Au centre d'une polémique concernant son coût «excessif», l'autoroute Est-Ouest vient de faire une nouvelle victime. Outre le fait qu'il s'agisse d'un haut gradé dans la hiérarchie, un chef de cabinet ministériel, les Algériens noteront que la lutte contre la corruption est en train de prendre réellement corps. En effet, dans l'imaginaire collectif, seul des lampistes et des employés devraient faire les frais de la décision prise par le Président de la République d'instaurer une commission ad hoc pour lutter contre la corruption qui gangrène tous les circuits et annihile tout effort de créativité, de productivité et de justice sociale, pénalisant très lourdement l'économie nationale et empêchant les plans développés de se réaliser. Pour mémoire, en sus de l'inculpation du chef de cabinet du ministre des Travaux publics, l'enquête sur l'autoroute Est-Ouest qui se poursuit toujours a déjà permis l'inculpation du secrétaire général du ministère des Travaux publics ainsi que celle du directeur de la Planification au ministère des Transports. Ces inculpations, rappelle-t-on, ont été prononcées par le juge d'instruction qui a en charge le lourd dossier de corruption lié aux marchés de l'autoroute Est-Ouest, du tramway et des barrages.