Le conseil des ministres arabes de la Justice a accueilli favorablement, lundi au Caire, la proposition algérienne d'élaborer deux projets de lois d'orientation, le premier relatif à la protection des informations personnelles sur les réseaux informatiques et le second sur la politique carcérale. Dans ses recommandations au terme des travaux auxquels a pris part le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Mohamed Charfi, la conseil a exhorté les pays arabes qui n'ont pas encore ratifié la convention arabe de lutte contre le terrorisme à finaliser les procédures de ratification et appelé ceux n'ayant pas encore adapté leurs législations aux dispositions de cette convention à le faire. D'autre part, le conseil a réitéré sa condamnation du terrorisme sous toutes ses formes et refusé l'assimilation du terrorisme à l'Islam, soulignant son rejet de toute forme de chantage exercée par les groupes terroristes et le paiement de rançon. Il a, en outre, plaidé pour la création d'un réseau arabe de coopération judiciaire en matière de lutte contre le terrorisme et le crime organisé. Un appel a également été lancé aux pays arabes pour ratifier la convention arabe de lutte contre la corruption, signée en décembre 2010 au Caire ainsi qu celle de l'Onu. Le conseil a décidé la mise en place d'une commission chargée de la révision de l'avant-projet de la loi arabe d'orientation portant interdiction de porter atteinte aux religions et sa soumission à la prochaine session du conseil en 2013. Il a aussi salué l'appel de l'Irak à la tenue à Baghdad d'une conférence arabe sur les moyens de lutte contre le terrorisme international au niveau des experts et débattu le projet de convention arabe de lutte contre la traite humaine. Le conseil a adopté, par ailleurs, le projet de protocole arabe sur la lutte contre le piraterie maritime, en annexe de la convention arabe de lutte contre le crime organisé transfrontalier et débattu du projet de convention arabe pour la réglementation de la transplantation d'organes humains et l'interdiction de leur trafic. D'autre part, le conseil a examiné le projet de la convention arabe interdisant le clonage humain et une proposition égyptienne sur la création d'un tribunal chargé de restituer les fonds pillés. Enfin, le conseil a souligné l'importance de soutenir le projet de développement du ministère palestinien de la Justice, en prévision de la création de la cour constitutionnelle palestinienne et de la haute cour administrative.