Sept patriotes, exerçant en qualité d'agents de sécurité pour le compte d'une société de sécurité, la SPAS, ont été assassinés samedi à Tifra, dans la région de l'Akfadou. L'embuscade meurtrière a eu lieu à Flih sur une route de montagne. Un seul patriote a réussi à échapper au guet-apens terroriste qui visait, sans doute, la récupération des armes et des munitions. Le bilan aurait pu être lourd si le second bus n'avait pas pris de retard. L'attaque, dont les circonstances sont maintenant connues, s'est produite à 17h30. Les terroristes s'étaient embusqués aux abords fortement boisés d'un virage, guettant l'arrivée des victimes signalée par téléphone par d'autres complices. Ils ont, d'abord, ciblé le chauffeur qui a été tué sur le coup, provoquant le renversement du fourgon dans un ravin, rejoindront le véhicule et assassinent les autres occupants. Un seul d'entre eux parviendra à s'échapper en emportant avec lui son arme. L'importance du groupe le dissuadera de riposter. Le bilan aurait été plus lourd si le deuxième fourgon qui transportait 8 autres patriotes n'avait pas pris du retard en allant déposer un des occupants, à quelques encablures avant le lieu de l'embuscade. Dépouillant leurs victimes de leurs armes, les terroristes ont pris le véhicule d'un automobiliste de passage pour prendre la fuite. Ils l'abandonneront un peu plus loin. Les recherches ont, immédiatement, été lancées mais demeuraient jusqu'à hier soir sans résultat. Selon des informations, les terroristes ont été repérés dans le massif forestier voisin d'Adekar comme en témoignaient les incessants bombardements effectués sur la région. Il y a lieu de noter que les terroristes ont semé l'itinéraire, après leur fuite, avec des engins explosifs. Une bombe a, d'ailleurs, explosé au passage des militaires, faisant deux blessés. Jeudi passé, un chauffeur de taxi et son passager ont été tués par l'explosion d'une bombe artisanale à Aïn-Zaouia, à 35km au sud de Tizi-Ouzou. L'engin, dissimulé au bord d'une route, a explosé au passage du taxi vers 13h00. En octobre dernier, six agents d'une société chargée de la sécurité d'un chantier du groupe canadien d'ingénierie SNC Lavalin avaient été tués pratiquement dans les mêmes conditions dans une embuscade terroriste près de Tizi-Ouzou. Hier, les aârchs d'Ath Waghlis et d'Ath Mansour étaient encore sous le choc. Les habitants des localités d'Akfadou, Chemini et Tibane, étaient en deuil. Ils venaient de perdre sept de leurs valeureux fils. En ce début de printemps, la tristesse et la colère ont remplacé la joie habituelle dans ces contrées au paysage féerique.