Le ministre de la Pêche et des ressources halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi, a souligné, mercredi à Alger, la nécessité d'organiser la profession de la pêche et de moderniser ses structures en vue de garantir la stabilité du marché national. Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, M. Ferroukhi a estimé que l'absence de coordination entre les professionnels du secteur se répercute négativement sur la stabilité des prix. Il a dans ce sens mis l'accent sur l'importance d'une action collective et d'une coordination entre les parties concernées afin d'organiser la profession et garantir la stabilité du marché et une exploitation durable des ressources halieutiques. Le ministre a fait savoir que le tiers des pêcheurs seulement, estimés à 50.000, sont affiliés à la Chambre de la pêche, ce qui entrave l'organisation de la profession. S'agissant de la flotte marine en Algérie, M. Ferroukhi a rappelé que cette dernière a connu une grande évolution ces dix dernières années, puisque le nombre des navires est passé de 2.000 à 4.000 unités, relevant toutefois la nécessité de les moderniser. Le premier responsable du secteur a indiqué que son département ministériel œuvrait à la mise en place d'un nouveau mécanisme pour accompagner les armateurs dans la modernisation de la flotte. M. Ferroukhi a souligné l'importance de poursuivre les efforts, aussi bien dans le secteur public que privé, notamment en matière de développement des ports et d'investissement pour garantir l'exploitation durable des ressources halieutiques. Il a rappelé qu'une feuille de route a été récemment élaborée pour optimiser l'exploitation de la richesse halieutique et créer une coordination durable sur le terrain entre les différents acteurs. Pour améliorer les conditions sociales des différents acteurs de la pêche, M. Feroukhi a souligné que le nouveau règlement sur la protection sociale des professionnels qui entrera en vigueur durant l'année en cours, prendra en considération les spécificités des métiers marins (pécheur, marin et mécanicien). En vue de définir les sources de pollution et réduire ses effets sur la richesse halieutique, le ministre de la Pêche a indiqué que son département lancera en mars et avril prochains un programme d'actualisation des plans relatifs aux zones de pêche, et ce, en coordination avec d'autres ministères.
