Les Nations Unies préfèrent exploiter "toutes les options et les voies du dialogue" afin de parvenir à un règlement pacifique de la crise au Mali, a déclaré mardi à Ouagadougou le représentant de l'ONU en Afrique de l'Ouest, Saïd Djinnit. "Toutes les options et les voies du dialogue doivent être exploitées pour essayer de régler le problème de façon pacifique", a souligné M. Djinnit, après un entretien avec le président Blaise Compaoré, médiateur pour la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Sa présence à Ouagadougou, après une visite à Bamako, vise à rechercher avec le médiateur de la Cédéao les voies et moyens de "soutenir le dialogue" qui reste pour l'ONU "l'option préférée", a-t-il précisé. Tout en maintenant ouvert le dialogue, les chefs d'Etat ouest-africains réunis dimanche à Abuja se sont mis d'accord sur l'envoi au Mali d'une force de 3.300 soldats afin de reconquérir le nord du pays, occupé depuis avril par des groupes armés. Ce plan doit être transmis à l'ONU avant la fin novembre, via l'Union africaine. "Je ne peux pas parler de délai de rigueur pour le déploiement" de cette force mais "l'option préférée par tous, aussi bien par la Cédéao et par l'Union africaine que par les Nations unies, c'est l'option du dialogue, et nous souhaitons que le dialogue ait lieu le plus rapidement possible", a ajouté M. Djinnit. Le président burkinabè a engagé des discussions avec l'un des groupes islamistes armés du Nord malien, Ansar Dine, et avec le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA). Les deux mouvements ont actuellement des représentants à Ouagadougou. Ansar Dine a solennellement proclamé son rejet du "terrorisme" et appelé au dialogue pour résoudre la crise au Mali.
