Des intellectuels français vont aider le FLN, comme Maurice Audin qui fut torturé et tué par les services français. Frantz Fanon s'engage auprès de la résistance algérienne. Albert Camus, natif d'Algérie, fut un défenseur des droits des algériens, dans les années 1940, avant de refuser de prendre position pour l'indépendance avec cette phrase célèbre prononcée à Stockholm, en 1957 : «Si j'avais à choisir entre la justice et ma mère, je choisirais encore ma mère.» Dès 1956, Jean Paul Sartre et la revue. Les Temps modernes prennent parti contre l'idée d'une Algérie française et soutiennent le désir d'indépendance du peuple algérien. La découverte de pétrole dans le sud algérien favorise les convoitises et ainsi est annoncé le plan de développement économique et social, dit Plan de Constantine, visant à la valorisation de l'ensemble des ressources de l'Algérie, mettant en relief les relations financières entre l'Algérie et la métropole (juin 1955) et les perspectives décennales du développement économique de l'Algérie (mars 1958). Ce plan était surtout destiné à l'affaiblissement politique du Front de libération nationale. Lors du discours du 4 juin 1958 à Alger, le général de Gaulle sentait l'indépendance proche par cette fameuse phrase : «Je vous ai compris !». Par la suite, il annonce la tenue du référendum pour l'indépendance de l'Algérie. Suite à cela, nait l'Organisation armée secrète (OAS), également appelée Organisation de l'armée secrète, qui était une organisation française politico-militaire clandestine partisane, créée le 11 février 1961 après une rencontre à Madrid entre Jean Jacques Susini et Pierre Lagaillarde, où elle émerge à Alger le 16 mars 1961 avec le slogan «L'Algérie est française et le restera». Des attentats violents éclatent qui toucheront également la métropole. C'est ainsi que l'on assistera à la tentative du putsch des généraux contre le général de Gaulle. En 1960, l'ONU annonce le droit à l'autodétermination du peuple algérien. Le côté français organise des pourparlers avec le gouvernement provisoire algérien. Plusieurs réunions à l'extérieur du pays vont aboutir aux accords d'Evian. Le 17 octobre 1961, de fut la nuit noire, appelée aussi la bataille de Paris. Plusieurs Algériens sont tués en métropole lors d'une manifestation du FLN. Il y aura aussi des milliers d'arrestations au sein des Algériens. Le tournant a été les accords d'Evian qui sont le résultat de négociations entre les représentants de la France et du Front de Libération nationale, accords signés le 18 mars 1962 à Evian -les Bains (Haute Savoie) et se traduisent immédiatement par un cessez le feu applicable sur tout le territoire algérien. Dans la foulée, le CNRA se réunit à Tripoli (Libye) du 27 mai au 5 juin 1962 pour, en principe, entériner les termes des accords d'Evian. Rappelons que de septembre 1958 à janvier 1960, Ferhat Abbas a été président du GPRA, Benyoucef Benkhedda d'août 1961 à 1962 , Abderrahmane Farès de juillet 1962 à septembre 1962, président provisoire et à nouveau Ferhat Abbas du 20 septembre au 25 septembre 1962, président de l'assemblée nationale constituante (ANC). Lors du référendum d'autodétermination de l'Algérie où les électeurs ont eu à se prononcer par «Oui» ou par «Non» sur la question suivante : «Voulez-vous que l'Algérie devienne un Etat indépendant, le «Oui» l'emporte par 99,72% (5.994.000 sur 6 034.000 votants contre 530.000 abstentions). La France reconnaît l'indépendance de l'Algérie le 3 juillet et celle-ci est proclamée le 5 juillet 1962. En conclusion, l'histoire est le fondement de la connaissance et de l'action future, et dans ce cadre, il faut souligner l'importance du devoir de mémoire pour préparer l'avenir. La guerre de libération nationale de 1954/1962 a mobilisé toutes les catégories sociales et toutes les régions du pays sans exclusive, montrant l'attachement des algériens à l'unité nationale. Pour clore cette brève analyse historique, certainement imparfaite, comment ne pas souligner avec force l'importance du devoir de mémoire, notamment entre l'Algérie et la France afin de dépasser les faux préjugés, d'établir la vérité afin d'éviter surtout que certains, des deux côtés, de la méditerranée instrumentalisent l'histoire à des fins politiques, ce qui permettra d'entrevoir l'avenir, pour un devenir solidaire. La jeunesse a besoin de connaître son histoire, très riche, qui ne saurait se limiter à la période contemporaine de 1963 à 2022. Gloire à tous nos martyrs à travers notre longue histoire, qui se sont sacrifiés pour une Algérie prospère, où serait bannie l'injustice, une Algérie fondée sur l'Etat de droit, la démocratie tout en tenant compte de son anthropologie culturelle. Abderrahmane Mebtoul Professeur des universités Expert international