Le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, M. Ahmed Benhalli, a indiqué que la Ligue condamne l'attaque terroriste d'In Amenas (Illizi) et réaffirme son soutien "total" à l'Algérie dans ses efforts de lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes. Dans une déclaration à l'APS, M. Benhalli a indiqué que les pays arabes participant au sommet économique et social de Ryadh dont les travaux ont pris fin mardi, ont fermement condamné l'attaque terroriste perpétrée en Algérie à laquelle ils ont exprimé leur "solidarité" et leur "total soutien dans sa lutte contre le terrorisme" sous toutes ses formes. Ils ont exprimé également leur rejet "de tout chantage des groupes terroristes qu'il s'agisse de menaces, d'enlèvements ou de prise d'otages". Il a rappelé que les ministres arabes des Affaires étrangères participant au sommet de Ryadh avaient tenu une réunion le 19 janvier sous la présidence du chef de la diplomatie saoudienne, l'émir Saoud Al-Fayçal, à l'issue de l'attaque terroriste. Ils ont condamné, à cet effet, cette attaque terroriste et ont souligné leur "plein soutien à toutes les démarches de l'Algérie en matière de lutte contre ce fléau". M. Benhalli a précisé à cette occasion que bien que le sommet soit consacré aux questions socioéconomiques, l'attaque terroriste a dominé les débats entre les chefs d'Etats arabes d'autant plus que le terrorisme est l'un des obstacles qui entravent le développement global. Il a tenu à saluer la gestion par l'Algérie de cet incident sur les plans politique, médiatique et sécuritaire. "L'intervention des forces de l'Armée nationale populaire (ANP) avec autant de fermeté et de professionnalisme, a été unanimement saluée par les experts" car ayant évité le pire, d'une part, et empêché les ravisseurs qui voulaient, outre l'assassinat d'innocents, porter atteinte aux infrastructures économiques, a-t-il soutenu. Il a par ailleurs estimé que l'approche de cette intervention met les pays de la région ainsi que les pays étrangers dont les ressortissants et les intérêts sont ciblés, "devant leur responsabilité" dans la mesure où ces pays "doivent prendre conscience de la nécessité de mettre en place un plan global et d'assurer une coordination totale aux plans sécuritaire, logistique et de renseignement pour éradiquer les foyers du terrorisme dans la région". Pour ce qui est de la position de la ligue arabe concernant le règlement de la crise malienne, le même responsable a rappelé que le conseil des ministres arabes des Affaires étrangères a exprimé dans un communiqué, en marge du sommet de Ryadh, sa "profonde inquiétude" à l'égard de la situation "grave" que vit la république du Mali et fait part de sa solidarité avec les autorités de transition et le peuple malien face à cette crise. Le conseil a affirmé "son soutien aux efforts du gouvernement malien dans sa lutte contre le terrorisme et le crime organisé et pour le redéploiement de son autorité sur tout le territoire malien", appelant "les parties dans le pays à accélérer la reprise du dialogue politique pour le retour à la légalité constitutionnelle et la satisfaction des attentes du peuple malien, toutes composantes confondues, au développement, à la démocratie et à l'égalité". Le conseil a salué "les efforts déployés aux niveaux régional et international, pour aider le gouvernement malien à rétablir la sécurité et la stabilité du pays et garantir sa souveraineté et son unité territoriale". Par ailleurs, le conseil ministériel a chargé un groupe d'experts au niveau de la ligue arabe d'"élaborer une vision" sur la conduite à tenir par la ligue arabe face à cette crise en collaboration avec l'UA, les pays voisins et le gouvernement malien. Pour M. Bennhalli, l'objectif de la ligue arabe vise à "traiter la crise malienne dans un cadre politique" qui préserve l'unité du pays, son intégrité, sa sécurité et sa stabilité tout en "empêchant un débordement de la situation dont les conséquences seront graves non seulement au Mali mais dans toute la région". Le même responsable a rappelé l'engagement de la ligue arabe à combattre le terrorisme conformément à la convention arabe de lutte contre le terrorisme signée par la plupart des Etats arabes affirmant que l'éradication du terrorisme et le tarissement des sources de financement du terrorisme s'inscrivent comme une clause permanente dans les réunions de la ligue arabe. La convention arabe de lutte contre le terrorisme souligne l'impératif pour les Etats arabes de s'engager à ne pas céder au chantage des terroristes.