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Chlef : la campagne "le rif" revisitée avant et après l'indépendance
Publié dans Algérie Presse Service le 20 - 07 - 2012

Misère, pauvreté, mal vie et autant d'autres mots assimilés, à la campagne, au lendemain de l'indépendance, ne font plus partie du lexique contemporain.
Expression des stigmates "honteux", légués par le colonialisme, ils ont, à la faveur du développement du pays, cédé la place à ceux exprimant la modernité et le progrès pour s'ériger, en l'espace d'un cinquantenaire, en vieux souvenirs que seules les générations qui ont vécu ou survécu aux affres du colonialisme saisissent leur signification pour les avoir vécu et surtout endurer pendant de longues et difficiles périodes.
L'exemple de la wilaya de Chlef est à ce titre édifiant. Taoughrit, Moussadek, Breira, Sendjess, Dahra, Oued Goussine, ou encore Abou- el Hassan, Benaria, Sidi rached , Harchoune et autres communes rurales, classées il y a quelques décennies comme communes déshérités, demunies et enclavées, ont franchi un grand pas vers la modernités et le progrès.
Le changement est radical, visible et concret
Pour ceux qui connaissent la région pour l'avoir sillonnée pendant de longues années, à l'exemple de Benyamina Maamar, le changement est radical, visible et concret .Les conditions de vie se sont sensiblement améliorées au point où les signes de pauvreté et de mal ont complètement disparus. Les habitudes, les moyens de travail, les conditions de vie des habitants de la campagne ont basculé de plein pied vers le progrès et la modernité.
Aujourd'hui rares sont les enfants en âge de scolarité qui ne fréquentent pas l'école, rares sont les pères de familles qui se déplacent à pied ou à dos d'ânes pour rejoindre le chef-lieu de commune où le souk hebdomadaire de bétail, rares aussi ceux qui ne disposent pas de la parabole et enfin point sont ceux qui habitent encore dans des "gourbis" (NDLR habitations construites en terre) ou ne sont pas dotés de l'électricité.
Ce changement perçu comme un grand "exploit", voire un "déf" par de nombreux cadres des secteurs des forêts et de l'agriculture en contact direct avec le monde rural, n'a été rendu possible, soutiennent-ils, qu'"à la faveur des multiples programmes de développement et des investissements colossaux consentis par l'état au profit du monde rural, surtout à partir des années 2000".
Pourtant, personne y compris les plus optimistes, n'entrevoyait un tel sort pour les habitants du "rif" au lendemain de l'indépendance, affirme-t-on, tellement les stigmates laissés par l'occupant étaient si profondes et difficilement effaçables et les efforts à entreprendre étaient tout aussi gigantesques pour l'édification du pays.
A aucun moment l'Etat n'a perdu de vue les zones rurales
Le défi était énormes, mais à aucun moment, est-il souligner, l'Etat n'a perdu de vue la situation des zones rurales. Certes, les actions engagées jusqu'aux années 1990 étaient, limitées et timides, mais elles traduisaient, toutefois, l'idée selon laquelle la campagne n'est pas au reste des efforts de développement, témoignent des cadres de la wilaya.
Des données chiffrées de la Conservation des forêts font état en ce sens d'un montant de près de six (06) milliards de dinars allouées pour le développement du secteur et par la même des zones rurales durant les dix dernières années.
Des centaines d'unités de ruches et d'élevage (bovin, caprin et ovin) ont été distribuées , des centaines de points d'eau construits ou aménagés et des milliers de km de pistes ouverts ou aménagés, en plus des plantations fruitières qui se comptent par milliers d'hectares.
Cet investissement auquel s'ajoutent ceux des autres secteurs tels que ceux de la santé, de l'éducation, de la formation professionnelle, de l'électrification rurale, de l'AEP ainsi que ceux des routes et de l'habitat rural, ont provoqué de profondes mutations et améliorer de manière très sensible les conditions de vie des populations rurales et de leurs revenus.
A tout point de vue, assurent des cadres des secteurs des forêts et de l'agriculture et ceux de la direction du logement et des équipements publics, des cadres en contact permanent avec le monde rurale, les conditions de vie au niveau de la campagne ont changé de fond en comble, avant d'ajouter que le temps est révolu où la campagne était reconnaissable à ses gourbis, où le taux de scolarité était insignifiant, voire nul, et où le transport des voyageurs, les structures de santé, de la formation professionnelle, et l'électricité, entres autres, étaient inexistantes.
Des aires de jeux, des stades matico et autres maisons de jeunes ont également fait leur apparition ces dernières années dans les zones rurales où même le gaz de ville est de la partie puisque certains villages comme ceux de Kalloul, Heumis et bien d'autres sont raccordés au réseau, témoignent ces mêmes cadres, en assurant que le temps du ramassage du bois pour l'utilisation domestique, relève d'un passé à jamais révolu.
Un changement qui s'est traduit surtout par l'élimination totale des habitations en terre à travers la campagne à la faveur des programmes d'aide à l'habitat rural, font-ils observer, en estimant à plus de 55.000 aides accordées lors des dix dernières années seulement.
L'exemple de la zone de Bissa, un haut lieu de la Révolution du 1er novembre 1954, située à plus de 600 mètres d'altitude avec en plus un relief accidenté est fort édifiant. Sur les lieux, les quelques habitations en terre encore existantes sont destinées à abriter le bétail, a constaté l'APS.
Il en est de même pour le secteur de l'éducation où toutes les communes rurales se sont vue dotées d'au moins un CEM et un lycée pour plusieurs d'entre elles, outre des écoles primaires qu'on retrouve pratiquement dans chaque douar.
Par Bouaissi Goudjil


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