Les violences à travers la Syrie ont fait 74 morts vendredi, selon un bilan provisoire de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). L'armée syrienne, qui a souvent recours à l'aviation, poursuivait ses bombardements à Raqa (nord-ouest), première capitale provinciale tombée aux mains des rebelles depuis le début du conflit, à Homs (centre) et à Alep (nord), selon l'OSDH. Selon les médias officiels, le responsable du bureau du gouverneur de Damas a été tué dans un attentat à la voiture piégée. En deux ans, le conflit a fait plus de 70.000 morts, un million de réfugiés et des millions de déplacés selon l'ONU, et aucune issue ne semble en vue, en raison en partie des divisions internationales. Malgré ces divergences, le médiateur international pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, poursuit ses efforts en vue d'une sortie de crise et doit s'entretenir lundi à Bruxelles avec les chefs de diplomatie de l'Union européenne. Fin février, l'UE a prolongé de trois mois le régime de sanctions visant le pouvoir syrien et a autorisé la fourniture de matériel non létal et d'une assistance technique à l'opposition. Le Royaume-Uni n'a pour sa part pas "exclu à l'avenir" d'envoyer des armes aux rebelles. L'opposition demande régulièrement à la communauté internationale d'armer les rebelles, comme l'a fait encore l'ex-Premier ministre syrien qui a fait défection, Riad Hijab, lors d'une réunion de son parti à Doha. Vendredi, un convoi de l'ONU a tenté d'entrer dans un village syrien pour y récupérer 21 observateurs philippins enlevés par des rebelles mais a dû rebrousser chemin après un bombardement de l'armée sur un secteur proche, a rapporté l'OSDH.