Deux millions de tonnes de déchets ont été collectés dans le cadre de l'opération ''villes propres'', lancée depuis septembre 2012, a indiqué, dimanche, la secrétaire d'Etat chargée de l'Environnement, Dalila Boudjemaâ. ''Cette quantité est constituée de divers types de déchets, dont une partie peut être recyclée au niveau des unités de traitement mises en place dans certaines wilayas du pays", a affirmé Mme Boudjemaâ, lors d'une visite d'inspection dans la wilaya de Blida, ajoutant que cette opération de nettoyage ''s'inscrit dans la durée et ne constitue pas une action de circonstance''. La mise en œuvre de cette ''feuille de route'', décidée lors du conseil interministériel du 6 septembre 2012, nécessite l'implication des autorités locales, des opérateurs économiques et de la société civile, a-t-elle souligné. ''La collecte, le tri, l'incinération ou le recyclage des déchets de différentes natures constituent des actions très complexes dont la réussite dépend surtout de la conscience et de l'esprit du civisme de toutes les parties concernées", a insisté Mme Boudjemaâ, précisant que de larges campagnes de sensibilisation seront menées à cet effet afin et que ''chacun apporte sa contribution''. D'autre part, la secrétaire d'Etat a indiqué que le programme national de réalisation de 112 centres d'enfouissement technique (CET) a atteint ''un taux d'avancement de 75%'', appelant les opérateurs économiques à investir dans l'industrie de l'environnement ''qui sera un créneau porteur dans les toutes prochaines années'', a-t-elle observé. L'ambition du gouvernement est de ''poser les fondements d'une industrie de transformation et de recyclage des déchets comme cela se fait actuellement dans les pays développés'', a-t-elle souligné, rappelant que la première étape de cette stratégie lancée en 2012 sera suivie par plusieurs autres opérations. ''Rien ne se crée, rien ne se perd, mais tout se transforme !'', a-t-elle affirmé, ajoutant que l'Algérie possède ''la volonté et les moyens humains et matériels" pour relever ce défi de l'industrie environnementale. ''Il faut absolument en finir avec les décharges sauvages et l'incinération archaïques des déchets qui portent une grave atteinte à l'environnement et même à la santé des citoyens'', a-t-elle insisté. " Nous devons moderniser notre politique de gestion environnementale à la mesure des évolutions réalisées dans les pays développés'', a ajouté Mme Boudjemaâ, citant l'usine de fabrication de fibres en polyester à base de déchets, à Sétif, qui a permis à l'Algérie d'en finir avec l'importation de ce produit. Cette usines de recyclage font partie, a-t-elle précisé, d'un total de 13 unités de recyclage en cours de réalisation et qui ''devraient être réceptionnées prochainement". Lors de sa visite de travail dans la wilaya de Blida, la Secrétaire d'Etat chargée de l'Environnement s'est enquise de l'avancement de certains projets, incitant les responsables locaux à '' respecter les normes et délais de réalisation''. Le centre de compostage et une unité d'incinération des déchets de Beni Mered, le projet d'éradication des décharges sauvage de Bougara et de Boufarik, ainsi que le centre d'enfouissement technique de Soumaâ ont été inspectés par Mme Boujemaâ, accompagnée par le wali de Blida, Mohamed Ouchen et plusieurs élus et responsables locaux. La secrétaire d'Etat a, par ailleurs, insisté sur le respect des normes d'incinération des déchets pharmaceutiques et des équipements de soins, car toute défaillance dans ce sens ''s'avère dangereuse'' pour la santé des riverains, a-t-elle expliqué.
