La marche commémorative du 68ème anniversaire des massacres du 8 mai 1945 a rassemblé, mercredi à Guelma, de nombreux de citoyens, hommes et femmes, aux côtés des autorités locales, des Scouts musulmans ainsi que des commerçants qui ont fermé boutique. Le cortège s'est ébranlé au lieudit El Kermat, sur les hauteurs de la ville, à 16 heures au même moment que le parcours historique emprunté par les militants nationalistes, le 8 mai 1945, pendant que les scouts scandaient les chants patriotiques "Min Djibalina" et "Hayou Chamal Ifrikia". Sur l'avenue Announa, la procession a été saluée par des femmes regardant à partir de leurs balcons, puis a arpenté la rue Abdelhamid-Benbadis et le boulevard du 8 mai 1945, pour s'immobiliser à l'endroit même où le sous-préfet André Achiary a ordonné aux policiers de tirer, tuant le premier chahid, Hamed Boumaza. L'imam de la mosquée Abdelhamid Benbadis, cheikh Abou Hafs, a prononcé une allocution dans laquelle il a rappelé les circonstances dans lesquelles s'étaient déroulées ces évènements sanglants, marquant une étape cruciale dans la lutte pour l'indépendance nationale. Les participants au colloque sur le 8 mai 1945, organisé par l'université de Guelma, ont également pris part à cette marche commémorative, aux côtés de représentants de partis. Les moudjahidine et les autorités locales s'étaient rendus, dans la matinée, au Carré des martyrs où une gerbe de fleurs a été déposée.
