Une étude ayant pour thème "le bien-être de la petite enfance dans le monde" sera prochainement lancée par un réseau composée de chercheurs indépendants de huit pays dont l'Algérie, a-t-on appris lors d'un séminaire international sur "la qualité de la vie et le développement social", tenu mercredi à l'université d'Oran. L'Algérie est le seul pays arabe représenté au sein de ce réseau leader dans le domaine de l'investigation sociale, a précisé à l'APS le président de cette manifestation scientifique, le professeur Habib Tiliouine qui est également directeur du Laboratoire de recherche en Processus éducatifs et contexte social (PECS) de l'Université d'Oran. Selon le Pr. Tiliouine, l'expérience algérienne a été vivement sollicitée dans le cadre de cette étude internationale, dans la mesure où de nombreux travaux sur la qualité de vie ont été déjà menés, notamment depuis la réation du Laboratoire PECS en 2001. Le Fonds des Nations-unies pour l'enfance (Unicef) a également exprimé son intérêt de contribuer à la concrétisation de cette action visant à "mieux mesurer les perceptions de la petite enfance (8 à 12 ans) vis-à-vis de son environnement social", a-t-il expliqué. Ce spécialiste algérien a fait savoir que l'étude internationale projetée évolue actuellement au stade de la révision et de l'uniformisation des questionnaires, au titre de laquelle une enquête pilote a été déjà réalisée à Oran pour tester la fiabilité des questions à formuler. Il a rappelé en outre que six enquêtes nationales sur la qualité de la vie ont été accomplies durant la dernière décennie par les équipes de son Laboratoire de recherche, tandis qu'une nouvelle étude sur le bien-être de la population livrera prochainement ses résultats. Le Pr Tiliouine a révélé que plus de 18.000 citoyens ont été sondés dans le cadre de ces travaux menés à travers un échantillon représentatif de 9 daïras de trois wilayas du pays (Oran, El-Bayadh et Adrar). Les différentes enquêtes réalisées ont permis de "suivre de manière chronologique l'appréciation des gens par rapport au développement de la qualité de la vie", a-t-il indiqué en notant "une évolution positive des perceptions au fil des dernières années". Il a précisé à ce propos que "ce qui est intéressant de relever, c'est la stabilité significative des jugements exprimés par les Algériens depuis 2005, à la différence des perceptions enregistrées auparavant et qui s'expliquent par divers facteurs d'influence comme le séisme de 2003 ou les épidémies de conjonctivite survenues durant la même période". Ces investigations sont effectuées sur la base d'indices de référence régulièrement actualisés par les plus grands instituts de recherche spécialisés dans ce domaine, a affirmé le Pr. Tiliouine, faisant aussi valoir l'intérêt d'offrir "des données fiables" aux économistes, chercheurs et acteurs de la programmation, de la planification et des statistiques. Le séminaire tenu à l'université d'Oran a regroupé plusieurs chercheurs algériens aux côtés de leurs homologues étrangers venus notamment d'Afrique du Sud, de Belgique, d'Espagne et de Pologne. L'Afrique du Sud est le partenaire majeur de cette rencontre à travers la participation de sa Fondation nationale de recherche (NRF) et son université de Rhodes qui supervisent actuellement une enquête sociale similaire à celle menée par le Laboratoire de recherche de l'université d'Oran.