Le président mondial de la recherche et du développement des laboratoires Sanofi, le professeur Elias Zerhouni a souligné, jeudi à Alger, la nécessité de créer les conditions à même de faciliter la coopération avec les compétences nationales établies à l'étranger. Dans une déclaration à l'APS en marge de la pose de la première pierre de l'usine de Sanofi dans la nouvelle ville de Sidi Abdellah, Pr. Zerhouni a mis en avant l'impératif de créer les conditions à même de favoriser l'implication de l'élite nationale à l'étranger dans le développement du pays. Ce chercheur algérien résidant entre les Etats unis d'Amérique et la France a exprimé sa disposition, s'il venait à être sollicité, à apporter sa contribution en Algérie. Il a rappelé avoir déjà créé une fondation algéro-américaine de recherche pour aider les jeunes compétences nationales. Il a fait savoir dans le même contexte qu'il venait assez régulièrement au pays et qu'il aidait les chercheurs algériens dans son domaine. Il n'y a pas d'entrave à la collaboration entre les compétences nationales résidant à l'étranger et le pays mais il faut des efforts continus, a estimé M. Zerhouni qui s'est félicité des échanges entre les établissements américains et algériens. Ces échanges doivent, selon lui, être sous-tendus par une volonté politique de nature à encourager cette coopération. Il a cité en exemple les expériences de certains pays émergents comme l'Inde qui a facilité le retour de la diaspora dans le domaine de l'informatique ou la chine où le gouvernement mène depuis 15 ans une politique pour récupérer des scientifiques de renom qui ont la possibilité de passer l'année entre la chine et les Etats-Unis et d'occuper des postes supérieurs dans leur pays. Cette ouverture culturelle est de nature à favoriser la coopération avec les talents et compétences résidant à l'étranger, a-t-il insisté. A une question de savoir pourquoi il a opté pour les laboratoires Sanofi à la fin de ses fonctions aux Etats unis plutôt que de retourner au pays, le chercheur a répondu que c'étaient les laboratoires Sanofi qui l'avaient choisi et non pas l'inverse. Pr. Zerhouni a poursuivi ses études secondaires et une partie du cycle universitaire en Algérie avant de se rendre aux Etats unis où il a assumé plusieurs fonctions, notamment celle de directeur général des instituts de santé américains pendant cinq ans. Au terme de cette mission il a intégré les laboratoires Sanofi. Le chercheur a annoncé que cet établissement venait d'instituer un prix d'une valeur de deux millions de dinars pour encourager les jeunes chercheurs algériens.
