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Azri Ghaouti, directeur du TRO, à La voix de l'Oranie
«Le théâtre pour enfants est plus complexe à pratiquer que le théâtre pour adultes»
Publié dans La Voix de l'Oranie le 12 - 01 - 2011

Le Théâtre AEK Alloula a été une des premières institutions théâtrales du pays à s'investir, dès les années 70, dans le théâtre pour enfants qui a permis d'enrichir son répertoire d'œuvres remarquables qui ont fait le bonheur du jeune public. On citera pour l'exemple l'inénarrable succès de la pièce « Ennahla ». Azri Ghaouti, directeur du TRO, qui a vécu cette expérience, nous parle en connaisseur de cette forme d'expression artistique qui a réussi à s'affirmer comme un art majeur et gagner les faveurs d'un public toujours de plus en plus nombreux.


- Le TRO a programmé récemment un cycle de représentations théâtrales pour enfants qui a connu un succès remarquable. Chaque spectacle se déroulait devant une salle pratiquement archicomble. A quoi est du, selon vous, cet engouement du jeune public ?
- Nous avons toujours affirmé que le théâtre pour enfants est une spécialité qui offre beaucoup d'avantages. Qu'il s'agisse du travail artistique lui-même, des investigations esthétiques, des formes multiples du spectacle que de la spécificité du spectateur. Le terrain est tellement vaste que le sujet mérite la création d'une structure, d'une branche dans les arts dramatiques qui aurait pour tâche essentielle la réflexion et la production d'une pratique théâtrale destinée à l'enfance. Nous avons organisé, du 17 au 31 décembre dernier, des journées théâtrales nationales pour enfants et nous avons été nous-même surpris par l'ampleur de la véritable « prise d'assaut » de nos guichets par nos enfants. Ce qui nous a forcé à enchaîner deux représentations par matinée. Cette décision n'a, bien entendu, pu être prise qu'après l'accord des artistes. Car donner deux spectacles d'affilée est extrêmement fatigant et contraignant. Il faut ajouter à cela que le public d'enfants est un univers bien organisé. Pour peu qu'une information les intéresse elle est portée par les enseignants, le bouche à oreille des enfants à travers toutes les écoles de la ville. C'est ce mécanisme de l'information qui a fonctionné au grand bonheur des enfants et des artistes durant cette période des vacances d'hiver 2010.

- Par contre, le théâtre pour adultes ne parvient pas à produire le même attrait. Est-ce à dire qu'au TRO le théâtre pour enfants est en train de supplanter le théâtre pour adultes ?
- Non à chaque public sa réalité. Le public pour adultes d'aujourd'hui est globalement composé de jeunes auquel il faut adjoindre quelques indéfectibles spectateurs de la génération des années 70. Pour ces derniers, il existe plusieurs facteurs d'analyse qui expliquerait non pas leur manque d'intérêt à la chose culturelle, mais surtout leur manque de disponibilité envers les événements artistiques eu égard aux conditions exogènes au spectacle lui-même. Quant au jeune spectateur, dont il faut fixer la moyenne d'âge à 30 ans, qu'a-t-il reçu comme repères de la vie ? Si ce n'est ceux de la mouvance religieuse qui avait fait basculer notre pays dans l'horreur et la haine de l'autre. C'est quand même une longue période d‘une quinzaine d'années qui a signé le divorce entre le citoyen et les arts. Notre spectateur d'aujourd'hui n'a pas, dès son enfance, côtoyé le monde des arts et lettres ; il a été dans la majorité des cas en contact avec la culture de la mort. Il s'agit actuellement, pour l'art théâtral aussi bien que pour les autres expressions artistiques de le reconquérir et de gagner sa confiance. C'est un travail long qui est en train de se faire par de séries de mesures nationales dans le domaine culturel.
Est-il concevable, par exemple, qu'une grande ville comme Oran ne puisse disposer que d'une salle de spectacle comme celle du T.R.O ? Le théâtre a besoin de l'épanouissement des autres expressions artistiques. Il ne peut fonctionner efficacement que dans une harmonie d'ensemble où les salles de proximités agissent en tant que vivier, où les salles de cinémas, les concerts de musique, les galeries d'arts servent d'appoint nourricier en matière de formation du spectateur. Nous sommes encore loin du compte.
- Le théâtre pour enfants a ses exigences et nombreux sont ceux qui pensent que le théâtre pour enfants est souvent l'alibi de la facilité. Que leur répondez-vous et estimez-vous que pour tous les spectacles programmés, ces exigences de qualité ont été systématiquement respectées ?
- Je partage l'avis qui « décrète » que le théâtre pour enfants est beaucoup plus complexe et difficile à pratiquer que le théâtre pour adulte. Ceci pour la simple et bonne raison que l'enfant est un adulte en formation dont les capacités de discernement ne sont pas suffisamment développées pour le mettre à l'abri de dérives susceptibles d'être véhiculées par des prétendues pièces pour enfants. Il y en a même certaines qui versent dans l'infantilisme le plus plat. Le théâtre pour enfants est une affaire très sérieuse qui appelle à une grande vigilance et une observation rigoureuse des règles de la pédagogie. Pour ce qui concerne les spectacles présentés durant ce mois de décembre, très rares sont celles qui ont transgressé ce postulat. Celles qui l'ont fait ne passeront plus dans la salle du T.R.O.
- Le TRO a tous les atouts pour abriter un festival national ou international de théâtre pour enfants : une tradition ancrée, un personnel expérimenté et surtout un public entièrement acquis. Ne pensez-vous pas qu'il est temps pour le TRO d'abriter un tel événement qui consacrerait le théâtre pour enfants?
- Merci pour cette appréciation. La question des festivals est une question qui relève de la politique culturelle du pays. Il y a des priorités d'équilibres régionaux qui sont en train d'être prises en charge par les compétences concernées. Il est vrai qu'Oran a besoin de rendez vous culturels importants en adéquation avec ses capacités, son riche patrimoine culturel et son histoire. Cela viendra, j'en suis sûr, et l'art théâtral destiné à notre enfance ne sera certainement pas en reste.

- Un mot sur votre programme de production pour 2011 et quelle place est dévolue au théâtre pour enfants dans ce programme ?
- Deux pièces pour adultes sont déjà inscrites. Il s'agit de « Aouïcha Oua Mabrouk » une pièce entamée par notre défunt collègue Djenet Boualem et mise en forme par Hamouda Bachir. La seconde qui s'intitule « Syphax » est une pièce historique écrite par Bouziane Benachour s'inscrivant dans les travaux à préparer pour l'événement Tlemcen, capitale de la culture islamique. Pour ce qui concerne les enfants, le T.R.O. ne va pas faillir à sa tradition, car il a inscrit près de trois pièces nouvelles pour 2011. Vous pouvez constater que le théâtre pour enfants est sensiblement dominant. Il faut rappeler aussi que les portes du théâtre d'Oran sont ouvertes deux fois par semaine, durant toute l'année, à l'honneur de notre enfance.


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