Le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al Arabi a affirmé que la crise syrienne constituait une véritable menace pour la sécurité et la stabilité de la région, la qualifiant de drame humanitaire et politique sans précédent. Toutes les tentatives et initiatives arabes sont restées sans effet probant quant à la cessation de l'effusion de sang, a indiqué M. al Arabi à l'ouverture de la réunion des ministres arabes des affaires étrangères avant de préciser que le recours au Conseil de sécurité n'a réalisé aucun progrès en dépit des efforts consentis par l'ex-émissaire des Nation unies et de la Ligue arabe Kofi Anan. Ces efforts, a-t-il dit, ont abouti à une impasse en raison de la "priorité accordée à l'approche sécuritaire au détriment de la démarche pacifique" et des différends au sein de la communauté internationale autour des mécanismes d'application de ce qui a été convenu le 30 juin dernier à Genève. En cas de poursuite, ces violences mèneront fatalement à des "conséquences néfastes" tant pour l'avenir de la Syrie que pour la région tout entière, a souligné M. al Arabi avant de faire remarquer que le sens des responsabilités impose à tout un chacun la persévérance dans l'effort pour parvenir à une cessation immédiate des violences". "Celle-ci, poursuit le secrétaire général de l'organisation panarabe, reste tributaire de mesures urgentes devant être prises par le Conseil de sécurité en vertu des mécanismes qui lui sont dévolus dans le but de faire respecter l'arrêt des violences par les deux parties en Syrie, et permettre à l'émissaire international en Syrie, Lakhdar Brahimi, de mener sa mission à travers une formule qui garantit le transfert du pouvoir et l'entame de la période de transition comme énoncé dans les décisions du conseil ministériel précédent et la décision du sommet de Baghdad". Concernant la Palestine, M. al Arabi a réitéré son appel à une action sérieuse pour la tenue d'une conférence internationale qui mettra la communauté internationale face à ses responsabilités pour mettre fin à l'occupation israélienne des territoires palestiniens occupés et l'établissement de l'Etat palestinien indépendant avec Al Qods pour capitale et ce, conformément aux références retenues dans le cadre du processus de réalisation d'une paix juste et globale dans la région. Il réaffirmé l'importance d'une conjugaison des efforts arabes pour réaliser un progrès effectif sur la voie la réconciliation nationale palestinienne, appelant les pays arabes à respecter leurs engagements financiers vis-à-vis de l'autorité palestinienne. L'ordre du jour de l'actuelle session comporte plusieurs questions arabes importantes dont les derniers développements au Yémen, l'appui des efforts de paix et de développement au Soudan, le soutien du processus de paix et de stabilité en Somalie et le suivi de la situation en Libye et aux Iles Comores, a d'autre part affirmé Nabil al Arabi. Il compte également, a-t-il ajouté, une question liée à la sécurité dans le monde arabe à savoir la conférence internationale sur la création d'une zone exempte d'armes nucléaire et de destruction massive au Moyen Orient. Les pays arabes, a-t-il martelé, doivent prendre conscience qu'en cas d'échec de la conférence d'Helsinki prévue la fin de l'année, cela nous amènera à une révision globale de notre politique en matière d'armement pour faire face aux menaces qui pèsent sur la sécurité arabe et régionale.
