Les parents d'élèves révèlent un nouveau scandale dans le secteur de l'éducation

Des enseignants haussent les prix des cours particuliers à 14.000 DA et les CD à 500 DA

Les parents d'élèves et les représentants des lycées ont fait exploser un autre scandale dans le secteur de l'éducation, vu que certains enseignants des classes terminales ont haussé le prix des cours particuliers, concernant les matières essentielles ainsi que le prix des CD des programmes et cours. Une action que les parents et les élèves considèrent comme une escroquerie et une provocation.
La marche qui a vu la participation de plus de 800 élèves, venus des 18 lycées d'Oran, vient de connaître du nouveau, après qu'élèves et parents ont dévoilé les dépassements commis par certains enseignants, quant au retard enregistré dans les programmes scolaires, suite aux perturbations que connaît le secteur de l'éducation depuis plus de 5 semaines, engendrées par les grèves des enseignants. Selon les déclarations d'un élève de terminale: «Les professeurs de matières essentielles nous obligent à photocopier les cours pour aller plus vite et sans donner aucune explication et lorsqu'on proteste, ils nous disent d'aller suivre des cours particuliers dont les prix ont triplé pour atteindre les 6.000 DA par mois, concernant les cours en groupe, cela revient à 300 DA la séance, mais si un élève désire recevoir des cours particuliers tout seul, il doit payer plus de 10.000 DA.» Dans ce même registre, une autre élève de classe terminale déclarera: «Les enseignants des matières essentielles n'expliquent plus les cours et se contentent de nous obliger à photocopier les cours ou bien de vendre des CD, contenant les programmes scolaires, à 500 DA.» Des propos appuyés par les représentants des parents d'élèves qui ont confirmé plusieurs dépassements dans le secteur de l'éducation. L'un de ces représentants, révélera à cet effet: «On a découvert que la grève des élèves des classes terminales n'est que le résultat du comportement de certains enseignants et directeurs qui empêchaient les élèves d'accéder aux classes et leur fermer ainsi les portes des lycées aux nez. Ils insistaient pour que les élèves cessent les cours et les pousser à aller protester pour obtenir gain de cause. De plus, certains enseignants ont bien profité de la situation pour faire hausser les prix des cours particuliers, ces derniers sont passés de 3.000 DA pour arriver à 14.000 DA pour 4 séances de 60 minutes par mois. D'autre part, nos enfants ont subi d'énormes pressions cette semaine et qui consistent à activer dans le programme sans les moindres illustrations ni explications des cours et dès qu'ils demandent aux professeurs d'expliquer, ils refusent en prétextant le retard mis dans le programme et l'échéance du bac qui se déroulera le 6 juin.» Une autre représentante dira: «Certains enseignant vendent des CD, comportant cours et exercices à 500 DA, la matière, quant aux matières essentielles, le prix des CD risque d'augmenter, sur le marché parallèle.» Elle ajoutera: «On s'interroge sur le rôle de la fédération nationale des parents d'élèves qui brille par son absence, normalement c'est elle qui doit veiller à protéger les intérêts des élèves. Certes, on comprend la grève des enseignants mais qu'elle ne se fasse pas aux dépens de nos enfants et de leur avenir scolaire. On refuse les provocations et les escroqueries de certains enseignants qui profitent de la situation.»
Sur un autre registre, l'association des parents d'élèves a déclaré qu'entre 60 et 70% des élèves qui étaient en grève, ont repris les cours, hier matin et le reste ne tardera pas à revenir aux classes. Les revendications des élèves qui sont sortis en grève, ont consisté dans la demande de deux sessions pour le bac de cette année, l'allègement du programme scolaire et l'annulation du dernier trimestre. Et selon les élèves de terminale, plusieurs réunions ont été tenues au niveau de la direction de l'éducation pour étudier prochainement leurs revendications.