Les opérations de sauvetage étaient freinées vendredi dans les îles Salomon au Pacifique (frappées par un violent séisme de magnitude 8, suivi d'un tsunami), en raison des répliques alors que le bilan des victimes s'est alourdi à au moins treize morts et de nombreux disparus. Les répliques empêchent les villageois de revenir chez eux afin de sauver ce qui peut l'être, et perturbent fortement l'acheminement de l'aide d'urgence, selon des médias. Treize personnes ont péri dans le séisme ou le tsunami de mercredi, selon le dernier bilan provisoire du gouvernement local, et "un grand nombre d'autres sont portées disparues", a précisé le chef de la diplomatie australienne Bob Carr. Dans la nuit de jeudi à vendredi, une secousse tellurique de magnitude 6,6 a été enregistrée, la dernière d'une série qui a endommagé l'aéroport de l'île de Ndende où des dizaines de maisons ont été emportées par un tsunami ayant pénétré jusqu'à 500 mètres à l'intérieur des terres. Jusqu'à 20 villages ont été rayés de la carte par la vague et 6.000 personnes sont sans abri à Ndende qui fait partie de ces îles du Pacifique situées au niveau de la mer, avec un relief modéré, menacées par la montée des océans. Des équipes médicales et du matériel d'urgence (tentes, eau fraîche, colis alimentaires et vêtements) sont parties par bateau de la capitale Honiara jeudi et devaient arriver vendredi soir ou samedi. Le tremblement de terre avait déclenché des vagues jusqu'à un mètre, qui ont atteint une partie du rivage des Salomon, du Vanuatu et de la Nouvelle-Calédonie, avant que l'alerte au tsunami ne soit levée deux heures et demi après le séisme. En 2007, un tsunami consécutif à un séisme de magnitude 8,1 avait fait au moins 52 morts et des milliers de sans-abri aux îles Salomon. L'archipel fait partie de la "ceinture de feu" du Pacifique, où l'activité tectonique est particulièrement fréquente et forte.