La projection du long-métrage "Mascarades" (2007) de Lyes Salem à Rabat a inauguré la semaine du film algérien entrant dans le cadre des journées culturelles algériennes au Maroc qui se tiennent du 1er au 7 décembre dans la capitale marocaine, Casablanca et Marrakech. Outre "Mascarades", quatre autres films sont au programme de cette semaine à l'instar de "Hors la loi" (2010) de Rachid Bouchareb, "L'envers du miroir" (2007) de Nadia Cherabi, "La maison jaune" (2008) de Amor Hakkar et "Arezki, l'indigène" (2007) de Djamel Bendedouche. Ce dernier film a été programmé à la dernière minute à la place de "Parfums d'Alger" (2012) de Rachid Benhadj qui a été annulé, tout comme "Zabana" (2012) de Said Ould Khelifa qui devait lancer cette manifestation cinématographique. Selon le directeur de la cinémathèque algérienne, Liès Semiane, la déprogrammation de ces deux films est dû au fait qu'ils n'ont pas fini leur exploitation commerciale. Il a estimé qu'au contraire, cette manifestation était l'occasion de leur faire de la promotion et de la publicité pour un meilleur accueil du public. D'autre part, il a indiqué à l'APS que la présence de la délégation culturelle algérienne au Maroc était une opportunité pour renouer le dialogue en vue d'un partenariat futur notamment dans la formation des opérateurs techniques, l'échange de films algériens et marocains et l'organisation de semaines de films dans chaque pays. S'agissant du film "Mascarades" qui a reçu plusieurs distinctions internationales, une spectatrice a estimé que cette comédie satirique sur l'hypocrisie, la cupidité et le mensonge des gens dans la vie montraient à quel point la société avait perdu ses valeurs. Elle considère que le film de Lyès Salem dépeint des situations qui pouvaient se dérouler n'importe où au Maghreb.