Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a proposé, vendredi à New York, la création d'un mécanisme de coordination entre le Mouvement des pays non alignés (MPNA) et le G20. Intervenant lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères du MPNA, tenue en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, le chef de la diplomatie algérienne a formulé plusieurs propositions à même de répondre aux défis auxquels fait face ce mouvement dans un contexte de bouleversements qui redessinent les relations internationales. Sur le plan économique, M. Lamamra a estimé que le défi à relever est celui de la réforme du système multilatéral économique et financier notamment, eu égard à la persistance de la crise dont les pays en développement subissent encore les conséquences. Dans ce sens, il a considéré que le MPNA devrait faire preuve d'esprit d'initiative s'agissant, notamment, de l'indispensable coordination de politiques entre l'ONU et les institutions de Bretton Woods (FMI et Banque mondiale). Dans l'intervalle, a-t-il poursuivi, l'Algérie propose la création d'un mécanisme de coordination entre le MPNA et le G20, où siégeraient les pays membres de ce mouvement. Ce qui permettrait, a-t-il avancé, l'échange d'informations et l'émergence de propositions constructives. Par ailleurs, il a soutenu que le MPNA doive oeuvrer à la préservation et au renforcement du rôle central de l'ONU dans le système multilatéral tout en insistant sur la nécessité de la réforme de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité de l'ONU. Sur ce point, il a insisté sur l'importance d'un rééquilibrage en faveur d'une meilleure représentation et participation des pays du sud dont notamment l'Afrique.
