Au moins 327 personnes ont été tuées et plus de 400 autres blessées dans le séisme d'Awaran, ville de la province du Baloutchistan, au sud-ouest du Pakistan, ont indiqué les autorités dans un nouveau bilan. Selon un nouveau bilan des responsables locaux, 327 personnes ont été tuées et plus de 400 autres blessées dans ce séisme qui a ravagé des villages entiers. Et les autorités craignent que le bilan s'alourdisse encore. Un précèdent bilan faisait état de 250 morts. "Il est difficile d'estimer l'ampleur des pertes car cette région est vaste et parsemée de petits villages. Nous aurons accès ce soir à des images satellites qui nous permettront de mieux comprendre l'ampleur de la tragédie", a déclaré Muhammad Saeed Aleem, chef de l'Autorité pakistanaise de gestion des catastrophes. Les autorités tentaient mercredi de sauver la vie de blessés, une tâche difficile dans cette région reculée aux infrastructures limitées. "Il n'y a aucun endroit où nous pouvons traiter les blessés dans les hôpitaux locaux. Nous tentons de transférer les blessés graves à Karachi par hélicoptères et les autres dans les districts voisins", a déclaré Jan Muhammad Baledi, porte-parole du gouvernement provincial. Le village de Dalbedi, à la sortie de la ville d'Awaran, avait des airs de champs de bataille mercredi avec ses 250 maisons en briques de boue complètement détruites, ont rapporté des médias sur place. "Nous avons tout perdu, même notre nourriture est ensevelie sous les décombres et l'eau dans les puits est impropre à la consommation car la boue s'est mêlée aux eaux souterraines" après le séisme, a confié Noor Ahmed, un fermier local. "Les secouristes tentent de retrouver les corps (dans les décombres) mais notre priorité est vraiment de transporter les blessés dans des hôpitaux le plus vite possible", a précisé Azad Gilani, ministre provincial de l'Intérieur. Les autorités pakistanaises ont décrété l'état d'urgence dans une partie du Baloutchistan. En 2005, un séisme de magnitude 7,6 au Cachemire (nord-est) avait fait 73.000 morts et privé de foyers des millions de personnes, l'une des pires catastrophes naturelles de l'histoire du Pakistan.