Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a souligné dimanche à Alger la nécessité de remplacer "progressivement" les dons de sang de contrepartie par des dons volontaires, appelant à la promotion davantage de la culture du don au sein de la population algérienne. "Le don de sang en Algérie reste encore largement un don de contrepartie. Il est donc nécessaire de remplacer progressivement ce type de dons pour ne s'appuyer que sur des dons volontaires", a indiqué le ministre dans une allocution prononcée lors d'une cérémonie à l'honneur des donneurs de sang organisée par l'Agence nationale du sang à l'occasion de la Journée national des donneurs de sang, célébrée le 25 octobre de chaque année. Il a affirmé que la promotion du don de sang demeurait une "priorité" pour la médecine transfusionnelle, précisant que pour maintenir la générosité et la solidarité des donneurs bénévoles, il était important pour l'Agence nationale du sang et la Fédération algérienne des donneurs de sang de "développer davantage la politique de promotion de la culture du don au sein de la population algérienne". Dans le même cadre, le ministre a appelé ces deux structures à mener des actions de fidélisation des donneurs de sang, envers qui, il a exprimé sa gratitude car ces bénévoles, a-t-il dit, "garantissent un approvisionnement sûr et durable en produits sanguins, donnent leur sang sans contrepartie". A ce propos, M. Boudiaf a rappelé que le sang est un "liquide vital" qui ne peut s'obtenir que grâce à la générosité de ces volontaires qui "acceptent de donner leur sang pour sauver la vie des personnes souffrantes d'un déficit en composants sanguins consécutifs à une maladie ou à un accident et d'autres maladies comme les leucémies, l'hémophilie et la thalassémie". Il a saisi cette occasion pour rappeler les efforts déployés par le secteur de la santé depuis la création en 1995 de l'Agence nationale de sang pour fournir des produits sanguins de qualité, assurer la sécurité de ces produits et du système transfusionnel et assurer l'autosuffisance et la disponibilité des produits sanguins. Il a fait savoir, à cet égard, que le secteur de la santé est "porteur d'avenir dans le domaine de la transfusion, malgré les contraintes observées", affirmant que les progrès réalisés jusqu'à présent ont "permis de développer des compétences remarquables en médecine transfusionnelle". "La sécurité transfusionnelle est aujourd'hui une réalité tangible, nous devons tous nous atteler à atteindre l'objectif de l'autosuffisance permanente à l'effet de passer au pallier supérieur que représente la production des médicaments issus du sang", a-t-il relevé.
