interroge un commerçant au moment de rembourser une cliente, qui menaçait de le poursuivre en justice, pour lui avoir vendu un shampoing d'une marque contrefaite et qui lui aurait provoqué des irritations du cuir chevelu.


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