Le président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), Mohamed Saïd, a estimé samedi à Souk Ahras que l'identité du président devant être élu en avril prochain "importe moins que sa manière de gouverner". Mohamed Saïd a considéré, au cours d'une rencontre de militants et de sympathisants de son parti tenue à la salle Miloud-Tahri, que ce sont "les programmes qui détermineront qui sera président", le "plus important", selon lui, est que les élections "se déroulent dans une transparence totale que nul ne pourra remettre en cause". Le président du PLJ a également plaidé pour la constitution d'une "alliance" pour combattre la corruption et encourager les compétences de sorte, a-t-il souligné, à "garantir la stabilité du pays qui doit être gouverné par des compétentes (à) dans le cadre d'une concurrence politique loyale". Estimant que les amendements successifs introduits dans la Constitution depuis 1976 ont "fini par déstabiliser les institutions de l'Etat", Mohamed Saïd s'est déclaré "en faveur d'une Constitution consensuelle qui prenne en compte les attentes de l'ensemble des composantes de la société". Il a également estimé "impératif" l'avènement d'un consensus politique entre les différentes forces politiques afin de préserver la stabilité du pays". Mohamed Saïd a par ailleurs critiqué "la léthargie" affichée par les institutions chargées de lutter contre la corruption, appelant à leur "réactivation" afin qu'elles "rouvrent tous les dossiers" liés à la corruption. "Ce qui compte plus que les lois elles-mêmes, c'est leur application", a-t-il ajouté à ce propos. Considérant que les récents remaniements au sein du gouvernement et de l'institution militaire relèvent des prérogatives du président de la République, le président du PLJ a souligné que ces changements "consolident l'institution militaire qui constitue la colonne vertébrale de l'Etat" et qui doit être soutenue par tous en raison des menaces qui pèsent sur l'Algérie à toutes ses frontières". Mohamed Saïd qui a plaidé pour une gouvernance basée sur une "vision prospective", a évoqué les évènements du 5 octobre 1988 qu'il a qualifiés "de première forte secousse" dans l'historie de l'Algérie indépendante. Une "secousse" résultant, selon lui, du "fossé entre pouvoir d'alors et les préoccupations du peuple", et de "l'absence de justice sociale".