Les participants à une journée d'étude tenue lundi à l'université d'Es-Senia (Oran), ont relevé que le système LMD (licence master doctorat) accuse un retard dans sa mise en oeuvre dans les établissements de l'enseignement supérieur du pays. Cette rencontre mise sur pied par le département de psychologie, des sciences de l'éducation et de l'orthophonie sous le thème générique de "LMD : questions du présent et enjeux du futur", a permis de mettre en exergue le retard accusé dans l'application de ce système, neuf années après son entrée en vigueur. Les intervenants ont imputé cette situation à des facteurs liés à la fois à l'institution universitaire elle-même, aux professeurs, aux étudiants et à l'environnement socio-économique du pays. Le professeur Abdelkader Bouarfa, de l'université d'Oran, a expliqué ce retard par des entraves notamment l'inadéquation du système LMD avec les exigences du marché du travail. De son coté, Medjaoued Mohammed, président de la commission nationale pédagogique des domaines, a également reconnu ce retard, encore persistant après neuf années de l'application du LMD. Dans ce sens, il a appelé à la nécessité d'associer les professeurs à la définition d'une nouvelle perception de ce système en vue de sa réforme. Cette nouvelle vision doit toucher les programmes de formation selon l'intervenant, qui a mis l'accent sur la nécessité de l'ouverture de l'université sur le monde socio-économique pour répondre aux exigences du marché du travail et de l'adaptation des formations à ces exigences. Le même orateur a souligné que la tutelle étudie actuellement les moyens d'adapter les offres de formation aux demandes du marché. Il a rappelé que les universités nationales proposent actuellement plus de 7.000 offres. Cette rencontre a été organisée dans le cadre de la semaine scientifique devant se poursuivre jusqu'à jeudi pour marquer les cinquante années des sciences sociales et célébrer le cinquantenaire de l'indépendance nationale.