ALGER - Le forum de partenariat Algérie-France, tenu samedi et dimanche à Alger avec la participation de près de 700 entreprises algériennes et françaises, a pris fin avec la conclusion de deux accords de partenariat dans l'Industrie et les Finances et l'avancement dans trois projets à moyen terme, marquant une volonté de relancer la coopération économique entre les deux pays. Le forum a permis aux entreprises françaises participantes de manifester leur intérêt pour l'investissement et la coopération (en Algérie) dans plusieurs domaines, comme "la logistique, le conditionnement, les zones industrielles, les conseils, les équipements et l'exportation des dattes", a signalé Christophe Le Courtier, DG d'Ubifrance, coorganisateur de l'événement. "Aujourd'hui nous voulons aller vers un partenariat orienté vers les filières et ce sont pas moins de dix filières économiques algériennes qui intéressent les entreprises françaises", a-t-il ajouté. Le Groupe français Axa a signé mardi avec le Fonds national d'investissement (Fni-Bad) et la Banque extérieure d'Algérie (BEA) un accord pour la création de deux sociétés d'assurances de droit algérien. Le groupe Axa détient 49% du capital de la société, le FNI-BAD 36 % et la BEA 15%. Un autre accord entre le groupe français de production de verre Saint-Gobain et le groupe algérien ''ALVER'' avait été signé lundi. Saint-Gobain a totalement absorbé ''Alver'', du fait que, a expliqué le ministre de l'Industrie, de la PME et de la promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi, les négociations avaient débuté, en 2007, deux ans avant l'entrée en vigueur de la mesure des ''51/49%'' introduite en 2009 par la loi de finances complémentaire. Après la feuille de route tracée pour différents partenariats, comme l'agroalimentaire et les médicaments, les TIC seront "la nouvelle piste du travail commun", a dit M. Benmeradi lors d'une conférence de presse animée avec l'émissaire français, Jean-Pierre Raffarin et le Secrétaire d'Etat français au Commerce extérieur, Pierre Lellouche. Sur les 10 dossiers d'investissements français en Algérie discutés par M. Benmeradi avec M. Raffarin depuis l'automne 2010, trois dossiers seulement n'ont pas encore été totalement réglés : Renault, Total et Lafarge, car nécessitant un travail "à moyen terme", selon M. Raffarin. Les dossiers ''Sonatrach-Total'', ''Gica-Lafarge'' et ''Renault'' doivent être réglés à moyen-terme, a-t-il reconnu. Le projet de partenariat entre les groupes pétroliers algérien Sonatrach et français Total ''est très important'', selon M. Benmeradi qui a souligné que le projet, toujours en discussion, faisait partie des ''dossiers qui vont être réglés à moyen terme''. Le groupe Sonatrach, pour faire avancer ce projet, a engagé ''il y a 8 mois une étude pour revaloriser les réserves (d'éthane). Et, il est clair qu'il y aura une rectification du coût du projet'', a-t-il dit. Pour le dossier ''Gica-Lafarge, il n'y a aucun obstacle. Les discussions sont très approfondies sur ce projet'', a-t-il souligné en confirmant que le métro d'Alger sera livré à la fin du mois d'octobre prochain. Quant au dossier Renault, une réunion entre les parties algérienne et française concernées par le dossier de réalisation d'une usine automobile en Algérie par le constructeur français Renault est prévue au mois de juin. "Les partenaires sont en train de discuter. C'est un projet qui intéresse tout le monde et à chacune des réunions entre les deux parties, nous avançons et progressons", a déclaré M. Raffarin. A chaque fois qu'il intervenait, M. Raffarin insistait sur le fait que la vision économique entre l'Algérie et la France est partagée. "Nous avons une stratégie partagée entre l'Algérie et la France", avait-il déclaré à l'ouverture du forum. "La France s'inscrit pleinement dans le programme quinquennal d'investissement (2010-2014) qui va engager l'Algérie dans la modernité", a assuré de son coté M. Lellouche, estimant que "l'aire du partenariat est arrivée". Les IDE français en Algérie, concentrés dans les secteurs financier, agroalimentaire, automobile et pharmaceutique, étaient de 2,5 milliards d'euros dont un dixième dans des secteurs hors hydrocarbures, ce qui fait de la France le premier investisseur étranger hors hydrocarbures en Algérie et le deuxième tous secteurs confondus, derrière les USA.